Louis Orione

saint et prêtre catholique italien, fondateur d'un ordre religieux
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Louis Orione
Image illustrative de l’article Louis Orione
Saint, fondateur
Naissance
Pontecurone, royaume d'Italie
Décès   (67 ans)
Sanremo, royaume d'Italie
Autres noms Don Orione
Nationalité Italien
Vénéré à sanctuaire Notre-Dame-de-la-Garde de Tortone
Béatification  à Rome
par le pape Jean-Paul II
Canonisation  à Rome
par le pape Jean-Paul II
Vénéré par Église catholique
Fête 12 mars

Saint Louis Orione, ou Don Orione (né le à Pontecurone – mort le à Sanremo) était un prêtre catholique italien. Il fonda notamment la Petite-Œuvre de la Divine Providence et les Petites Sœurs missionnaires de la charité. Vénéré comme saint par l'Église catholique, il est fêté le 12 mars.

Biographie modifier

Jeunesse et séminaire modifier

Louis Orione naît à Pontecurone, dans le diocèse de Tortone, le [1]. Ses parents sont de simples paysans. À 13 ans, il convainc ses parents de le laisser entrer chez les Frères mineurs capucins. Ayant intégré le noviciat de Voghera. En 1886, il intègre l'Oratoire du Valdocco, dirigé par saint Jean Bosco qui devient son confesseur. En 1889, il quitte les Salésiens et entre au séminaire du diocèse de Tortone[2].

Le , Louis Orione inaugure le premier oratoire pour réunir les enfants des rues. L'année suivante, il obtient une maison abandonnée où il organise un collège, composé d'une centaine d'enfants. Quelques autres séminaristes le rejoignent : c'est la naissance de la Petite œuvre de la divine providence. Le , Louis Orione est ordonné prêtre[3].

Fondations modifier

 
Statue en bronze représentant Saint Louis Orione en prière, aux portes du sanctuaire Notre-Dame-de-la-Garde de Tortone.

Un nouveau collège ouvre à Noto, en Sicile, à la demande de l'évêque du lieu. D'autres maisons s'implantent à Rome et à Sanremo. En 1899, Louis Orione lance la branche des Ermites de la Divine Providence, pour permettre aux aveugles de vivre une vie érémitique. Le , Mgr Igino Bandi, évêque de Tortone, reconnaît la Petite œuvre de la divine providence comme congrégation religieuse, de droit diocésain[3]. En 1909, il fait sa profession religieuse dans les mains du pape Pie X. En 1908 et 1915, des tremblements de terre en Silice et en Calabre sont calamiteux. Don Orione apporte son aide et organise la solidarité. Pie X le nomme vicaire épiscopal du diocèse de Messine[3].

Le , Don Orione fonde une branche féminine : les Petites Sœurs missionnaires de la charité, animées du même charisme que les prêtres de la Petite œuvre de la divine providence. Il leur adjoint une branche contemplative : les Sœurs adoratrices sacramentines (qui accueillent des religieuses non-voyantes). Pour les laïcs il fonde des associations réunies dans le Mouvement laïc Don Orione. Après la Première Guerre mondiale, Don Orione multiplie les œuvres au service de la population sinistrée : colonies agricoles, œuvres d'assistance de ceux qui ont tout perdu, écoles, orphelinats. Il crée dans les périphéries des grandes villes les Petits Cottolengo[3]. Don Orione envoye des missionnaires au Brésil (1913), en Argentine et en Uruguay (1921), en Palestine (1921), en Pologne (1923), à Rhodes (1925), aux États-Unis (1934), en Angleterre (1935) et en Albanie (1936). Don Orione effectua 2 voyages en Amérique latine (en 1922 et de 1934 à 1937)[2],[1].

Début 1940, souffrant de problèmes cardiaques, Don Orione est envoyé prendre du repos dans la maison de Sanremo. Il meurt le 12 mars, entouré de ses fils. Il fut inhumé dans le sanctuaire de la Garde de Tortone[1].

Béatification et canonisation modifier

Béatification modifier

La cause pour la béatification de Don Orione débute en 1947. L'enquête sur la sainteté de sa vie, qui récolte des témoignages et des écrits, est envoyée en 1964 à Rome, pour y être étudiée par le Saint-Office. Le , le pape Paul VI reconnaît l'héroïcité des vertus de Don Orione, et le déclare vénérable.

Une enquête médicale sur une guérison inexplicable obtenue par l'intercession de Louis Orione débute en 1970. Après le rapport médical ne concluant à aucune explication scientifique, le pape Jean-Paul II reconnaît le miracle comme authentique et signe le décret de béatification, le .

Don Orione est solennellement proclamé bienheureux par le pape Jean-Paul II le [4], lors d'une messe célébrée dans la basilique Saint-Pierre. À cette occasion, le pape dit de lui : « Il s'est laissé guider seulement et toujours par la logique de l'amour !... Il eut la trempe et le cœur de l'apôtre Paul ».

Corps intact modifier

 
Corps de saint Orione, sanctuaire Notre-Dame-de-la-Garde de Tortone.

Une reconnaissance canonique de la dépouille de Don Orione a lieu en 1965. À la surprise générale, son corps est découvert parfaitement intact. Il ne comporte aucune trace de décomposition et ce, 25 ans après sa mort. En 1980, à l'occasion de sa béatification, on procède à une nouvelle exhumation. Une inondation ayant gravement endommagée la crypte où se trouvait sa tombe, on pensa retrouver sa dépouille dans un état de décomposition avancé. Finalement, son corps est de nouveau retrouvé intact.

Le corps incorruptible de Don Orione est placé dans une châsse de verre, réalisée en 1991. Elle est exposée à la vénération des fidèles, dans le sanctuaire Notre-Dame-de-la-Garde de Tortone.

Canonisation modifier

En 1999, une commission médicale mène une enquête canonique pour analyser une nouvelle guérison attribuée à l'intercession de Don Orione. De nouveau déclarée inexplicable par la science, Jean-Paul II reconnaît comme authentique le miracle et signe le décret de sa canonisation, le .

Don Orione est solennellement proclamé saint le par le pape Jean-Paul II[4], lors d'une messe célébrée sur la place Saint-Pierre.

Saint Louis Orione est fêté le 12 mars[4].

Notes et références modifier

  1. a b et c (it) Ennio Apeciti, « Luigi Orione », .
  2. a et b (de) « Louis Orione », sur beauchesne.immanens.com, (consulté le ).
  3. a b c et d (it) « Orióne, Luigi, santo nell'Enciclopedia Treccani », sur Enciclopedia (consulté le ).
  4. a b et c « Saint Louis Orione », sur nominis.cef.fr (consulté le )

Annexes modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier