Le Médecin malgré lui (opéra-comique)

opéra comique de Charles Gounod
Le Médecin malgré lui
Description de l'image Le medecin malgre lui by Gounod.png.
Genre Opéra-comique
Nbre d'actes 3
Musique Charles Gounod
Livret Jules Barbier et Michel Carré
Langue
originale
Français
Sources
littéraires
Le Médecin malgré lui de Molière
Création
Théâtre-Lyrique, Paris

Personnages

  • Sganarelle, un « fagotier » (baryton)
  • Léandre, amant de Lucinde (ténor)
  • Martine, femme de Sganarelle (mezzo-soprano)
  • Jacqueline, nourrice de Lucinde (mezzo-soprano)
  • Lucinde, fille de Géronte (soprano)
  • Géronte, un riche bourgeois (basse)
  • Valère, valet de Géronte (baryton-basse)
  • Lucas, domestique de Géronte (ténor)
  • Monsieur Robert (rôte parlé)

Le Médecin malgré lui est un opéra-comique en trois actes de Charles Gounod, sur un livret en français de Jules Barbier et Michel Carré, d'après la pièce éponyme de Molière.

Il est créé le au Théâtre-Lyrique à Paris. L'œuvre reprenant littéralement le texte de la pièce de Molière dans ses dialogues parlés (seuls les passages chantés sont écrits par les librettistes), la Comédie-Française a essayé de faire annuler les représentations de l'opéra.

En 1923, l'opéra est arrangé par Erik Satie qui compose des récitatifs, pour que l'œuvre soit chantée dans son intégralité, mais cette nouvelle version connaît peu de succès par rapport à la version originale.

L'œuvre fut reprise régulièrement jusque dans la première moitié du XXe siècle. Elle est depuis rarement jouée, bien que des enregistrements radiophoniques aient été diffusés dans les années 50 et 70.

Distribution de la création[1] modifier

Rôles Voix Création,
Chef d'orchestre : Adolphe Deloffre
Sganarelle, un « fagotier » Baryton Auguste-Alphone Meillet
Léandre, amant de Lucinde Ténor Froment
Martine, femme de Sganarelle Mezzo-soprano Amélie Faivre
Jacqueline, nourrice de Lucinde Mezzo-soprano Caroline Girard
Lucinde, fille de Géronte Soprano Esther Caye
Géronte, un riche bourgeois Basse Lesage
Valère, valet de Géronte Baryton-basse Émile Wartel
Lucas, domestique de Géronte Ténor Adolphe Girardot
Monsieur Robert Rôle parlé Ernest Leroy
Fagotiers, musiciens, paysans Chœur

Argument modifier

L'action prend place dans la France rurale du XVIIe siècle.

Acte I modifier

Dans une forêt

Sganarelle est un bûcheron, un peu trop porté sur la bouteille, qui maltraite sa femme Martine (Duo « Non, je te dis que j'en veux rien faire »). Celle-ci attend une occasion de se venger (Couplets « Toute femme tient sous sa patte »), quand Valère et Lucas, les domestiques du riche Géronte, se présentent à la recherche d'un médecin pour la fille de Géronte, Lucinde, qui feint le mutisme afin d'éviter un mariage désagréable. Martine dit alors à Valère et Lucas que son mari Sganarelle est un savant docteur, mais qu'il refusera d'exercer son art à moins de recevoir une bonne raclée. Ils trouvent le bûcheron en train de boire (Couplets « Qu'ils sont doux ! »), et le forcent (Duo « Monsieur, Monsieur, n'est-ce pas vous ? »), sous les coups, à admettre la profession qui lui est imputée et à partir avec eux (Chœur des fagotiers « Nous faisons tous ce que nous savons faire »).

Acte II modifier

Une pièce dans la demeure de Géronte

Après un entracte, Léandre chante une sérénade à Lucinde (Sérénade « Est-on sage dans le bel âge »). Géronte s'en plaint à Jacqueline, la nourrice de Lucinde, car Léandre est trop pauvre, et il souhaite marier sa fille à un homme beaucoup plus riche (Couplets « D'un bout du monde à l'autre bout »). Sganarelle joue la comédie dans son rôle de médecin, en enchaînant des paroles sans aucun sens et des fausses prescriptions (Sextuor « Eh bien ! charmante demoiselle » ; Finale « Sans nous tous les hommes deviendraient malsains »).

Acte III modifier

La demeure de Géronte

Après que Sganarelle a été introduit à la « patiente » Lucinde (Air « Vive la médecine »), son amant Léandre obtient une entrevue avec lui, et sous le déguisement d'un apothicaire, organise une fugue avec Lucinde, tandis que le faux médecin distrait le père (Scène et chœur « Serviteur, Monsieur le Docteur »).

Après un changement à vue, Sgnarelle et Jacqueline content fleurette (Duo « Ah ! que j'en suis, belle nourrice »). Quand le faux docteur et son apothicaire reviennent, Lucinde reconnaît son amant et recouvre la parole (Quintette « Rien n'est capable, mon père »). La fureur de Géronte est telle qu'il est sur le point de faire appel à la justice pour faire pendre Sganarelle, quand Léandre annonce au père de sa bien-aimée qu'il vient d'hériter d'une grande propriété de son oncle. L'objection de Géronte au mariage de Léandre avec Lucinde a donc disparu, Sganarelle est sauvé de son châtiment, Martine s'attribue le mérite de l'élévation sociale de son mari, et Sganarelle lui pardonne la farce qui a causé toute l'affaire (Finale « Nous faisons tous ce que nous savons faire »).

Principales représentations[1] modifier

Notes et références modifier

  1. a et b Almanach Amadeus(it)

Source modifier

Liens externes modifier