María Antonia Martínez

femme politique espagnole

María Antonia Martínez
Illustration.
Fonctions
Présidente de la région de Murcie

(2 ans, 2 mois et 1 jour)
Législature IIIe
Coalition PSRM-PSOE
Prédécesseur Carlos Collado
Successeur Ramón Luis Valcárcel
Biographie
Nom de naissance María Antonia Martínez García
Date de naissance (70 ans)
Lieu de naissance Molina de Segura (Espagne)
Parti politique PSOE
Profession Avocate

María Antonia Martínez
Présidents de Murcie

María Antonia Martínez García, née le à Molina de Segura, est une femme politique espagnole membre du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE). Elle est présidente de la région de Murcie entre 1993 et 1995, étant la première femme à prendre la direction d'un gouvernement en Espagne.

Biographie modifier

Une avocate de formation modifier

Titulaire d'une licence en droit, elle commence sa carrière professionnelle en tant qu'avocate, spécialisée en droit du travail, auprès de l'Union générale du travail (UGT), syndicat proche des socialistes, à Molina de Segura, Lorquí et Ceutí.

Elle réussit ensuite les concours d'avocat de la députation provinciale de Murcie, avant de devenir avocate du département de la Santé du gouvernement murcien.

Présidente par intérim de Murcie modifier

Après avoir été nommée secrétaire générale du département de l'Économie et des Finances du conseil régional de la région de Murcie, qui a précédé le gouvernement régional autonome, elle est choisie, le , comme vice-présidente et conseillère aux Relations régionales par le président de la Région, Andrés Hernández Ros.

À la suite de la démission de ce dernier, accusé de corruption et népotisme, en [1], elle assure l'intérim de la présidence jusqu'à l'investiture de Carlos Collado.

Ascension politique modifier

Elle intègre cette même année le comité régional du Parti socialiste de la région de Murcie-PSOE (PSRM-PSOE), puis devient membre de la commission exécutive régionale en 1990. L'année d'après, elle entre au comité fédéral du parti, à Madrid, tout en étant élue à l'Assemblée régionale de Murcie, dont elle est ensuite désignée première vice-présidente.

Présidente de la Région modifier

Le , Collado, en conflit avec la direction du PSRM-PSOE et mis en cause par le tribunal régional des comptes, remet sa démission[2].

Issue du courant soutenant le vice-président du gouvernement espagnol de l'époque, Alfonso Guerra[3], elle est désignée une semaine plus tard pour lui succéder[4]. Après avoir présenté un programme axé sur la solidarité sociale et l'emploi[5], María Antonia Martínez est investie par vingt-quatre voix contre seize et quatre abstentions[6]. Elle est alors la première femme à diriger une communauté autonome en Espagne.

Elle est élue, le , secrétaire générale de la fédération socialiste de Murcie avec 58,7 % des voix, sans le soutien du courant social-démocrate[7].

Lors des élections régionales de 1995, elle se présente comme chef de file des socialistes mais est largement battue par le Parti populaire (PP) de Ramón Luis Valcárcel. Elle n'obtient en effet que 31,7 % des voix, soit un recul de quatorze points, et 15 députés, soit neuf de moins qu'en 1991, tandis que le PP recueille 52,3 % des suffrages exprimés et 26 élus.

Sénatrice modifier

Le 12 juillet suivant, l'Assemblée régionale de Murcie l'élit au Sénat, en remplacement de Manuel Hurtado. Après les élections générales anticipées du 3 mars 1996, elle est désignée à la députation permanente de la chambre haute, puis devient, en 1997, porte-parole adjointe du groupe socialiste. Elle conserve ces fonctions après le scrutin de 2000, à la suite duquel elle démissionne de la direction du PSOE régional[8], mais les abandonne en 2004, avant de quitter le Sénat en 2007, à la suite de l'élection de Pedro Saura comme nouveau sénateur socialiste par les députés régionaux.

Fin de carrière modifier

Elle met alors un terme à son activité politique, et intègre les services juridiques de la région de Murcie. En , elle est élue au conseil d'administration de la caisse d'épargne Cajamurcia par l'Assemblée régionale.

Notes et références modifier

Voir aussi modifier

Sources modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier