Le Monge est un sous-marin français de la classe Pluviôse, coulé pendant la Première Guerre mondiale après un abordage avec un croiseur de la marine austro-hongroise le .

Monge
illustration de Monge (Q67)

Type Sous-marin de haute mer
Classe Classe Pluviôse
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Architecte Maxime Laubeuf
Chantier naval Arsenal de Toulon
Commandé
Lancement
Armé
Statut Coulé le
Équipage
Commandant Lieutenant de Vaisseau Roland Morillot
Équipage 2 officiers, 22 hommes d'équipage
Caractéristiques techniques
Longueur 51,12 m
Maître-bau 4,97 m
Tirant d'eau 3,04 m
Tonnage En surface : 398 tonnes
En plongée: 550 tonnes
Propulsion 2 chaudières à vapeur Du temple 15,5 kg de 360 ch
2 moteurs électriques Breguet de 225 ch
2 hélices
Vitesse En surface : 12 Nœud
En plongée :Nœud
Profondeur 35 m (seuil de sécurité)
Caractéristiques militaires
Armement - 1 tube lance-torpilles extérieur d'étrave

- 2 tubes lance-torpilles carcasses extérieurs par le travers du kiosque, lançant sur l'avant à 6° de l'axe
- 2 tubes lance-torpilles carcasses extérieurs lançant sur l'arrière à 1° de l'axe
- 2 appareils Drzewiecki à pointage variable réglables de l'intérieur placés sur le pont, défilés derrière le brise-lames
- 7 torpilles de 450mm modèle 1904

Rayon d'action En surface :
900 nautiques à 12 Nœuds
1 500 nautiques à 9 Nœuds
En plongée :
50 nautiques à 5 Nœuds
Carrière
Indicatif Q-67

Historique modifier

 
Maquette du sous-marin Monge au Musée national de la Marine.
 
Le Monge

Fin 1915, il est détaché à Brindisi à l'entrée en guerre de l'Italie et participe à la surveillance en Adriatique (blocus de Cattaro et Sebenico). Le , il est éperonné par le croiseur de l'Autriche-Hongrie SMS Helgoland. Le sous-marin coule mais parvient à remonter à la surface. Il est alors canonné par la flottille autrichienne et doit se saborder. L'équipage est évacué mais le commandant Roland Morillot, deux quartiers-maîtres et le chien mascotte du bateau disparaissent avec le bâtiment[1].

Dans son livre de 1922, Maurice Loir relate les mémoires ou les récits de Baudin, de Bonaparte, de l'amiral P.Bouvet. Page 268, la fin du sous-marin "Monge", 28 novembre 1915.

A cette minute précise, de toute la vitesse de ses 30 nœuds, fonce un quatrième ennemi, que personne n'a vu venir. Il passe comme l'ouragan au-dessus du sous-marin dont il ne soupçonne pas davantage la présence, mais que sa quille heurte assez violemment pour l'envoyer presque par le fond. Le kiosque est défoncé, la mer s'engouffre par le panneau de sécurité encore ouvert. Accident plus grave: le panneau d'embarquement des accumulateurs à reçu un tel renfoncement qu'il fuit comme un panier, laissant tomber de l'eau de mer sur les bacs à acide sulfurique, d'où se dégagent d'abominables vapeurs. Le bateau a pris une pointe de 30 à 40 degrés, l'arrière en bas, jetant tout le monde contre les cloisons des divers compartiments et, dans l'obscurité que produit un court circuit général, ceux du Monge se sentent descendre avec une rapidité vertigineuse[2]...

Notes et références modifier

  1. René Marin, La guerre sous-marine française 14-18, 175 p. (ISBN 9782956027270), p. 73-78.
  2. Maurice (1852-1924) Auteur du texte Loir et Georges (1877-1972) Auteur du texte Gustave-Toudouze, Gloires et souvenirs maritimes : d'après les mémoires ou les récits de Baudin, de Bonaparte, de l'amiral P. Bouvet, du vice-amiral Garnault... (6e édition) / Maurice Loir et Georges G.-Toudouze, (lire en ligne)

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