Jean Claude Pellegrini

ingénieur français
Jean Claude Pellegrini
Description de cette image, également commentée ci-après
François Sablet, Portrait de Jean-Claude Pellegrini, 1819
Naissance
Chambéry (Mont-Blanc)
Décès (à 66 ans)
Nationalité Drapeau de la France France
Profession
ingénieur en chef des Ponts et Chaussées
Formation
Distinctions

Jean Claude Frédéric Alexis Pellegrini, né le à Chambéry (Mont-Blanc) et mort le , est un inspecteur des Ponts et Chaussées. Il a réalisé les ouvrages pour améliorer la navigabilité du Lot et étudié le projet de canal latéral à la Garonne entre Toulouse et le Tarn. Il a participé aux travaux de construction du pont Vittorio Emanuele Ier sur le Pô à Turin et du pont sur la Garonne à Moissac[1].

Biographie modifier

Il est né à Chambéry. Il est le fils de Bernard Pellegrini, originaire de Castelrotto dans la commune de Croglio, dans le Tessin (Suisse), et de Marguerite Berthet. Il est le frère de Charles Henri Pellegrini.

Il est entré à l'école polytechnique le et en est sorti le Ier . Entré dans le service public, il poursuit ses études à l'école des ponts et chaussées. Pendant ses études, il fait des stages dans le département de l'Ain, en 1809, et le département du Pô, à Turin, en 1810, où il participe aux travaux du grand pont de pierre sur le , à Turin. Bien que n'ayant suivi les cours de l'école des ponts et chaussées que pendant deux années au lieu de trois, il a été nommé aspirant ingénieur et il est resté attaché à la construction du pont sur le Pô. Il est nommé ingénieur des ponts et chaussées de 2e classe le Ier . En 1812 et 1813, il est chargé de travaux hydrauliques sur la Stura. Il est responsable de travaux sur la citadelle de Turin. Sa fonction d'officier du génie militaire a cessé après la reddition de la citadelle. Remis alors à disposition du ministère de l'intérieur le , il est mis à disposition du roi de Sardaigne pour continuer les travaux du pont sur le Pô jusqu'en .

Il est ensuite nommé ingénieur des ponts et chaussées dans le département de la Lozère où il prend les dispositions nécessaires pour construire le pont sur le Tarn à Florac.

Il est nommé chef de service d'un arrondissement du département du Gers, entre le Ier et le Ier . Il a travaillé sur la construction d'un pont en pierre de trois travées sur la Baïse à Condom. Il a restauré le réseau routier du Gers en utilisant un procédé identique à celui mis au point par MacAdam.

Il a été naturalisé français le .

Le Ier , il est nommé chef de service de l'arrondissement de Moissac dans le département de Tarn-et-Garonne où il est chargé de la construction en régie du pont de Moissac.

Il est nommé ingénieur des ponts et chaussées de Ire classe le Ier .

Il est chargé le de l'achèvement du projet de canal entre Toulouse et Montauban. Il a donné les projets de tous les ouvrages d'art à construire avec leurs devis estimatifs. Le , il est chargé des études du projet de canal latéral à la Garonne entre Toulouse et le Tarn.

Le , il est chargé de l'intérim de l'ingénieur en chef des ponts et chaussées du département de Tarn-et-Garonne jusqu'à la fin d'.

Le , il est chargé des fonctions d'ingénieur en chef du département du Lot. Il est nommé ingénieur en chef de 2e classe le . Il est nommé ingénieur en chef des ponts et chaussées de Ire classe le , ingénieur en chef directeur le .

Après 1830, l'industrialisation du bassin d'Aubin-Decazeville a rendu nécessaire la navigabilité du Lot, seule voie d'eau permettant d'acheminer les produits houillers et métallurgiques.

Le , le directeur général des ponts et chaussée l'a chargé de l'étude du projet d'amélioration de la navigation du Lot entre Livinhac-le-Haut et la limite du département de Lot-et-Garonne. Ces travaux vont commencer à partir de 1838 et durer jusqu'en 1848. Les travaux spectaculaires vont se faire en amont de Cahors avec une série de canaux de dérivation souterrains comme celui de Capdenac et des digues de rétrécissement. Pellegrini a restauré les écluses construites sous le règne de Louis XIV dans la basse vallée du Lot et d'en créer de nouvelles avec des barrages éclusés, soit 74 ouvrages au total.

Il est admis à la retraite le et nommé inspecteur divisionnaire honoraire.

Famille modifier

  • Bernard Pellegrini, né en 1758, marié en 1786 avec Marguerite Berthet à Chambéry.
    • Jean Claude Pellegrini ;
    • Barthélemy Charles Gaétan Pellegrini, né le à Chambéry, garde du génie à Metz. Il est naturalisé français le [2]. Il est le père de :
    • Jean Bernard Pellegrini, né le à Chambéry, mort en 1865, architecte et ingénieur civil. Il est naturalisé français le [3],[4]
    • Joseph Pellegrini, demeurant à Paris. Il est naturalisé français le [5].
    • Charles Henri Pellegrini, né le à Chambéry, père de :

Distinctions modifier

Notes et références modifier

  1. Pont Napoléon sur Structurae.
  2. Les naturalisés de Savoie 1878, p. 407
  3. Les naturalisés de Savoie 1878, p. 403
  4. E. Delaire, Les architectes élèves des Beaux-Arts, p. 368, Librairie de la construction moderne, Paris, 1907 (lire en ligne)
  5. Les naturalisés de Savoie 1878, p. 402
  6. « Pellegrini, Jean, Claude, Frédéric, Alexis », base Léonore, ministère français de la Culture

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Biographie de Jean Claude Frédéric Alexis Pellegrini, p. 46, dans Revue savoisienne, 1906, 46e année (lire en ligne)
  • Ordonnance de naturalisation du Bulletin des lois du royaume de France, 7e série, no 116, tome 3, p. 275 (lire en ligne)
  • Les naturalisés de Savoie en France de 1814 à 1848, p. 298, 403, 407, dans Mémoires et documents publiés par la Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, 1878, tome 17 (lire en ligne)
  • Jean Exertier, Une famille chambérienne: les Pellegrini A l'occasion du bicentenaire de la naissance de Charles-Henri Pellegrini, p. 15-30, dans Bulletin - Société des amis du vieux Chambéry, 2004, no 43 (lire en ligne)

Articles connexes modifier

Liens externes modifier