Marie-Thérèse de Soubiran

fondatrice de la congrégation religieuse "Les filles de Marie-Auxiliatrice"

Marie-Thérèse de Soubiran
Image illustrative de l’article Marie-Thérèse de Soubiran
Bienheureuse, religieuse, fondatrice
Naissance
Castelnaudary, royaume de France (monarchie de Juillet)
Décès (à 55 ans) 
5e arrondissement de Paris, France (IIIe République)
Nationalité Française
Béatification 20 octobre 1946
par Pie XII
Vénérée par l'Église catholique romaine
Fête 7 juin
Attributs habit de religieuse.

Sophie-Thérèse de Soubiran La Louvière, en religion Marie-Thérèse de Soubiran, née en France à Castelnaudary le et décédée à Paris le , est une religieuse française, fondatrice des Sœurs de Marie Auxiliatrice. Elle est reconnue bienheureuse par l'Église catholique.

Biographie modifier

 
Plaque sur la maison de Bourges où vécut Marie-Thérèse de Soubiran de 1871 à 1874.

Elle est issue de la famille de Soubiran, ancienne famille du Midi de la France. Élevée par des parents profondément chrétiens, elle désire très jeune répondre à l'appel de Dieu et lui consacrer sa vie. À 20 ans, elle fait un essai de vie religieuse dans un béguinage de Gand en Belgique, mais cette expérience ne dure qu'un an et elle revient en France, où elle voudrait l'adapter.

En 1854, avec quelques compagnes, elle ébauche une première forme de vie religieuse. Pendant plusieurs années, les sœurs partagent une vie de pauvreté dans la prière et le travail. Elles construisent une maison pour accueillir les fillettes pauvres, mais, à peine achevée, la maison est détruite par un incendie.

Afin de mieux discerner le dessein de Dieu, Marie-Thérèse part à Toulouse en 1864 pour faire une retraite de trente jours. Dans la prière, elle comprend que Dieu lui demande de continuer la fondation ébauchée, mais en lui donnant une autre base, et qu'elle doit y demeurer pour en assurer la croissance. Sophie-Thérèse consacre alors la jeune congrégation à Marie, dont désormais toutes les Sœurs porteront le nom. La congrégation de Marie-Auxiliatrice est née. Les Sœurs adopteront la spiritualité ignatienne et trouveront Dieu aussi bien dans la prière que dans l'action apostolique.

La maison-mère de Toulouse fonde bientôt des maisons dans toute la France et même, après la guerre de 1870, en Angleterre.

« Soutenir les jeunes filles de l'âge de quatorze ans à vingt cinq ans environ. Très spécialement cette partie de la jeunesse qui, sans famille, réside dans les grandes villes, fréquente l'atelier et les fabriques. Ce but étant un besoin de nos sociétés modernes qui centralisent tout et remplacent les familles chrétiennes par des masses d'individus ».

Pour mieux se mettre entre les mains de Dieu, « pour ne faire fond que sur Lui », Marie-Thérèse renonce à tous ses biens personnels par un vœu de pauvreté radical : Dieu lui donne une tâche à accomplir, elle compte uniquement sur Lui pour la réaliser. « Celui qui met sa confiance en Dieu est fort de la force même de Dieu ».

Mais la Mère Marie-François, l'assistante générale, la supplante à la tête de la congrégation et la chasse. En 1874, elle échoue à Paris où elle est recueillie par les sœurs de Notre-Dame de Charité. Elle mène alors une vie très effacée jusqu'à sa mort le . Un an plus tard, une nouvelle supérieure est élue à la tête de la congrégation de Marie-Auxiliatrice et Mère Marie-Thérèse est réhabilitée.

Béatification modifier

Elle est béatifiée Le à Rome par Pie XII. Sa fête est le 7 juin.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • M.-Th Delmas, Voie Spacieuse; Bienheureuse Marie-Therese de Soubiran, SPES, Paris, 1955, 347p.
  • André Girard, Marie-Thérèse de Soubiran : 1834-1889, fondatrice de Marie-Auxiliatrice et la maison de Bourges, A. Girard, Bourges, 1975, 52 p.
  • Henri Monier-Vinard (éd.), Marie-Thérèse de Soubiran, fondatrice de la Société de Marie-Auxiliatrice (1834-1889) : d'après ses notes intimes (1864-1874), Éditions Spes, Paris, 1937, 2 vol., 282-230 p.
  • Geneviève Perret, Marie-Thérèse de Soubiran : pauvre avec Jésus-Christ pauvre, Apostolat des éd., Paris ; Éd. Paulines, Montréal, 1980, 136 p. (ISBN 2-7122-0139-6)

Liens externes modifier