Moustapha Alassane
Moustapha Alassane est un réalisateur, acteur et scénariste nigérien né en 1942 et mort le à Ouagadougou au Burkina Faso.
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nationalité | |
Activités |
Biographie
modifierMoustapha Alassane naît en 1942 à N'Dounga au Niger[1]. Outre sa carrière au cinéma, il est chef du département cinéma à l'Université de Niamey pendant 15 ans, et exploitant d'une salle de cinéma et d'un hôtel[2]. Il sera un des initiateurs du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou créé en 1969[3].
En 2004, il conduisait la voiture lors de l'accident dans lequel le cinéaste Jean Rouch trouva la mort[4] et est lui-même blessé[5]. Il décède à Ouagadougou le 17 mars 2015 des suites d'une maladie[6],[7].
Formation et carrière
modifierMécanicien à l'origine, il s'essaie d'abord à l'animation de contes oraux avec des cartons découpés et une lanterne en tentant sans succès des activités de mini distribution cinématographique[2].
Il se forme aux techniques du cinéma à l'Institut de Recherche en Sciences Humaines (IRSH) à Niamey aux côtés de Jean Rouch[2] qui lui donnera un rôle dans son film Petit à petit en 1971. Il travaille également au Canada avec Norman McLaren sur le cinéma d'animation[1],[2], un genre qui lui plaît puisqu'Alassane réalise le premier dessin animé africain : La Mort de Gandji. Le long-métrage F.V.V.A.: Femmes Voitures Villas Argent, une satire de mœurs dénonçant l'arrivisme des nouveaux riches en Afrique, est récompensé à la première édition du FESPACO et contribue à faire du Niger un pays qui compte dans le paysage cinématographique des années 1970.
En association avec la Cinémathèque Afrique de l’Institut français, le Musée d’art moderne de New York lui rend hommage en diffusant cinq de ses films en 2017[8],[9].
Comme réalisateur
modifierCourts métrages
modifier- 1962, Aouré
- 1962, La Bague du roi Koda
- 1962, La Pileuse de mil
- 1962, Le Piroguier
- 1965, La Mort de Gandji
- 1966, L'Arachide de Sanchira
- 1966, Bon voyage, Sim
- 1966, Le Retour d’un aventurier
- 1967, Malbaza
- 1969, Les Contrebandiers
- 1969, Deela ou El Barka le conteur
- 1971, Jamyya
- 1973, Shaki
- 1973, Siberi
- 1974, Soubane
- 1977, Samba le grand
- 1978, Zaboa
- 1982, Agwane mon village
- 1982, Gourimou
- 2000, Les Magiciens de l'Ade
- 2000, Soolo
- 2001, Adieu Sim
- 2001, Agaïssa
- 2001, Kokoa
- 2004, Tagimba
Longs métrages
modifier- 1972 : F.V.V.A.: Femmes Voitures Villas Argent
- 1974 : Toula ou le génie des eaux
- 1982 : Kankamba ou le semeur de discorde
Comme acteur
modifier- 1971 : Petit à petit de Jean Rouch : Moustaphe
- 1976 : L'Étoile noire de Djingarey Maïga
- 1976 : Al'lèèssi, une actrice africaine de Rahmatou Keïta : son propre rôle
Comme scénariste
modifierRéférences
modifier- « Moustapha Alassane : Une légende vivante du cinéma nigérien », sur clapnoir.org - Cinémas et audiovisuels africains, (consulté le )
- « Moustapha Alassane », sur cineressources.net - Catalogue collectif des bibliothèques et archives de cinéma, (consulté le )
- « Moustapha Alassane, réalisateur et pionnier du cinéma nigérien, n’est plus », sur anp.ne - Agence nigérienne de presse, (consulté le )
- Issaka Compaoré.
- « Le cinéaste Jean Rouch est mort », L'Obs, (lire en ligne)
- « Niger : Moustapha Alassane est mort, le 17 mars 2015, à Ouaga », sur imagesfrancophones.org - Cinéma et images de la francophonie, (consulté le )
- « Moustapha Alassane », sur africultures.com (consulté le )
- « Moustapha Alassane, le Mélies africain », sur Arte - Tracks, (consulté le )
- « Rétrospective Moustapha Alassane, au MoMA », sur imagesfrancophones.org - Cinéma et images de la francophonie, (consulté le )
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- « Moustapha Alassane - Documentaire réalisé par Issaka Compaoré - 2009 », sur film-documentaire.fr (consulté le )