La musique étrusque.

Tomba dei Leopardi, danseur et musiciens.

Description

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Les informations trouvées sur la danse chez les Étrusques proviennent des tombes : fresques, dessins sur vases, inscriptions, sculptures, mobilier (Tombe des Léopards, Nécropole de Monterozzi, Tarquinia).

La musique était une forme d'art qui accompagnait la danse, les saltimbanques dans leurs exécutions, les cérémonies religieuses, les banquets et les fêtes, mais qui rythmait également des activités aussi diverses que le travail des cuisiniers (Tombe Golini I), les coups de fouet donnés aux esclaves, les combats de boxe ou les manœuvres militaires.

Elle faisait partie des Ludi étrusques.

Principaux instruments musicaux

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Les instruments à vent

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Les Étrusques emploient ce qu'on à l'habitude de nommer aulos[a], un instrument à vent également attesté chez les Grecs (aulos) et les Romains (tibia)[3],[4], de la famille organologique du hautbois[5],[6],[7],[8],[9], de perce cylindrique. Il était tellement lié aux Étrusques dans l'esprit des Anciens qu'Athénée de Naucratis rapporte que le philosophe athénien Polystratos était surnommé le Tyrrhénien, parce qu'il avait l'habitude de s'habiller en joueuse de flûte[10]. L'écrivain latin Varron nous apprend que le mot subulo désigne les joueurs de flûte étrusques[11]. Il existait à Rome un collège de joueurs de flûte étrusques (subulones en latin), dont le rôle était important dans les sacrifices. Tite-Live rapporte qu'un jour, mécontents de voir un de leurs privilèges supprimé, ils quittèrent la ville. Pour faire revenir ces musiciens dont on ne pouvait se passer lors des sacrifices, il fallut recourir à la ruse et leur restituer leur privilège[12].

Les Étrusques ont aussi recours à d'autres type aero-vibratoire, tels que le plagiaulos, la flûte de Pan (ou syrinx)[13], la flûte d'albâtre, une sorte de cor mais munis d'une anche[14] et le lituus, sorte de trompette militaire qui sert à coordonner les mouvements tactiques des navires étrusques[15],[16].

Les instruments à corde

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Les instruments de musique à caractère harmonio-vibratoire, tels que des lyres, des cithares et harpes sont également représentatifs de l'art musical étrusque[14],[17].

Les instruments à percussion

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Un autre instrument de cette famille serait le buccin (à ne pas confondre avec la trompe du même nom), utilisé aussi pour des signaux à caractère guerrier[14],[7],[6]. D'autres instruments à percussions sont attribués à l'art musical étrusque, notamment : le tintinnabulum, le tympanum et le crotale[18]. Leur air musical syncopé s'harmonise particulièrement avec les sessions de « terripudium » ou "tripudium" (une danse effectué à trois temps[18].

Notes et références

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  1. En Étrurie, cet instrument de musique est également connu sous le nom de « phorbeia »[1]. L'objet prend aussi le nom d'« auloidia »[2].

Références

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  1. Annie Bélis, « La Phorbéia », Bulletin de correspondance hellénique, vol. 110, no livraison 1,‎ , p. 205-218 (DOI 10.3406/bch.1986.1793).
  2. Francis Prost, « Carol DOUGHERTY & Leslie KURKE (Ed.), The Cultures within Ancient Greek Culture : Contact, Conflict, Collaboration. », L'antiquité classique, vol. Tome 74,‎ , p. 597-598 (lire en ligne, consulté le ).
  3. (en) John G. Landels, « 8 : The roman musical experience », dans John G. Landels, Music in Ancient Greece and Rome, Routledge, , 320 p. (lire en ligne), The roman musical experience et chapitre : "Notation and pitch".
  4. (en) Andrew Barker, Greek Musical Writings : Volume 1, The Musician and His Art, Cambridge University Press, , 352 p. (lire en ligne).
  5. Jean-René Jannot, « L'aulos étrusque », L'antiquité classique, vol. Tome 43, no fascicule 1,‎ , pages 118-142 (DOI 10.3406/antiq.1974.1734, lire en ligne, consulté le ).
  6. a et b Jean-René Jannot, « Musiques et musiciens étrusques », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 132e année, no 2,‎ , pages 311-334 (DOI 10.3406/crai.1988.14609, lire en ligne, consulté le ).
  7. a et b Pascale Jacquet-Rimassa, « Les représentations de la musique : divertissement du symposion grec, dans les céramiques attique et italiote (440-300) », Revue des Études Anciennes, vol. Tome 101, no 1,‎ , pages 39 à 44 (DOI 10.3406/rea.1999.4758, lire en ligne, consulté le ).
  8. (en) Thomas J. Mathiesen, « Musical instruments », dans Thomas J. Mathiesen, Apollo's Lyre : Greek Music and Music Theory in Antiquity and the Middle Ages, U of Nebraska Press, , 806 p. (lire en ligne).
  9. (en) Giovanna Bagnasco Gianni, Tarquinia : Bridging archaeological and information technology cultures for community accessibility, L'ERMA di BRETSCHNEIDER, , 172 p. (lire en ligne), page 83.
  10. Athénée, Les Deipnosophistes, XIII, 86
  11. Varron, De lingua latina, VII, 35
  12. Tite-Live, Histoire romaine, IX, 30, 5
  13. Jean-Paul Massicotte et Claude Lessard, Histoire du sport : de l'antiquité au XIXe siècle, , 311 p. (ISBN 2-7605-0344-5, lire en ligne).
  14. a b et c Jean-René Jannot, « La lyre et la cithare : les instruments à cordes de la musique étrusque », L'antiquité classique, vol. Tome 48, no fascicule 2,‎ , pages 469-507 (DOI 10.3406/antiq.1979.1944, lire en ligne, consulté le )
  15. Papodoulo et Tyler Jo Smith, « Instruments en Etrurie », dans Papodoulo, Tyler Jo Smith et al., Thesaurus Cultus Et Rituum Antiquorum (ThesCRA)., Getty Publications, , 646 p. (lire en ligne), pages 391 et 392.
  16. Yves Liébert, « Le texte de Posidonios », dans Yves Liébert, Regards sur la Truphé étrusque, , 356 p. (lire en ligne), page 142.
  17. André Chastagnol et Jacques Heurgon, « La vie quotidienne chez les Etrusques », Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, vol. 18e année,‎ , pages 168-173 (lire en ligne, consulté le )
  18. a et b Dominique Briquel, « À la recherche de la tragédie étrusque », dans Marie-Hélène Garelli-François (directrice d'ouvrage), Dominique Briquel, et al., Rome et le tragique, vol. 49, Pallas, (DOI 10.3406/palla.1998.1502), pages 35 à 51.

Bibliographie

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Articles connexes

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