Marcel Wolfers

sculpteur belge (1886-1976)
Marcel Wolfers
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 89 ans)
Corroy-le-GrandVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Période d'activité
Père
Mère
Sophie Willstädter (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Autres informations
Arme
Grade militaire
Maître
Distinctions

Marcel Wolfers (1886-1976) est un laqueur et sculpteur moderne belge, bien connu pour ses monuments commémoratifs de la Première Guerre mondiale[1] de la période de l'entre-deux-guerres (1919-1939).

Naissance et développement modifier

Marcel Wolfers est né dans une famille d'artistes établie à Bruxelles. Son grand-père Louis Wolfers (1820-1892) et son père Philippe (1858-1929)[2] étaient des artistes talentueux qui ont travaillé dans des médias très variés, comme la céramique, l'orfèvrerie, et aussi la sculpture. À la fin du XIXe siècle, Marcel est devenu un des artistes très clairs du style Art déco.

Marcel Wolfers a étudié à l'Académie royale des beaux-arts à Bruxelles, où il était l'élève de l'artiste Isidore De Rudder (1855-1943), qui aussi a entraîné son père Philippe. Là, Marcel a développé ses talents de sculpteuer, de céramiste, mais aussi dans l'orfèvrerie et avec la laque.

Il contribua à L'Exposition universelle et internationale de Bruxelles en 1958, en qualité de directeur artistique de la maison Wolfers-Frères pour la conception des œuvres d'orfèvrerie qui y furent présentées[3].

Il épouse Clairette Petrucci (1899-1994) : la fille de Raphaël Petrucci (1872-1917), qui est aussi la petite fille du peintre animalier Alfred Verwée (1838-1895). Ils eurent deux filles : Jeannine Wolfers (1929-1991) et Claire Wolfers (1926-2016).

Carrière modifier

 
Monuments aux morts de Louvain.

La carrière de Marcel Wolfers a commencé avant la Première Guerre mondiale. Il a produit ses œuvres initiales en 1908 et 1909. Il a marqué son intérêt très tôt pour les céramiques et les laques aux couleurs chatoyantes[4].

Au début de la Grande Guerre en , les Allemands ont envahi la Belgique. Marcel Wolfers rejoint la cavalerie belge, et atteint finalement le grade de lieutenant. Ses exploits dans la guerre lui ont valu de nombreuses citations. Il a été nommé chevalier de l'Ordre de la Couronne et il a reçu la médaille d'Yser et les Croix de Guerre de la Belgique et de la France.

Après la guerre, il reçut beaucoup des commissions pour collaborer avec quelques architectes sur des monuments commémoratifs de guerre en Belgique, comme le monument aux Martyrs à Louvain, le monument aux morts de Trazegnies, et le monument Guynemer à Poelcapelle. À La Hulpe, village où il a habité, il a laissé une grande statue dans sa propriété ; mais Possidere[5]a été déplacée en 2010 de l'avenue des Rossignols et est située actuellement devant la Gare de La Hulpe sur le rond-point de la gare. Elle représente un cheval dressé sur ses pattes arrière monté par deux jeunes gens. Un autre monument daté de 1913 existe encore dans le village. Le diminutif de celui-ci est exposé à la maison communale et avait été offert autrefois par la commune à son châtelain Ernest Solvay.

En 1931, Marcel Wolfers réalise le chemin de croix en grès de l'église Saint-Martin, à Marcinelle, après six années de travail[6],[7].

Œuvres modifier

  • Bol à pattes de lys
  • Dominari (1907), concours Godecharles, 2e lauréat.
  • A Léonard (1908), Cire perdue.
  • Possidere (1910), executé en pierre bleue en 1919, propriété de La Hulpe.
  • Aurora (1910), bronze, exemplaire unique.
  • Bilitis cire perdue (1912); ivoire (1913)
  • Isis (1912), marbre.
  • L'aurore et les Crépuscules (1913) exécutés en grès.
  • Appliques porte-lumières (1913), stuc doré, Pathé Palace bruxelles.
  • Destruere (1913), cire perdue.
  • Médailles : Bruxelles-Attractions (1908), Apollo (1910), Cinquantenaire Wolfers frères (1910), commémoration inauguration instituts Solvay (1913), Swimming club (1922).
  • Saint-George d'Angleterre (1910), cires perdues.
  • Holocausta (1920), marbre.
  • Paerels (1920), cire perdue, buste du peintre Willem Paerels, acquis par l'état Belge; Etude en bois lacqué.
  • La Périchole céramique blanche craquelée (1923); cire perdue (1920)
  • Tristia, grès.
  • Saint-Julien L'Hospitalier, ivoire
  • Constantia (1951) cire perdue.
  • Monument solvay (1912), pierre bleue, La Hulpe.
  • Monument aux Combattants de Jodaoigne (1922)
  • le Droit, cires perdues.
  • Monument Guynemer à Poelcapelle (1923)
  • Monument de la Victoire, pierre bleue, Woluwe-Saint-Pierre.
  • Monument aux Morts, Trazegnies.
  • Monument aux Martyrs (1924), Louvain.
  • Le précurseur (1928), cires perdues laquées.
  • Impéria (1929), pierre bleue
  • Salomé (1929), granite
  • Chemin de Croix (1931), bas-relief en laque sur grès, église de Marcinelle.


