La Confusion des sentiments

livre de Stefan Zweig

La Confusion des sentiments (Verwirrung der Gefühle) est une longue nouvelle, sous-titrée « Notes intimes du professeur R de D », écrite par Stefan Zweig et publiée en 1927.

La Confusion des sentiments
Notes intimes du professeur R. de D.
Auteur Stefan Zweig
Pays Drapeau de l'Autriche Autriche
Genre Recueil de nouvelles
Version originale
Langue Allemand
Titre Verwirrung der Gefühle
Éditeur Insel
Lieu de parution Leipzig
Date de parution 1927
Version française
Traducteur Alzir Hella et Olivier Bournac
Éditeur Éditions Stock
Lieu de parution Paris
Date de parution 1929
Nombre de pages 195

Historique de l'édition

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La Confusion des sentiments, s'il s'agit du titre d'une longue nouvelle, a aussi donné son nom à un recueil de nouvelles de Zweig publié en 1927. Le recueil original contenait également Vingt-quatre heures de la vie d'une femme (Vierundzwanzig Stunden aus dem Leben einer Frau), L'amour d'Erika Ewald (Die Liebe der Erika Ewald, réédition de la publication de 1904) et Destruction d’un cœur (Untergang eines Herzens).

La nouvelle La Confusion des sentiments, traduite et parue seule en France dès 1929, retrace l'histoire d'un universitaire qui, lors de son soixantième anniversaire, se remémore un professeur qui, dans sa jeunesse, l'a conduit sur les voies de la vie de l'esprit. Ce texte traite ainsi de l'amour de l'étude que lui communiqua ce professeur. Portant également sur la force de l'amitié (inter-générationnelle), le texte évoque aussi l'amour entre deux hommes, et les troubles et souffrances causés par la rencontre de cet amour avec la morale, la loi et le regard de l'autre.

Résumé

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Fils de proviseur d'un lycée d'une petite ville en Allemagne du nord, Roland de D. est à dix-neuf ans un étudiant qui suit malgré lui des études d'anglais à Berlin. Il mène dans la capitale allemande une vie dissolue pendant plusieurs mois, négligeant ses études. Découvrant cela, son père le fait déplacer dans une université d'une petite ville de province au centre de l'Allemagne. Là, il est tout de suite subjugué par l'intelligence d'un professeur de philologie et son talent pour communiquer sa passion pour Shakespeare.

Le professeur le prend tout de suite en affection et lui facilite son installation en lui conseillant une chambre à louer au-dessus de chez lui. Par la suite, l'étudiant est amené à entrer dans l'intimité du professeur. Il découvre qu'il a une femme et que le couple est assez particulier : les deux époux sont assez froids l'un envers l'autre et le mari s'absente fréquemment. Roland propose au professeur de l'aider à écrire son ouvrage de philologie. Mais, malgré l'aide qu'il lui apporte, le professeur a une attitude double et déconcertante envers lui : tantôt il le laisse se rapprocher de lui, tantôt il le repousse froidement. Ce comportement plonge l'étudiant dans une profonde confusion qui tourne rapidement au grand tourment… Roland découvrira la raison de cette attitude lors d'une confession poignante du professeur.

Réception

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En raison de la nouveauté audacieuse de ce sujet, ce récit bref et fulgurant connut un grand succès. À travers le récit, Stefan Zweig communique sa passion pour la période shakespearienne, apogée de la littérature anglaise et de l'Angleterre : « […] dans un élan unique, une génération a gravi tous les sommets de la passion, en a fouillé les abîmes, a mis à nu ardemment son âme exubérante et folle », fait-il dire au professeur de philologie (matière que Zweig étudia), « tout ce qui précède n'est qu'une préparation, tout ce qui suit n'est qu'une contrefaçon boiteuse de cet élan original et hardi vers l'infini. »

Analyse

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Sigmund Freud a salué la finesse et la vérité avec laquelle l'auteur restitue le trouble d'une passion et le malaise qu'elle engendre chez celui qui en est l'objet. Il a ainsi échangé avec Zweig sur le sujet de l'homosexualité et de la manière dont elle est refoulée par les personnages[1].

La nouvelle a fait l'objet de plusieurs études psychanalytiques. Philippe van Meerbeeck la considère ainsi comme un exemple type d'une œuvre qui met en scène la perversion d'un lien social[2].

La Confusion des sentiments s'inscrit dans une logique récurrente chez Zweig qui est la mise en lumière de luttes internes, déclenchées par un évènement externe, chez des hommes ou des femmes. Il peut s'agir d'une lutte ayant pour objet la passion amoureuse, comme dans L'Amour d'Erika Wald, ou d'une dépendance (Le joueur d'échecs)[3].

Éditions en français

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Éditions imprimées

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Livres audio

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Adaptations

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Au théâtre

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À la télévision

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Notes et références

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  1. Lionel Le Corre, « De quoi l’homosexualité masculine est-elle le nom chez Freud ? », Insistance, vol. 12, no 2,‎ , p. 51 (ISSN 1778-7807 et 1951-6258, DOI 10.3917/insi.012.0051, lire en ligne, consulté le )
  2. Philippe Van Meerbeeck, L'infamille, De Boeck Supérieur, (ISBN 978-2-8041-4326-8, lire en ligne)
  3. Claire Favre, « Le joueur d'échecs de Stefan Zweig : deux fonctionnements pour une même passion », Topique, vol. 120, no 3,‎ , p. 161 (ISSN 0040-9375 et 1965-0604, DOI 10.3917/top.120.0161, lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

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Articles connexes

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