Joseph-Alphonse Esménard

poète français (1770-1811)
Joseph-Alphonse Esménard
Fonction
Fauteuil 12 de l'Académie française
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 41 ans)
FondiVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Rédacteur à
Journal de l'Empire (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Enfants
Inès Esménard (?)
Nathalie-Elma Renaud (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de

Joseph-Alphonse Esménard, né à Pélissanne (Provence) en décembre 1769 et mort à Fondi (Italie) le , est un poète français.

L'auteur anonyme d'une monographie publiée en 1859 et consacrée à la famille d'Esménard, note que " Presque toutes les Biographies le font naître en 1769 et le nomment Joseph-Alphonse ", son véritable prénom étant Joseph-Etienne, né le 6 novembre 1767. Selon les sources, le nom de famille est Esménard ou d'Esménard.

Biographie modifier

Rédacteur de journaux royalistes, Esménard quitta la France après le et voyagea dans toute l'Europe, en Angleterre, en Hollande, en Allemagne, en Italie, à Constantinople et en Grèce. Revenu à Paris en 1797, il écrivit dans La Quotidienne mais dut émigrer à nouveau après le 18 fructidor, non sans avoir fait deux mois de prison au Temple. Il revint en France après le 18 brumaire, mais ne tarda pas à partir pour Saint-Domingue comme secrétaire du général Leclerc. Au retour de ce voyage, il fut nommé chef du bureau des théâtres au ministère de l'Intérieur grâce à la protection de Savary, mais il ne tarda pas à repartir pour suivre l'amiral Villaret de Joyeuse à la Martinique.

Revenu définitivement en France, il reçut d'importantes faveurs du gouvernement impérial, qui ont donné à penser qu'il avait rendu des services peu avouables : il fut nommé censeur des théâtres et de la librairie, censeur du Journal de l'Empire et chef de division au ministère de la Police. En 1810, il fut élu à l'Académie française.

Pour avoir publié dans le Journal de l'Empire un article satirique contre un envoyé de l'Empereur en Russie, il fut exilé quelques mois en Italie. Lors du voyage de retour, il mourut dans un accident de voiture à Fondi, près de Naples.

Il est le frère du journaliste Jean-Baptiste Esménard.

Selon l'auteur de la monographie citée plus haut et Gustave Chaix d'Est-Ange[1], de son mariage avec Jeanne-Adolphine de Kalkräber naquirent notamment trois filles : Inez, ou Inès Esménard, femme peintre[2], miniaturiste, née vers 1800[3] ; Nathalie, ou Nathalie-Elma (qui devint élève de Pierre-Joseph Redouté, "artiste, aquarelliste, illustratrice botanique et peintre, 1798–1872"[4], épouse du baron Antoine Renaud, puis, après la mort de celui-ci, de Pierre de Ricordy ; et enfin de Madeleine ou Madeleine-Ozama, chanoinesse.

Œuvres modifier

Esménard est surtout connu comme l'auteur d'un poème didactique et descriptif intitulé La Navigation, publié d'abord en huit chants en 1805, puis réduit à six chants en 1806. C'est un ouvrage précis, nourri par les observations faites par l'auteur au cours de ses voyages, mais d'un ennui considérable, accru par une versification monotone et une absence totale d'action et de mouvement.

Le triomphe de Trajan, opéra en trois actes sur une musique de Jean-François Lesueur, rempli d'allusions flatteuses pour Napoléon Ier, fut représenté triomphalement en 1807. Il a également composé Fernand Cortez ou la conquête du Mexique (1809), opéra en trois actes en collaboration avec Étienne de Jouy, musique de Gaspare Spontini, qui eut beaucoup de succès, et des vers à la gloire de l'Empereur, insérés pour une part dans la Couronne poétique de Napoléon (1807).

Notes et références modifier

  1. « Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle. XVI. Eas-Eys. - 1918 », sur Gallica, 1903-1929 (consulté le ).
  2. Inès Esménard ou d'Esménard était élève du peintre en miniature Jean-François Hollier, d'après le Journal des artistes, deuxième série, tome 2, 26e livraison du 22 juin 1845, p. 225 (nécrologie de Jean-François Hollier). Elle peignit également des peintures à l'huile sur toile et fut active à Paris de 1814 à 1851
    Source
    « www.culture.gouv.fr », Base Joconde : Inès d'Esménard (consulté le )
  3. « L'Amateur », « Beaux-arts, Salon de 1817 », Mercure de France,‎ (lire en ligne)
  4. (en) « Nathalie Elma d'Esménard », sur wikidata.org (consulté le ).

Liens externes modifier