Nitrure d'uranium

composé chimique

Nitrure d'uranium
Image illustrative de l’article Nitrure d'uranium
__ U3+    __ N3−
Structure du nitrure d'uranium
Identification
Nom UICPA Nitrure d'uranium
Synonymes

Nitrure d'uranium(III)

No CAS 25658-43-9[1]
Apparence Solide cristallin gris
Propriétés chimiques
Formule NU  [Isomères]UN
Masse molaire[2] 252,035 6 ± 0,000 2 g/mol
N 5,56 %, U 94,44 %,
Propriétés physiques
fusion 2 630 °C[1]
Solubilité insoluble
Masse volumique 14 300 kg·m-3[1]
Cristallographie
Système cristallin Cubique
Structure type Halite
Précautions
Matériau radioactif
Composé radioactif
SGH[3]
SGH06 : ToxiqueSGH08 : Sensibilisant, mutagène, cancérogène, reprotoxiqueSGH09 : Danger pour le milieu aquatique
Danger
H300, H330, H373 et H411

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

Le nitrure d'uranium est un composé chimique de formule UN. C'est un solide gris cristallisé selon une structure de type sel gemme.

Intérêt des nitrures d'actinides par rapport aux oxydes modifier

Les nitrures d'actinides (notamment d'uranium, de plutonium, voire d'américium) présentent certains avantages sur les oxydes en tant que combustibles nucléaires, notamment une densité d'atomes fissiles plus élevée et une meilleure conductivité thermique, et peuvent être recyclés par traitement pyrochimique[4]. Le CEA a investigué, dans les années 1970 et 1980, les procédés industriels permettant de produire des nitrures d'actinides par réduction carbothermique d'oxydes sous atmosphère d'azote puis décomposition des nitrures d'ordre supérieur.

Les nitrures d'uranium et de plutonium sont notamment étudiés par la NASA pour leurs applications spatiales.

Inconvénients des nitrures modifier

Les nitrures d'actinides présentent néanmoins comme difficulté de générer, lorsqu'ils sont soumis aux radiations résultant des réactions nucléaires, du carbone 14 à partir de l'azote constituant le nitrure, dans la mesure où l'azote naturel est constitué à 99,634 % de l'isotope 14N, qui donne précisément du 14C dans ces conditions. La solution consisterait à n'incorporer que l'isotope 15N dans le nitrure, mais cela accroîtrait le coût de revient du nitrure d'uranium de façon rédhibitoire.

Pour cette raison, la technologie nucléaire reposant sur les nitrures d'actinides fissiles n'a pas encore atteint la maturité.

Références modifier

  1. a b et c (en) « WebElements Periodic Table » Uranium » uranium nitride », sur webelements.com (consulté le ).
  2. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  3. a et b Entrée « Uranium compounds » dans la base de données de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand, anglais), accès le 14 septembre 2011 (JavaScript nécessaire)
  4. Trends in the nuclear fuel cycle: economic, environmental and social aspects – Nuclear development, pages 91 à 93, par l'Agence de l'énergie nucléaire de l'OCDE – OECD Publishing, 2001 – (ISBN 9264196641), 9789264196643.