Karin Luts

peintre et graveuse estonienne

Karin Luts, née le et morte le , est une peintre et graveuse estonienne, considérée comme une artiste majeure du pays.

Karin Luts
Biographie
Naissance
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Riidaja (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 89 ans)
StockholmVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Conjoint
Peeter Arumaa (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie modifier

Jeunesse et formation modifier

Karin Luts naît à Riidaja dans le comté de Valga. Elle est la fille d'Andres et Juuli Mari Luts (née Gentalen). Elle étudie à la Pärnu Estonian School Society Progymnasium dont elle sort diplômée en 1922. Elle se forme auprès de l'artiste Konstantin Süvalo. Elle suit ensuite les cours de l'Art College de Pallas à Tartu[1] et apprendre aux côtés de Konrad Mägi[2]. À la mort de l'artiste, elle continue auprès Ado Vabbe[3]. Karin Luts apprend la gravure et la lithographie auprès de Magnus Zeller et elle obtient son diplôme en 1928. Cette année-là, elle passe quelques mois à l'Académie de la Grande Chaumière, à Paris, avec André Lhote avant son retour définitif à Tallinn[4].

Carrière artistique modifier

Karin Luts travaille d'abord comme costumière et illustratrice[5]. L'une de ses œuvres sont des illustrations du livre pour enfants d'Eduard Visnapuu Loomade talu, publié en 1933. Elle commence à réaliser des dessins textiles en 1935. Le ministère de l'Économie lui commande le dessin d'une tapisserie à afficher dans le pavillon de l'Estonie de l'Exposition Universelle de Paris en 1937. L'œuvre remporte une médaille d'or.

En 1939, Karin Luts parcourt Rome avec le Tallinn Women's Club[réf. nécessaire] où elle en profite pour travailler dans l'atelier de l'artiste Comtesse Mola[Qui ?]. Elle prévoit de retourner à Rome mais le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale l'en empêche. Elle travaille alors en tant que professeure pour le Konrad Mägi College of Art en 1940. Elle est la première femme à occuper ce poste[6].

En 1944, Karin Luts fuit l'occupation soviétique et déménage en Suède[7]. Là-bas, elle étudie le graphisme de 1960 à 1968 à Stockholm. Elle commence à gagner une reconnaissance internationale grâce à ses peintures, bien qu'elle soit morte relativement peu connue.

Fin de vie modifier

Elle meurt à Stockholm en 1993. Elle lègue ses œuvres au musée d'art de Tartu[8] et ses écrits au musée littéraire estonien.

Vie privée modifier

Karin Luts est mariée au linguiste Peter Arumaa. Sa sœur est l'actrice Meta Luts et son cousin est l'artiste Julius Gentalen[9].

Expositions modifier

En 2004, le Musée d'Art de Tartu rend hommage à Karin Luts en lui consacrant une grande rétrospective[10].

Bibliographie modifier

  • (et) Tuui Koort, Karin Luts: varase loomingu näituse kataloog, Izd. Ministerstrei Kulʹtury ĖSSR i Tartuskogo gos. khudozhestvennogo muzei︠a︡,‎ (lire en ligne)

Références modifier

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Karin Luts » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) Jane Voorhees Zimmerli et Alla Rosenfeld, Art of the Baltics: The Struggle for Freedom of Artistic Expression Under the Soviets, 1945-1991, Rutgers University Press, (ISBN 978-0-8135-3042-0, lire en ligne)
  2. (en) Insight Guides, Insight Guides Estonia, Latvia & Lithuania, Apa Publications (UK) Limited, (ISBN 978-1-78919-829-4, lire en ligne)
  3. « Karin Luts », sur AWARE Women artists / Femmes artistes (consulté le )
  4. Collectif, Antoinette Fouque, Mireille Calle-Gruber et Béatrice Didier, Le Dictionnaire universel des créatrices, Éditions des femmes, (ISBN 978-2-7210-0651-6, lire en ligne)
  5. (en) Ernest Howard Harris, Estonian Literature in Exile, Boreas Publishing Company, (lire en ligne)
  6. (en-GB) « Pallas 100: Legendary Art School Tartu Kunstimuseum Estonia - Jude Cowan Montague », sur Artlyst, (consulté le )
  7. (en) Neil Taylor, Estonia, Bradt Travel Guides, (ISBN 978-1-84162-487-7, lire en ligne)
  8. « Karin Luts – Eesti esimene feministlik kunstnik », sur Eesti Päevaleht (consulté le )
  9. (en) Mary Zirin, Irina Livezeanu, Christine D. Worobec et June Pachuta Farris, Women and Gender in Central and Eastern Europe, Russia, and Eurasia: A Comprehensive Bibliography Volume I: Southeastern and East Central Europe, Routledge, (ISBN 978-1-317-45196-9, lire en ligne)
  10. Tiiu Talvistu, « Karin Luts: an artist and her time. », Inferno, Volume VIII,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes modifier