Kwaïdan (film, 1964)
film sorti en 1964

Kwaïdan
Titre original | Kaidan |
---|---|
Réalisation | Masaki Kobayashi |
Scénario |
Lafcadio Hearn Yōko Mizuki |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Tōhō Ninjin Club Toyo Kogyo Kabushiki Kaisha |
Pays d’origine |
![]() |
Durée | 183 min |
Sortie | 1964 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Kwaïdan (怪談, Kaidan ) est un film fantastique japonais de Masaki Kobayashi sorti en 1964.
Le film est composé de quatre épisodes :
- Les Cheveux noirs
- La Femme des neiges
- Hoïchi sans oreilles
- Dans un bol de thé
Chaque épisode raconte une histoire de fantômes, issue du folklore traditionnel japonais et adaptée du recueil qu'en a fait Lafcadio Hearn.
Le film jugé trop long pour être exploité en salle fut raccourci, et le deuxième conte (La Femme des neiges) fut supprimé de la version mise en circulation.
SynopsisModifier
- Les Cheveux noirs : un samourai abandonne sa femme par dégoût de la pauvreté, et part se marier avec la fille d'une riche famille pour obtenir la richesse. Mais il n'aime pas sa nouvelle femme et est hanté par le souvenir de la première.
- La Femme des neiges : deux bucherons sont pris dans une tempête de neige. Ils trouvent un refuge, mais arrive une femme étrange qui en tue un de son souffle glacial. Elle épargne l'autre, qui gardera la vie aussi longtemps qu'il ne racontera pas ce qui s'est passé cette nuit-là.
- Hoïchi sans oreilles : un jeune aveugle recueilli par des moines près de la baie de Dan-no-ura, s'absente chaque nuit pour suivre un étrange guerrier et chanter au maitre de celui-ci l'épopée de la bataille qui se deroula dans la baie quelques siècles plus tôt.
- Dans un bol de thé : un écrivain retranscrit une histoire où un samouraï voit flotter dans son bol de thé le visage d'un jeune homme narquois. Pour chasser cette vision il avale le thé. Mais bientôt, le jeune homme refait son apparition.
Fiche techniqueModifier
- Titre original : 怪談 (Kaidan )
- Titre français : Kwaïdan
- Réalisation : Masaki Kobayashi
- Scénario : Yōko Mizuki d'après Lafcadio Hearn
- Production : Shigeru Wakatsuki
- Sociétés de production : Tōhō, Ninjin Club et Toyo Kogyo Kabushiki Kaisha
- Musique : Tōru Takemitsu
- Photographie : Yoshio Miyajima
- Langue originale : japonais
- Format : TohoScope 2.35:1 - Eastmancolor
- Durée : 183 minutes[1] (métrage : 13 bobines - 4904 m[1])
- Dates de sortie :
- Japon : (Toho Yurakuza)
- Japon : [1]
- France : (Festival de Cannes)
- France : [2]
DistributionModifier
Les Cheveux noirs
- Rentarō Mikuni : le mari
- Michiyo Aratama : la première femme
- Misako Watanabe : la deuxième femme
- Kenjiro Ishiyama : le père
La Femme des neiges
- Tatsuya Nakadai : Minokichi
- Keiko Kishi : Yuki
- Yūko Mochizuki : la mère de Minokichi
- Noriko Sengoku : une villageoise
- Kin Sugai : une villageoise
Hoïchi sans oreilles
- Katsuo Nakamura : Hoichi
- Tetsurō Tanba : le guerrier
- Yoichi Hayashi : le préposé
- Takashi Shimura : le prêtre
- Kunie Tanaka : Yasaku
Dans un bol de thé
- Kanemon Nakamura : Kannai
- Osamu Takizawa : l'auteur
- Seiji Miyaguchi : le vieil homme
- Ganjirō Nakamura : l'éditeur
- Noboru Nakaya : Shikibu Heinai
- Kei Satō : le samouraï fantôme
- Haruko Sugimura : la femme
- Shigeru Kōyama
Autour du filmModifier
- L'intrusion du fantastique à la fin de la première histoire (Les cheveux noirs) est une reprise de la fin similaire traitée par Kenji Mizoguchi dans son admirable chef-d'œuvre Contes de la lune vague après la pluie (Ugetsu monogatari) où l'épouse fidèle attend le retour de l'être aimé au-delà de la mort pour un définitif adieu.
- La bataille décrite dans la troisième histoire (Hoïchi sans oreilles) est la bataille de Dan-no-ura (1185). Elle se déroula durant la dernière phase de la guerre de Gempei et opposa Taira no Kiyomori et Minamoto no Yoritomo. L'épopée que conte le joueur de luth (plus précisément de biwa) se nomme Heike monogatari.
- La tradition des musiciens ambulants aveugles qui déclamaient des récits héroïques en s'accompagnant de leur luth remonte aux alentours des années 1107 à 1130 avec l'histoire de Semimaru qui chantait à la barrière d'Ôsaka (dans Konjaku monogatari shū, Histoires qui sont maintenant du passé, Gallimard/Unesco, Connaissance de l'Orient 1968). Cette tradition devint très importante par la suite et contribua, de cette façon, à diffuser à travers le pays la grande épopée médiévale connue sous le nom de Heike monogatari (Histoire de la famille des Taira, Heike étant la lecture chinoise et Taira la lecture japonaise des caractères composant le nom).
- Le film influencera Kate Bush dans la réalisation de son clip The Sensual World, tiré de l'album du même nom, sorti en 1989[3].
RécompenseModifier
- Prix spécial du jury au festival de Cannes 1965[4]
Notes et référencesModifier
- (ja) Kwaïdan sur la Japanese Movie Database
- « Les films japonais sortis en France en salle », sur Denkikan, www.denkikan.fr (consulté le 14 avril 2019)
- « Kate Bush et le cinéma - Blow up - Arte », sur youtube.com, (consulté le 8 octobre 2017).
- Kwaïdan (1964) - Prix spécial du jury au Festival de Cannes
Liens externesModifier
- Ressources relatives à l'audiovisuel :