Michel-Georges de La Broise

personnalité politique française
Michel de La Broise
Michel-Georges de La Broise, d'après le tableau de Dubufe, père et fils (c. 1837). Musée du Vieux-Château, Laval.
Fonction
Député français
Biographie
Naissance
Décès
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LavalVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Enfant

Michel-Georges de La Broise est un garde du corps du roi Louis XVIII puis officier et enfin député né le à Cossé-le-Vivien (Mayenne) et décédé le à Laval (Mayenne).

Biographie modifier

Origines familiales modifier

Michel-Georges de La Broise est issu d'une famille noble de Normandie[1],[2]. Gustave Chaix d'Est-Ange écrit que cette famille est mentionnée dès le début du XIIIe siècle mais que la filiation « ne paraît régulièrement établie » que depuis l'année 1433[1]. Thomas de La Broise fut l'un des défenseurs du Mont Saint-Michel en 1423[1],[3],[4]. Pierre et Thomas de La Broise furent condamnés comme usurpateurs, déclarés roturiers et soumis à la taille en 1463[1], ils firent appel et furent reconnus nobles par l'élection d'Avranches[1]. Cette famille a fourni une fille à la maison royale de Saint-Louis en 1769, des preuves pour l'école militaire en 1789, des officiers dont plusieurs furent tués à l'ennemi[1]. L'un d'entre eux est Jacques-Baptiste de la Broïse, capitaine commandant au régiment de Monsieur, chevalier de Saint-Louis, décoré pour acte de bravoure au siège de Munster en 1759[réf. nécessaire]. Le cousin de Michel-Georges était Jean-Jacques-François de la Broïse, lieutenant dans l'armée catholique et royale de Normandie et garde du corps du roi.

Études modifier

Georges étudie à Laval, puis au collège de Château-Gontier et enfin au lycée d'Angers (1806-1812), avant d'entreprendre son droit à Rennes.

Une carrière militaire modifier

C'est alors qu'il est requis d'office en et devient garde d'honneur à cheval de l'Empereur[5]. Il fit la Campagne de 1813, fut bloqué dans Landau in der Pfalz, et rentra à Laval au mois de .

Garde du corps du roi sous la Restauration, il accompagne Louis XVIII en Belgique lors des Cent-Jours, puis reprend son service régulier, à Paris et à Versailles. Il vient servir, avec le grade de capitaine, dans la division de Jean Bezier. Il reprend sa place auprès du roi. Au retour de Louis XVIII, il est placé dans la première compagnie des gardes du corps, dite Compagnie écossaise, avec le grade de premier homme d'armes du roi.

En 1823, il prend part à l'expédition commandée par le duc d'Angoulême envoyée en Espagne au nom de la Sainte Alliance pour rétablir le roi Ferdinand VII sur son trône. À son retour, il est nommé brigadier au choix. Il est décoré de l'Ordre de Ferdinand VII, puis plus tard de la croix d'Isabelle la Catholique, pour les services rendus aux Espagnols exilés en France.

En 1830, il escorte Charles X jusqu'à Cherbourg, monte près de lui la dernière garde et reçoit de sa main la croix de Saint-Louis dans cette promotion qui fut la dernière.

Un homme politique modifier

Il est nommé par ordonnance du gouvernement de la Monarchie de Juillet le 7 janvier 1831, membre du Conseil général de la Mayenne

Il était à sa place parmi les royalistes qui donnèrent un dernier gage de leur fidélité à la cause légitimiste en 1832.

Il retourne ensuite s'installer à Laval (Mayenne) où, chef de file du parti légitimiste[6]. En 1848, les électeurs le nommèrent successivement conseiller municipal de Laval, conseiller général, puis, en 1849, député de la Mayenne à l'Assemblée législative. De 1849 à 1851, il siége à droite, avec les monarchistes. Il signa au Xe arrondissement de Paris la protestation contre le coup d’État du 2 décembre 1851, ce qui lui vaut d'être emprisonné quelque temps à la caserne du quai d'Orsay.

L'avènement du Second Empire le fit rentrer dans la vie privée.

Ses dernières années modifier

Ses dernières années furent consacrées à la cause du Pape dans les fonctions de président du comité d'artillerie pontificale. Pie IX lui accorda la croix de l'Ordre de Saint-Sylvestre en 1870.

Il s'était fait, à 76 ans, instructeur des gardes mobiles, puis capitaine d'une compagnie de la garde nationale. Il succomba à la peine, au mois d', accueillant la mort à ce poste comme sur un champ de « bataille où il faut toujours être prêt », disait-il au prêtre qui l'assista.

Mémoires modifier

À partir de 1866, il commence la rédaction de ses mémoires, qu'il intitule "Souvenirs du chevalier de la Broise"[7] : trois tomes manuscrits, dans lesquels il raconte avec brio sa jeunesse militaire (1813-1824)[8]. Il a été publié par extraits dans la 2e édition de la Vendée militaire (t. IV, p. 651) une relation, écrite par M. de la Broise, du combat du Haut-Chêne où fut tué Moustache, le , et auquel il avait assisté.

Descendance modifier

Son fils, Henri de La Broise, est issu du mariage avec Mathilde Dry en , qui mourut en couches en . Georges-Michel de la Broise se remaria avec Marie-Aglaé de Courte de la Bougatière le , dont il eut trois enfants : Jéhanne Cécile Marie Gabrielle (1845-1893), Marie-Henriette Aglaé (n. 1851) et René-Jean-Louis- Marie (n. 1860)[9].

Notes et références modifier

  1. a b c d e et f Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 7, pages 169 à 170 de la Broise.
  2. Il est issu d'une autre branche de la famille, dite de La Chapelle-Urée. Il est le fils de Georges-Louis-Marie de la Broise et de Perrine-Marguerite-Madeleine Jeuslin, mariés en 1786 à Cossé-le-Vivien.
  3. Oscar de (1838-1908) Auteur du texte Poli, Les Défenseurs du Mont-Saint-Michel (1417-1450), par le Vte Oscar de Poli,..., (lire en ligne)
  4. Mais ce combat est en partie une légende écrit Patrice de Plunkett (Patrice de Plunkett, Les romans du Mont-Saint-Michel, Éditions du Rocher, , 318 p. (ISBN 2268071472)).
  5. Campagne d'Allemagne.
  6. Au sujet des royalistes mayennais: Michel Denis, Les Royalistes de la Mayenne et le monde moderne (XIXe-XXe), Klincksieck, 1977.
  7. Il était chevalier de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis (1830), de Ferdinand d'Espagne (1823), d'Isabelle la Catholique (1851) et de Saint-Sylvestre (1870). Archives départementales de la Mayenne, Décorations, 133 J 30.
  8. Manuscrit conservé aux Archives départementales de la Mayenne, 133 J 112 et publié intégralement dans L'Oribus Bulletin du Groupe de Recherche sur le Mouvement Social en Mayenne N°57 (mars 2003), N°58 (décembre 2003),N°61 (oct. 2004), N°62 (mars 2005), N°63 (juin 2005), N°64 (oct. 2005), N°65 (mars 2006), N°67 (décembre 2006), N°69 (septembre 2007), N°70 (décembre 2007), N°72 (mai 2008), N°73 (janvier 2009), N°76 (décembre 2009), N°79 (oct. 2010), N°82 (septembre 2011), N°83 (janvier 2012).
  9. Archives départementales de la Mayenne, 133 J 3, 133 J 4.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article..

Articles connexes modifier

Liens externes modifier