Logis de Lugérat

château en Charente

Le logis de Lugérat est situé sur la commune de Montignac-Charente, en Charente, à une quinzaine de kilomètres au nord d'Angoulême.

Logis de Lugérat
Image illustrative de l’article Logis de Lugérat
Le logis vu depuis l'entrée
Période ou style Renaissance
Début construction XVIe siècle
Propriétaire actuel privé
Destination actuelle résidence principale
Protection non classé
Coordonnées 45° 47′ 04″ nord, 0° 05′ 18″ est[1]
Pays Drapeau de la France France
Région historique Angoumois
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Commune Montignac-Charente
Géolocalisation sur la carte : Charente
(Voir situation sur carte : Charente)
Logis de Lugérat
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
(Voir situation sur carte : Nouvelle-Aquitaine)
Logis de Lugérat
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Logis de Lugérat

Historique modifier

Au Moyen Âge, le fief de Lugerac, dans la paroisse de Montignac, dépendait de l'évêque d'Angoulême, qui possédait les terres de Boixe, et une paire d'éperons dorés devait lui être remise par chaque nouveau propriétaire en signe d’allégeance, ainsi que de la baronnie de Montignac; 10 sous étaient aussi remis au baron[2],[3].

Ce fief est mentionné dès le XIIIe siècle. Au XIVe siècle la famille La Rivière en devient propriétaire[4].

Aux XVe et XVIe siècles, il devient successivement par mariages la propriété des La Faye[3] puis des Flamant[Note 1]. C'est à cette époque que le logis actuel est construit[5].

En 1660, François Louis Flamant, écuyer, seigneur de Villognon, demeure au château de Lugérat ; il épouse alors Marie de Grain de Gademoulins[6].

Entre 1700 et 1740, le château passe sous bail judiciaire à un fermier. En 1740, Marie-Charlotte Flamen vend le domaine à Bernard Faure de Rancureau, conseiller du Roi, qui ne le gardera que jusqu'en 1763 où il est acquis par adjudication par Robert d'Asnières, écuyer, seigneur de Villechenon (paroisse de Vayres, en Limousin) et de Nitrat (Saint-Amant-de-Boixe)[7],[5].

A la Révolution, celui-ci émigre et Lugérat est vendu comme bien national en 1792 au citoyen Chevreuse.

En 1840, le domaine est acheté par le maire d'Angoulême, Hyppolite Broquisse, qui fera ajouter deux grosses tours rondes à l'arrière, mais qui seront démolies en 1971 par le propriétaire d'alors, M. Bartolini, qui restaure le logis. Dans les années 1990, le domaine est acquis par Jean-Richard Micoulaud, propriétaire actuel, qui poursuit la restauration[5],[8].

Architecture modifier

Le bâtiment principal est situé à l'ouest d'une cour bordée de communs. Il consiste en un corps de logis flanqué de deux tours rondes, légèrement excentrées vers l'ouest. Une tour polygonale contenant un escalier à vis est accolée au centre de la façade orientale, face à la cour. Un mur sépare la cour d'honneur de celle d'entrée.

Le corps de logis possède deux niveaux et a conservé sa haute toiture de tuiles plates. Les deux tours rondes ont des bouches à feu sur leur base. Elles auraient été autrefois coiffées de poivrières. La porte d'entrée de la tour d'escalier est surmontée d'une accolade avec un blason martelé.

Les deux façades sont percées de fenêtres sur trois travées côté est et quatre côté ouest. Elles ont été élargies au fil des siècles et comportaient autrefois des meneaux[5]. Des portes côté cour ont aussi été percées au XVIIIe siècle[4].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Aussi orthographié Flamen, Flament ou Flamand.

Références modifier

  1. Coordonnées prises sur Géoportail
  2. « Quand le seigneur de Lugérat et l'évêque d'Angoulême restaurent une tradition du Moyen Âge », Charente libre,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a et b Jean-Marie Ouvrard, « Blasons de la Charente, famille de La Faye », (consulté le )
  4. a et b Lydie Foulon 1996, p. 15-16
  5. a b c et d Danielle Arnaud in Jean-Paul Gaillard 2005, p. 486-487
  6. Jean-Marie Ouvrard, « Blasons de la Charente, famille de Grain », (consulté le )
  7. Jean-Marie Ouvrard, « Blasons de la Charente, famille d'Asnières », (consulté le )
  8. Léa Aubrit, « Lugérat s'offre aux visiteurs », Sud Ouest,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  • Jean-Paul Gaillard, Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente, Paris, librairie Bruno Sepulchre, (réimpr. 2005), 893 p. (OCLC 908251975, présentation en ligne)  
  • Association Promotion Patrimoine, Philippe Floris (dir.) et Pascal Talon (dir.), Châteaux, manoirs et logis : La Charente, Éditions Patrimoines & Médias, , 499 p. (ISBN 978-2-910137-05-2 et 2-910137-05-8, présentation en ligne)
  • Lydie Foulon, Belles demeures de la Charente, Chauvray, éditions Patrimoine et médias, , 69 p. (ISBN 2-910137-13-9)  
  • Jacques Baudet, Le château de Lugérat du XIIe siècle à nos jours, Le Croît vif, (ASIN B010IR8TS4)