L'Ultime Razzia

film sorti en 1956

L'Ultime Razzia (The Killing) est un film américain réalisé par Stanley Kubrick, sorti en 1956.

L'Ultime Razzia
Description de l'image The killing Trailer Title.jpg.
Titre original The Killing
Réalisation Stanley Kubrick
Scénario Stanley Kubrick
d'après le roman Clean Break
de Lionel White
Musique Gerald Fried
Acteurs principaux
Sociétés de production Harris-Kubrick Productions
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Drame, film de gangsters, thriller, film noir
Durée 80 minutes
Sortie 1956

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Adapté du roman Clean Break de Lionel White publié en 1955[1], il s'agit du troisième long métrage du réalisateur, filmé en noir et blanc, avec Sterling Hayden, Coleen Gray et Elisha Cook Jr. pour interprètes principaux. Le film illustre le thème du fiasco, qui, comme le souligne Guillemette Odicino dans sa critique publiée dans Télérama, « ne cessera de parcourir l'œuvre du cinéaste.[2] »

Synopsis

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Johnny Clay, récemment sorti de prison, organise un casse pour s'emparer de la caisse d'un champ de course un jour de grande affluence. Avec deux millions de dollars à la clé, les complices ne manquent pas et tous souhaitent la réussite de l'opération. L'opération est un succès, le timing est parfait ; mais c'est sans compter sur l'indiscrétion d'un des complices ainsi que la cupidité et la duplicité de sa femme. Le déclenchement du drame mettra à mal toute cette belle machination.

Fiche technique

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Bande-annonce du film.

Distribution

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Sterling Hayden dans une scène du film.
 
Coleen Gray dans une scène du film.

À noter

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  • Le tournage a débuté le et s'est déroulé à Los Angeles et San Mateo, en Californie.
  • Première grosse production hollywoodienne pour Stanley Kubrick, 26 ans, l'équipe de tournage de The Killing comporte dans ses rangs un directeur de la photographie réputé et respecté : Lucien Ballard. La première scène du film est un long travelling pour lequel Kubrick choisit un objectif de 25 mm et une position très précise. Ballard décide de faire autrement, positionnant la caméra plus loin avec un objectif de 50 mm et expliquant au jeune réalisateur que c'est comme cela qu'il faut faire. Kubrick dit posément à Ballard : « Vous faites comme je l'ai décidé ou vous quittez mon plateau sur-le-champ. » Les deux hommes collaborent ensuite sur ce film sans la moindre contradiction.
  • L'Ultime Razzia remporta un succès commercial qui lança la carrière de Stanley Kubrick. Le film le fit aussi connaître dans les milieux du cinéma. Kirk Douglas, qui tournera pour Kubrick dans Les Sentiers de la gloire, et Marlon Brando remarquèrent son potentiel en découvrant ce film.
  • Le titre anglais, The Killing, joue sur le double sens du mot killing: tuerie, mais aussi "to make a killing", ramasser la mise (aux courses).
  • L'histoire est basée sur le roman Clean Break de Lionel White (En mangeant de l'herbe, Série Noire). Les droits d'adaptation au cinéma furent d'abord réservés par Frank Sinatra qui avait posé une option mais l'abandonna finalement. C'est alors Jim Thompson qui eut le flair de les reprendre.
  • Le film épouse la forme du récit qui utilise de nombreux flashbacks, bousculant la chronologie et de multiples points de vue ; cette façon de procéder influencera Quentin Tarantino pour son film Reservoir Dogs.
  • Le personnage de Maurice Oboukhoff est incarné par Kola Kwariani, lutteur professionnel et joueur d’échec géorgien immigré aux États-Unis. La silhouette de Kubrick se perçoit à travers celle de Maurice – on sait que les parents du réalisateur étaient originaires d'Europe de l'Est et que celui-ci appréciait les échecs [3].
  • Nikki dit être paraplégique et demande à accéder au champ de course en restant dans la voiture[4]. En 1956 les premières voitures aménagées pour la conduite par les paraplegiques apparurent aux États-Unis[5]. Elles étaient néanmoins très différentes de la voiture conduite par Nikki.

Le film a fait l'objet d'un remake par le réalisateur français Pierre-William Glenn sous le titre 23h58, où il transpose l'action lors des 24 Heures Motos en y intégrant des images de la course réelle, ainsi que des images faisant référence au film de Kubrick[6].

Notes et références

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  1. Le livre a été réédité en 1956 sous le titre The Killing à l'occasion de la sortie du film
  2. Voir Télérama, n° 3840, 16 août 2023, p. 74
  3. Enrique Seknadje, « "Stanley Kubrick – L’Ultime razzia” », sur Culturopoing,
  4. (en) The killing Nikki says he has paraplegia from World War II and wanted to watch the race from the parking lot.
  5. (en) wheel chair car
  6. The Complete Kubrick, David Hughes

Voir aussi

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Bibliographie

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  • T. A. Nelson, Kubrick : inside a film artist's maze, Indiana University press, Bloomington, 1982
  • Norman Kagan, Le cinéma de Stanley Kubrick, trad. de l'anglais par Claude-Henri Rochat, nouv. éd. augm., Ramsay, Paris, 1987
  • Variety, mai 1956
  • Film Daily, vol. 109, n° 109, juin 1956
  • Today's Cinema, vol. 86, n° 7555, juillet 1956
  • Monthly Film Bulletin, vol. 23, n° 271, août 1956
  • Cahiers du Cinéma, n° 80, février 1958
  • American Classic Screen, vol. 4, n° 3, printemps 1980

Sources

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  • DVD L'Ultime razzia
  • Interview de James B. Harris (coproducteur de Docteur Folamour) dans les bonus du DVD Docteur Folamour
  • Livre et DVD Stanley Kubrick, a life in pictures, édité par Warner en 2007.

Liens externes

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