Lucien Limanton
Lucien Limanton, né le à Paris et mort le à Briançon, est un militaire et résistant français, Compagnon de la Libération. Jeune engagé, il décide de se rallier à la france libre au début de la Seconde Guerre mondiale et combat en Afrique du Nord et au Proche-Orient. Fait prisonnier lors de la bataille de Bir Hakeim, il passe le reste de la guerre dans des camps de prisonniers italiens et allemands mais parvient à s'évader peu avant la fin du conflit.
Lucien Limanton | |
Naissance | Paris |
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Décès | (à 34 ans) Briançon (Hautes-Alpes) |
Origine | France |
Allégeance | République française France libre |
Arme | Infanterie |
Grade | 1re classe |
Années de service | 1938 – 1945 |
Conflits | Seconde Guerre mondiale |
Distinctions | Compagnon de la Libération Médaille militaire Croix de guerre 1939-1945 |
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Biographie
modifierJeunesse et engagement
modifierLucien Limanton naît le 14 décembre 1919 dans le 15e arrondissement de Paris[1]. Après une formation de boucher, il décide de s'engager dans l'armée en janvier 1938 et est affecté au 2e régiment de zouaves à Oran[2].
Seconde Guerre mondiale
modifierAu début de la Seconde Guerre mondiale, il est envoyé en Syrie mais l'armistice du 22 juin 1940 est signé avant qu'il n'ait eu l'occasion de combattre[2]. Souhaitant poursuivre le combat, il décide de se rallier à la France libre et s'engage dans les forces françaises libres le 4 juillet 1940[3]. Pour cela, le régime de Vichy le condamnera par contumace à six ans de prison[2]. Affecté au 1er bataillon d'infanterie de marine (1er BIM), il participe à la guerre du désert en Libye puis à la campagne de Syrie en juin 1941[2]. De retour en Libye avec le 1er BIM, subordonné à la 1re brigade française libre du général Kœnig, il participe à la bataille de Bir Hakeim en mai et juin 1942[2].
Lors de la sortie des troupes françaises de la position de Bir Hakeim, il est fait prisonnier par les troupes italiennes[1]. Incarcéré à Benghazi, il embarque pour l'Italie en août 1942 et survit au torpillage du navire qui le transporte[2]. Débarqué à Bari le 1er septembre, il est interné à Bergame avant d'être transféré en novembre 1943 au Stalag IV-B à Mühlberg[2]. Déplacé ensuite au Stalag IV-F de Hartmannsdorf, il parvient à s'en évader le 16 avril 1945 et à rejoindre la 2e division d'infanterie américaine qui vient de libérer Leipzig au nord du camp[2]. Rapatrié en france, il est démobilisé en juillet 1945[1].
Après-Guerre
modifierDe retour à la vie civile, il devient fonctionnaire[1]. Lucien Limanton meurt dans un accident de la circulation le 28 juillet 1954 à Briançon[1]. Il est inhumé à Bagneux[1].
Décorations
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Compagnon de la Libération Par décret du 7 mars 1941 |
Médaille militaire | Croix de guerre 1939-1945 Avec une palme | |||||||||
Médaille coloniale Avec agrafe "Bir Hakeim" |
Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre |
Références
modifier- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).
- François Broche, L'épopée de la France libre : 1940-1946, Paris, Pygmalion, (ISBN 2-85704-633-2).
- Olivier Wieviorka, Histoire de la Résistance : 1940-1945, Paris, Éditions Perrin, , 575 p. (ISBN 978-2-262-02799-5 et 2-262-02799-4, OCLC 827450568).