Le Mitsubishi MU-2 est un avion de transport léger bimoteur, à ailes hautes, muni d’un train d’atterrissage tricycle escamotable et d'une cabine pressurisée pouvant accueillir, selon les versions, jusqu’à 12 passagers à la fois civil et militaire. En production de 1963 jusqu'en 1986[1], il est encore en service à ce jour avec 704 exemplaires construits.

Mitsubishi MU-2
MU-2 Marquise de Thunder Airlines.
MU-2 Marquise de Thunder Airlines.

Rôle Avion de transport léger
Constructeur Mitsubishi Heavy Industries
Équipage 1 à 2
Statut En service
Premier vol
Mise en service 1963
Production 704
Variantes 18
Dimensions
Longueur 12,01 m
Envergure 11,94 m
Hauteur 4,17 m
Aire alaire 16,55 m2
Masse et capacité d'emport
Max. à vide 3,433 t
Max. au décollage 5,250 t
Passagers 4 à 12
Motorisation
Moteurs 2 turbopropulseurs Garrett TPE331-6-251M
Puissance unitaire 579 kW
Performances
Vitesse de croisière maximale 483 km/h
Vitesse maximale 547 km/h
à 4 575 m
Distance franchissable 2 334 km
Altitude de croisière 7 620 m
Plafond 9 020 m
Vitesse ascensionnelle 13,4 m/s
Charge alaire 371 kg/m2
Puissance massique 22 W/kg

Histoire

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Le MU-2 est le premier avion à avoir été développé par Mitsubishi après la Seconde Guerre mondiale, l’étude du MU-2 (Mitsubishi Utilitary n°2) commence en 1956. Le but recherché étant de produire un avion de transport léger bimoteur pouvant intéresser les clients civils et militaires.

Le prototype effectue son premier vol le 14 septembre 1963 propulsé par des turbopropulseurs Turbomeca Astazou. Ces derniers propulsent également, par la suite, les trois MU-2A de présérie. Les MU-2 de série seront finalement équipés de turbopropulseurs Garrett TPE331.

La même année, Mitsubishi accorde les droits d’assemblage et de vente à l’entreprise Mooney Aircraft. Cette entreprise construit une usine à San Angelo, au Texas, où elle monte les pièces construites au Japon, y installe l’intérieur des cabines et les turbopropulseurs. La peinture et les essais en vol y sont également effectués avant la livraison aux clients.

En 1969, Mooney Aircraft est en difficulté financière et Mitsubishi la rachète pour continuer la production[1].

Variantes

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Il existe 2 versions principales divisées en plusieurs variantes.

Fuselage court

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XMU-2: prototype motorisé par des turbopropulseurs Astazou, 1 exemplaire.

MU-2A: version de développement avec des turbopropulseurs Astazou, 3 exemplaires.

MU-2B: version de base avec les Garrett TPE331, 34 exemplaires.

MU-2C: version non pressurisée pour la force d'autodéfense terrestre japonaise, 4 exemplaires.

MU-2D: version améliorée du MU-2C avec une altitude de croisière augmentée et des réservoirs différents, 18 exemplaires.

MU-2DP: version améliorée du MU-2D avec des réservoirs plus grands et des moteurs mis à jour, 3 exemplaires.

MU-2E: version non pressurisée pour les forces d'autodéfense japonaises.

MU-2F: version améliorée du MU-2DP, 95 exemplaires.

MU-2K: version courte du MU-2J, 83 exemplaires.

MU-2M: version améliorée du MU-2K avec une meilleure pressurisation et un poids accru, 27 exemplaires.

MU-2P: version avec hélices à 4 pales du MU-2N, 31 exemplaires.

Solitaire: version avec des moteurs améliorés et des réservoirs plus grands, 57 exemplaires.

Fuselage long

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MU-2G: 1.91 mètre plus long, cabine plus grande, 46 exemplaires.

MU-2J: meilleurs moteurs, cabine plus longue, 108 exemplaires.

MU-2L

MU-2N: hélices à 4 pales, vitre supplémentaire en cabine, 36 exemplaires.

Marquise: meilleurs moteurs, 139 exemplaires.

Cavenaugh Cargoliner: version fret conçue par Cavenaugh Aviation, 11 exemplaires convertis.

Versions militaires

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LR-1: désignation pour les MU-2C et MU-2K, 20 exemplaires.

MU-2S: désignation pour le MU-2E, 29 exemplaires.

Utilisateurs civils

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MU-2K de Swedair.

De nombreux particuliers et entreprises utilisent le MU-2. On peut cependant citer quelques compagnie aérienne utilisant le MU-2 comme Kalitta Air, Swedair ou Thunder Airlines.

Utilisateurs militaires

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Un MU-2S de recherche et de secours japonais.

Le principal utilisateur militaire du MU-2 est le Japon au sein de ses forces d'autodéfense que ce soit pour les forces terrestres ou aériennes. Pour les terrestres, il fut utilisé jusqu'en 2016 comme avion de liaison ou de reconnaissance. Pour ce qui est des forces aériennes, ils sont utilisés comme avion de recherche et de secours et ont été remplacés en 2008 par des BAe 125.

L'armée de l'air néo-zélandaise utilise cet avion depuis 2009 pour l'entraînement.

Enfin, l'United States Air Force utilise certains de ces avions comme cibles mouvante représentant alors des McDonnell-Douglas F-15 ou des MiG-29 au sein de la Tyndall Air Force Base, et ce depuis 1987.

Accidents

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En date du mars 2016, 27,7% des 704 Mitsubishi MU-2 ont subi un accident depuis la mise en service du modèle en 1963 soit 195 avions impliqués, le second plus haut taux d'accidents parmi les aéronefs de cette catégorie derrière le Fairchild Metroliner Merlin (30,2% accidentés)[2]. «Plus du quart des MU-2 construits se sont écrasés, ce qui en fait un exemple de dangerosité. La conséquence ultime d'un excès de givrage est le décrochage des ailes, qui peut entraîner l'avion quasi verticalement, parfois jusqu'à impact au sol», a précisé M. Laroche au Devoir[3].


Ici ne seront listés que les accidents mortels, par ordre chronologique

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Notes et références

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  1. a et b Matthieu GALLET, « Mitsubishi MU-2 », sur AviationsMilitaires.net (consulté le )
  2. Marco Fortier, « Le MU-2, un avion «capricieux» et vulnérable », sur Le Devoir, (consulté le ).
  3. « Le MU-2, un avion «capricieux» et vulnérable », sur Le Devoir (consulté le )