Maurice Poirot

personnalité politique française

Maurice Poirot
Fonctions
Député français

(2 ans, 10 mois et 16 jours)
Élection 2 janvier 1956
Circonscription Vosges
Législature IIIe (Quatrième République)
Groupe politique NI

(5 ans, 7 mois et 27 jours)
Élection 21 octobre 1945
Réélection 2 juin 1946
10 novembre 1946
Circonscription Vosges
Législature Ire Constituante
IIe Constituante
Ire (Quatrième République)
Groupe politique SOC
Conseiller général des Vosges

(6 ans)
Circonscription Canton de Remiremont
Successeur Jean-Marie Grenier
Biographie
Nom de naissance Georges Maurice Poirot
Date de naissance
Lieu de naissance Uzemain
Date de décès (à 80 ans)
Lieu de décès Cleurie
Parti politique SFIO
PSU
Résidence Vosges

Maurice Poirot, né le à Uzemain (Vosges) et mort le à Cleurie, est un homme politique français.

Biographie modifier

Fils de petits paysans vosgiens, il passe par l'école normale de Mirecourt puis exerce comme instituteur, puis directeur d'école à Cleurie à partir de 1928.

Membre de la SFIO en 1926, il milite surtout au syndicat national des instituteurs, puis à partir de 1934 au syndicat paysan vosgien, structure influente dans la vallée de la Moselotte, dont il est le premier secrétaire et cofondateur.

Secrétaire de la fédération socialiste des Vosges de 1936 au début de la guerre, il est candidat malheureux à l'élection législative partielle du .

Lieutenant dans l'Armée de l'air dès , il est prisonnier de à . Pendant cette période, il organise la résistance des prisonniers à la collaboration avec les Allemands, et publie un journal clandestin appelé La Voix socialiste. Découvert, il est condamné à deux ans de forteresse.

De retour dans les Vosges, il redevient secrétaire de la fédération socialiste et soutient d'abord Guy Mollet dans sa prise de pouvoir au sein de la SFIO, avant de se rapprocher de Gérard Jaquet.

Conseiller général des Vosges, élu dans le canton de Remiremont, en , il prend la tête de la liste socialiste pour l'élection de la constituante et est élu député, réélu en , puis de nouveau en novembre.

Battu aux législatives, puis aux cantonales, en 1951, il tente à nouveau vainement sa chance à la législative partielle provoquée en par la mort de Jacques Ducreux-Tacnet, toujours en vain.

En 1956, il se rallie à la liste unitaire « Pour un nouveau Front populaire », menée par l'ancien radical Robert Chambeiron, désormais membre de l'Union progressiste, et soutenue par le PCF. C'est un succès électoral puisque la liste obtient deux sièges et que Poirot est élu.

Mais la direction de la SFIO désapprouve ce rapprochement avec les communistes. Sur l'initiative de Guy Mollet, Poirot est exclu du parti et contraint de siéger parmi les non-inscrits. Il est cependant autorisé à réintégrer le groupe socialiste en .

Opposé au retour de Charles De Gaulle au pouvoir, il participe à la scission qui crée le Parti socialiste autonome, devenu ensuite le Parti socialiste unifié. Il quitte cependant le PSU, ainsi que la vie politique, au milieu des années 1960, face à l'impuissance du PSU et son extrême division en tendances en lutte interne permanente.

Liens externes modifier