María Vinyals

écrivaine et journaliste espagnole

María Vinyals Ferrés, dite La Marquise Rouge, née à Soutomaior, en Galice, en 1875 et morte en 1942 à Paris[1], est une écrivaine et journaliste espagnole engagée dans la défense des droits des femmes.

María Vinyals
L'écrivaine María Vinyals, en 1904.
Biographie
Naissance
Décès
Surnom
La Marquesa RojaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Conjoints
Juan Jordán de Urríes (d) (de à )
Enrique Lluria (d) (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
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Membre de

Biographie

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María Vinyals naît le 14 août 1875, dans le château de Soutomaior, dans la province de Pontevedra.

 
María Vinyals, photographiée en 1907 par Campúa avec Emilia Pardo Bazán et Faustino Rodríguez-San Pedro.

De naissance aristocratique, elle épouse en 1896 Juan Jordán de Urríes, marquis d'Ayerbe, et devient marquise[2]. De cette expérience, elle publie un livre en 1904, intitulé El Castillo del Marqués de Mos en Sotomayor (en français : Le Château du Marquis de Mos à Sotomayor).

Amie des écrivaines Emilia Pardo Bazán, María Barbeito et Carmen de Burgos, elle adhère à l'Ateneo de Madrid, institution culturelle progressiste, en 1906[3]. La même année, elle l'une des premières femmes à faire partie de l'Académie royale galicienne.

Malgré sa position sociale de marquise, elle s'engage sur les thèmes politiques et sociétaux[4]. Elle est surnommée la «Marquesa Roja»[5] (en français : «la Marquise Rouge»), en raison notamment de son activisme social en faveur des droits des femmes[6].

Elle fonde ainsi le Centro Ibero-Americano de Cultura Popular Femenina (en français : Centre ibero-américain de culture populaire féminine) et l'Escuela de Madres de familia (en français : l'École des Mères de famille), institution qu'elle inaugure en 1906 pour ouvrir l'enseignement aux femmes qui n'y ont pas accès[7].

En 1909, après le décès de son mari marquis, elle épouse le médecin cubain Enrique Lluria, et son nom d'épouse, María de Lluria, est quelquefois utilisé pour la nommer[8].

Membre du Parti socialiste ouvrier espagnol[9], elle adhère à l'Agrupación Femenina Socialista de Madrid (en français : Rassemblement féminin socialiste)[10].

En tant que journaliste, elle écrit dans El Imparcial, El Fígaro et Blanco y Negro[11], où elle traite de l'égalité femmes-hommes et de la complémentarité de l'homme et de la femme dans la gestion publique[12].

En 1919, elle emménage à Cuba.

Elle meurt à Paris sous l'occupation nazie de la capitale française durant Seconde Guerre mondiale[13].

Postérité

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En juin 2016, une école de Pontevedra, la Escola de Igualdade María Vinyals (en français : l'École de l'Égalité María Vinyals) est nommée en sa mémoire[14].

L'école est située dans le château de Soutomaior, où María Vinyals est née et a habité. Dans son discours d'inauguration, la présidente de la Députation, Carmela Silva, rend hommage à María Vinyals ainsi qu'à toutes les pionnières du féminisme galicien, telles qu'Emilia Pardo Bazán et Concepción Arenal. L'école a pour objectif la formation dans la lutte contre la violence de genre et la défense de l'égalité[15].

 
Inauguration de l'École de l'Égalité María Vinyals de Pontevedra en 2016.

Notes et références

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  1. « Persona - Vinyals Ferrés, María (1875-ca.1942) », sur PARES (consulté le )
  2. Cernadas Martínez 2012, p. 42.
  3. Ezama Gil 2012.
  4. (es) García-Fernández, « Aurora Marco y M.ª Ángela Comesaña, De María Vinyals a María Lluria. Escritora, feminista e activista social, Pontevedra, Museo de Pontevedra, 2017, 290 págs. (ISBN 978-84-95632-82-1). », Cuadernos de Estudios Gallegos, vol. 65, no 131,‎ , p. 415–419 (ISSN 1988-8333, lire en ligne, consulté le )
  5. (es) Diario de Pontevedra, « La Marquesa Roja », sur Diario de Pontevedra, (consulté le )
  6. (es) « Escuela de Igualdad María Vinyals », www.depo.gal (consulté le )
  7. « Discurso leído en su apertura el 18 de Marzo de 1906 por la Excma. Sra. Marquesa de Ayerbe », Biblioteca Digital Hispánica (consulté le )
  8. (es) « Vinyals, María, Marquesa de Ayerbe | Biblioteca Nacional de España », sur www.bne.es (consulté le )
  9. (es) Biblioteca Virtual Miguel de Cervantes, « De aristócrata a socialista: María Vinyals, escritora, periodista y oradora / Ángeles Ezama | Biblioteca Virtual Miguel de Cervantes », www.cervantesvirtual.com (consulté le )
  10. (es) « Vinyals y Ferrés, María », sur Fondation Pablo Iglesias, (consulté le )
  11. Cernadas Martínez 2012, p. 45.
  12. Fernández Vázquez 2003-2004, p. 395.
  13. Cernadas Martínez 2012, p. 46.
  14. (es) « Abre sus puertas la Escuela de Igualdad María Vinyals », Pontevedra Viva (consulté le )
  15. (es) « Escuela de Igualdad María Vinyals - Diputación de Pontevedra - DEPO », sur Diputación de Pontevedra (consulté le )

Liens externes

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