Monument à Edgar Quinet (détruit)

monument à Bourg-en-Bresse en l'honneur d'Edgar Quinet, fondu en 1942 par le Régime de Vichy

Le Monument à Edgar Quinet est une sculpture réalisée par Aimé Millet, représentant Edgar Quinet assis dans un fauteuil alors qu'il dispense son savoir. Le monument est inauguré à Bourg-en-Bresse le [1]. L'œuvre est installée sur un piédestal réalisé par l'architecte Anselme Rochet. Sur la face avant du piédestal est gravé de la mention « Edgar Quinet - 1883 ». Les titres des ouvrages d'Edgar Quinet ont été gravés sur les côtés. En 1942, sous le régime de Vichy, dans le cadre de la mobilisation des métaux non ferreux, la sculpture est déboulonnée et envoyée à la fonte.

Monument à Edgar Quinet
Artiste
Aimé Millet, sculpteur
Anselme Rochet, architecte
Date
1883 (détruit en 1942)
Type
sculpture
Technique
bronze
Localisation
promenade des Quinconces (1883)
puis place Quinet (1925), Bourg-en-Bresse (France)
Coordonnées
Localisation sur la carte de France
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Localisation sur la carte de l’Ain
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Localisation sur la carte de Bourg-en-Bresse
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En 1970, un nouveau Monument à Edgar Quinet, réalisé par Marcel Mayer, est installé à Bourg-en-Bresse dans le square des Quinconces.

Histoire modifier

En 1880, une souscription publique, soutenue par une conférence de Madier de Montjau[2], est lancée en avril[1]. Le monument est inauguré en 1883 à la promenade des Quinconces à Bourg-en-Bresse en présence du sculpteur[1].

En 1925, il est déplacé au centre de la place Quinet pour laisser place au monument aux morts de la Première Guerre mondiale, sculpté par Alphonse Muscat[3].

En 1942, sous le régime de Vichy, la statue est déboulonnée et envoyée en Allemagne, à l'instar d'un autre monument burgien, le Monument au général Joubert de Jean-Paul Aubé[4]. Le , des actes de résistance s’organisent à travers l'Ain à l’initiative du colonel Romans-Petit, le chef des maquis du département[3]. À Bourg, André Lévrier et un groupe du maquis érigent un buste de Marianne sur le socle laissé vide de la statue disparue avec les initiales RF, pour République française. De plus, une croix de Lorraine est peinte sur une bannière tricolore suspendue avec l’inscription « Vive la IVe ». Ces acte de résistance restera visible de 6 h à 11 h du matin car aucun employé municipal ne voulait « déposer la République ».

Dans un premier temps, le piédestal est laissé à son emplacement. En 1987, il est déplacé dans la cour du lycée Edgar-Quinet (46° 11′ 51″ N, 5° 13′ 39″ E), puis en 1988, année du centenaire du lycée, une statue en ciment aluminé d'Edgar Quinet debout, œuvre de Martine Clerc[5], est érigée sur la base du piédestal[6].

Notes et références modifier

  1. a b et c « Monument à Edgar Quinet - Bourg-en-Bresse », sur e-monumen.net.
  2. Hippolyte Monin, « Devant la statue d'Edgar Quinet (pages inédites de Madier de Montjau) 1883 », Revue d'Histoire du XIXe siècle - 1848, vol. 4, no 22,‎ , p. 235–252 (DOI 10.3406/r1848.1907.1875, lire en ligne, consulté le )
  3. a et b « Statue de Quinet », sur chasseautresor.ain.fr (consulté le )
  4. « Monument au général Joubert – Bourg-en-Bresse », notice sur e-monumen.net
  5. « Martine Clerc - Histoire et Œuvres - URDLA », sur urdla.com (consulté le )
  6. « Edgar Quinet, sur les traces de la statue disparue », sur Bourg-en-Bresse | Magville, (consulté le )

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

  • E.Luis, La sculpture des Grands Hommes en région Rhône-Alpes, mémoire de DEA, 1999, Lyon

Articles connexes modifier

Liens externes modifier