Marius Guedin, né à Valay (Haute-Saône) le 22 octobre 1908 et mort à Arceau (Côte-d'Or) le 22 mai 1993[1], est un militaire français.

Marius Guedin
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Distinction

Parcours militaire modifier

Après son certificat d'études primaires, Marius Guedin est appelé pour effectuer son service militaire en 1929 dans l'armée d'occupation en Allemagne. Il demande à suivre le peloton d'élèves gradés. Sorti sergent, il est affecté au 21e R.I. à Dijon. Il est envoyé à Clermont-Ferrand pour y préparer le concours d'entrée à l'École nationale des sous-officiers d'active (ENSOA) de Saint-Maixent (Deux-Sèvres) . Il intègre l'ENSOA et est promu sous-lieutenant en 1939[1].

Sa première affectation est le 60e régiment d'infanterie (60e R.I.) basé à Besançon. Il y est promu lieutenant et participe à la bataille de France en mai et juin 1940 en Alsace, sur la Somme puis dans l'Oise. Il est promu capitaine sur la ligne de feu à titre temporaire. À l'armistice du 22 juin 1940, le 60e R.I, réduit à quelques centaines de soldats, se trouve en Dordogne[1].

Il est affecté au 41e régiment d'infanterie (41e R.I.), reconstitué à Brive le 28 août 1940 pour faire partie de l’Armée d’armistice. Il y est capitaine à titre définitif et commande la 8e compagnie jusqu'à la dissolution du régiment en novembre 1942, à l'invasion de la zone libre par les allemands (Opération Anton). Le matériel est stocké, les inventaires truqués. Un stock de cinquante fusils-mitrailleurs, de nombreux fusils et des dizaines de milliers de cartouches est constitué.

Résistance modifier

Il entre dans la Résistance sous le nom du « Capitaine Georges ». il devient responsable du maquis de l'Armée secrète (AS) en Corrèze et adjoint de son ami René Vaujour, responsable du Maquis du Limousin ou Région 5 (R5)[2],[3].

En février 1943, il cache à son domicile avec son épouse, Aimée Guédin, Bernard Leitner et Rosa Leitner, juifs nés en Pologne et trouvés en fuite dans la forêt. Il sera avec son épouse reconnus « justes parmi les nations » le 18 mai 1989 par l'institut Yad Vashem de Jérusalem[4].

Le 15 août 1944, il organise la libération de Brive et reçoit avec 3 autres officiers la reddition de la garnison allemande[5],[6],[7].

Guedin et Vaujour forment ensuite le Régiment de Marche Corrèze Limousin [8] au sein de la 1re Armée française, qui deviendra le 9e régiment de zouaves, qui entrera en Allemagne et ira jusqu'au nid d'aigle d'Hitler à Berchtesgaden le 4 mai 1945[9].

Après la Seconde Guerre mondiale modifier

Le général Guedin participe entre 1945 et 1947 à l'occupation pacifique en Autriche. il est stationné d'abord à Brégenz (Vorarlberg) puis à Innsbruck (Tyrol). Sollicité par les habitants de la vallée de Stubai, il participe à la construction d'une chapelle au lieu-dit de Ranalt (commune de Neustift) avec des prisonniers de guerre allemands.

Marius Guedin commande ensuite le 9e régiment de zouaves en Tunisie, où il sert durant la guerre d'Algérie.

Après le putsch des généraux à Alger le 21 avril 1961, il est membre titulaire de la cour militaire de justice, présidée par le général Edgard de Larminat, chargée en juin 1962 de juger les officiers pustchistes[10],[11].

Il est maire d'Arceau (Côte d'Or) entre 1977 et 1983.

Décorations modifier

Références modifier

  1. a b et c Les années sombres en R5, in André Girard et le réseau Alliance (1940-1945), pointer-alliance.fr
  2. Les SS en Limousin Périgord et Quercy De Georges Beau, Léopold Gaubusseau, Note 47, Presses de la Cité, 1984
  3. Le général avait joué un rôle clef lors de la Libération, La Montagne, 29 août 2014
  4. Juste parmi les nations - France Dossier 4110
  5. Guédin et Vaujour leaders du 41e régiment, La Montagne, 14 août 2013
  6. Libération de Brive: Des négociations à rebondissements, La Montagne, 14 août 2013
  7. Un grand témoin de la Libération de Brive disparaît, La Montagne, 31 janvier 2013
  8. Le régiment de marche Corrèze-Limousin. Des résistants limousins dans la 1re armée française 1944-1945, studylibfr.com
  9. Albert Uminski, memorist.org
  10. La cour militaire de justice sera présidée par le général de Larminat, Le Monde, 5 juin 1962
  11. Le général Ingold : figure de la France libre. De Gérard Ingold. Challenges d'aujourd'hui. 1er janvier 1995.
  12. Journal officiel de la République française du 3 juin 1970, p. 5147.