Notes et références modifier

  1. Monument Ernest Solvay, réalisé par Marcel Wolfers, circa 1923. La Hulpe (Belgique)
  2. Werner Adriaenssens et Raf Steel, La dynastie Wolfers : de l'art nouveau à l'art déco, Bruxelles, Pandora, , 493 p. (ISBN 978-90-5325-277-2 et 90-5325-277-0), p. 493 pages
  3. Adriaenssens, Werner. Bregentzer, Wolfgang. Hennebert, Diane, Marcel Wolfers, Ondine, pour l'Expo 58, Bruxelles, Fondation Roi Baudouin, , 68 p. (ISBN 978-2-87212-491-6), p. 64
  4. MARIA TERESA GOMES FERREIRA, PHILIPPE ET MARCEL WOLFERS. DE L'ART NOUVEAU A L'ART DÉCO., FONDATION CALOUSTE GULBENKIAN, Catalogue des expositions de Lisbonne et Bruxelles en 1991, , 97 p.
  5. Cercle d'Histoire de La Hulpe, Moissons d'Histoire, La Hulpe,1994
  6. Eglise Saint-Martin à Marcinelle sur paysdecharleroi.be
  7. Patrimoine religieux sur charleroi.be

Bibliographe modifier

  • [fr] M. Wolfers, Monographies de l'Art Belge. Philippe Wolfers, Précurseur de l'Art Nouveau, Bruxelles, Édition Meddens S.A. pour le Ministère de l'Éducation Nationale et de la Culture, 1965.
  • [fr] LA NERVE, Revue Mensuelle d'Arts et de Lettres. Directeur Émile Lecomte. Bruxelles, 4 rue Saint Jean. Numéro X, .
  • [fr] Marcel Wolfers, Sculpteur-Laqueur. Catalogue d'exposition à L'Ecuyer, 187 avenue Louise 1050 Bruxelles. au .
  • [cz] Belgickà Secesia, La Libre Esthétique. Catalogue du salon annuel du Musée Moderne. Édition du Commissariat général aux relations internationales et Ministère de la Culture et des affaires sociales. Bratislava, septembre-.
  • [fr] Bulletin des Musées Royaux d'Art et d'Histoire, Parc du Cinquantenaire, Bruxelles. Tome 71, 2000.
  • [fr] Cercle d'Histoire de La Hulpe, Terre de sculptures, Chapitre 7, La Hulpe, 2020
  • [de] Philippe und Marcel Wolfers - Art Nouveau und Art Déco aus Brüssel Museum Bellerive Zürich, 1993.
  • [fr|nl] Philippe & Marcel Wolfers - De l'Art Nouveau à l'Art Déco, Les Musées Royaux D'Art et d'Histoire et Crédit Communal de Belgique.
  • [en] Collection Wolfers & Petrucci - Hidden treasures, Raf Steel & Emmy Steel, Galerie St john, Gand.
  • [fr] La dynastie Wolfers - de l'Art Nouveau à l'Art Déco, Werner Adriaenssens & Raf Steel, Edition Pandora, 2006
  • [fr] Marcel Wolfers - Sculpteur-laqueur, catalogue d'exposition à L'Ecuyer, Bruxelles, 1970
  • [fr] Chemin de La Croix, d'après les bas-reliefs de Marcel Wolfers, texte de M.-H. Lelong, O.P., editeur Vromant & Co, 1932
  • [nl] De dynastie Wolfers, Meesters en Zilver, Design museum Gent, catalogue d'exposition du 16 décembre 2006 au 9 avril 2007.

Liens externes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :