Jean Escarra
Jean Escarra, né le à Paris 8e et mort le à Paris 8e[1], est un juriste français, professeur à la Faculté de droit de Paris, conseiller du gouvernement chinois.
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Biographie
modifierJeunesse et études
modifierJean Escarra suit des études de droit.
Parcours professionnel
modifierJean Escarra a été professeur à la faculté de droit de Paris et fut chargé de cours à l’Institut des hautes études chinoises. Il a été conseiller du Gouvernement chinois et participa à la réforme du droit chinois sous la République de Chine, à l'instigation de Tchang Kaï-chek dont il fut le conseiller. Cette réforme aboutira à six codes qui furent abolis en 1949 par Mao Zedong.
Pendant le Front populaire, il est co-auteur d'un ouvrage s'opposant à la réforme du droit d'auteur du ministre Jean Zay et à la suppression de la propriété littéraire et artistique.
Membre actif du Groupe de Haute Montagne, il organisa la participation française à la conquête des plus hauts sommets, l'expédition dans le Caucase en 1934 et l'expédition française en Himalaya de 1936.
Il rallie la France libre début 1941[2]. Il envoie un long mémorandum à René Pléven exposant son point de vue sur le rapport entre la France libre et le Congrès juif mondial en 15 points. Il s’oppose à la suppression des discriminations antijuives au prétexte que « la mentalité israélite est prompte à s’emparer de toute marque de sympathie pour s’en faire un titre à des exigences sans cesse croissantes » et redoute « la mainmise totale des Juifs sur notre mouvement ». Il sera chargé des relations diplomatiques entre la France libre et la Chine nationaliste mais n'arrivera pas pour autant à faire reconnaître ce régime comme unique interlocuteur de la France pendant le conflit, même après la rupture officielle des relations avec Vichy[3].
En , il est nommé président de la commission de la propriété intellectuelle, dite « commission Escarra », chargée de réaliser une nouvelle législation sur le droit d'auteur[4] qui sera à l'origine de la loi du 11 mars 1957 sur la propriété littéraire et artistique.
Il enseigne à l'Institut d'études politiques de Paris[5].
Il était le frère d'Édouard Escarra, qui fut président du Crédit Lyonnais.
Œuvres
modifier- La Chine et le droit international, éditions A. Pedone, 1931.
- Principes de droit commercial, 1934, avec la collaboration d'Édouard Escarra et Jean Rault.
- Le Droit Chinois - Conception et évolution, Sirey, 1936[6].
- La Chine - Passé et Présent, Armand Colin, 1937, prix Thérouanne en 1938[7].
- La Doctrine française du droit d’auteur, en collaboration avec François Hepp et Jean Rault, 1937.
- Karakoram : Expédition française en Himalaya, en collaboration avec Henry de Segogne et Louis Neltner, 1938.
- L'Honorable Paix Japonaise, éditions Bernard Grasset, 1938.
- Les institutions de la Chine, avec Henri Maspero, Presses Universitaires de France, 1952[8].
Sources
modifier- Nécrologie : Jean Escarra (1885-1955), T'oung Pao 44 (1956), p. 304-310
Notes et références
modifier- 6069 Archives de Paris en ligne, V4E 6069, page 1/31, consulté le 16 mai 2011.
- Simon Epstein, Un paradoxe français, 2008.
- sur Jean Escarra français libre.
- Anne Latournerie, « Petite histoire des batailles du droit d'auteur », Multitudes, no 5, , p. 37-62 (lire en ligne)
- Marie Scot, Sciences Po, le roman vrai, Paris/01-Péronnas, Sciences Po, les presses, , 291 p. (ISBN 978-2-7246-3915-5)
- Texte en ligne
- Texte en ligne
- Texte en ligne
Liens externes
modifier- Ressources relatives à la recherche :
- Quelques livres de Jean Escarra en ligne dans Les Classiques des sciences sociales