Jean Balas

entrepreneur en bâtiment et responsable syndical français

Jean Balas, né le dans le 10e arrondissement de Paris et mort le au Vésinet (Yvelines), est un entrepreneur en bâtiment et responsable syndical français du XXe siècle.

Jean Balas
Jean Balas (1881-1971), studio Harcourt Paris
Fonctions
Président de la Chambre syndicale des entrepreneurs de couverture et plomberie (1935-1945)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 89 ans)
Le Vésinet (Yvelines)Voir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Jean François BalasVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
HEC Paris (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Entrepreneur en bâtiment, responsable syndical, militaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Andrée Limozin-Balas (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Vincent Giret (petit-fils)
Licette Limozin (belle-sœur par alliance)
Jean Limozin (d) (beau-frère)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Religion
Armes
Grade militaire
Conflit
Distinctions
Archives conservées par

Biographie

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Famille

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Jean François Balas naît le dans le 10e arrondissement de Paris[1].

Il est le fils de Gustave Balas (1846-1908), entrepreneur en bâtiment, et de Madeleine Le Breton (1860-1942), qui résident à Paris[1].

La famille Balas est originaire d'Auch (Gers)[2] puis de Figeac (Lot)[2]. Il a un frère, Maurice Balas (1884-1946)[2].

Jeunesse

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Après son service militaire au 67e régiment d'infanterie à Soissons, Jean Balas se forme à HEC (promotion 1905) en même temps que son frère Maurice[3],[1].

En 1906 il intègre la société familiale G. Balas & Cie de travaux publics et particuliers (couverture, plomberie, distribution et assainissement des eaux), co-dirigée par son père depuis 1878, située boulevard de Magenta dans le 10e arrondissement de Paris[1],[4].

Après le décès soudain de son père en 1908, jeune et peu expérimenté, il reprend la direction de l'entreprise familiale, en s'associant provisoirement avec Édouard Barbas ; la société prend ainsi le nom E. Barbas et Balas en 1909[5]. Elle est renommée Balas-Mahey & Cie en 1913 lorsque Charles Mahey s'y associe et déménage au 21 rue du Château-Landon[6],[4].

Première Guerre mondiale

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Mobilisé le comme lieutenant au 328e régiment d'infanterie (Abbeville), Jean Balas participe à la retraite de la Marne à Meix-devant-Virton et dans la Meuse (fin août 1914), à la bataille de la Marne (du 10 au ), et combat en Argonne (du 15 au ), où il est blessé par éclat d'obus le au bois d'Hauzy[7].

Après sa convalescence et une affectation à l'intérieur, pendant laquelle il peut réorganiser son entreprise pour faire face à la guerre, il remonte au front le avec le 33e régiment d'infanterie et est engagé avec son unité dans la bataille de la Somme (septembre 1916)[7].

Promu capitaine le et affecté au bataillon d'instruction du génie de la 8e armée, il prend part à la bataille de l'Aisne (avril 1917) et à l'attaque des Flandres (juillet-août 1917)[7].

Fin 1917 il est transféré à la compagnie 9/12 du 6e régiment du génie, et participe à la conquête du bois Sénécat (avril 1918)[7]. Intoxiqué par gaz le à Ailly-sur-Noye dans la Somme, il est évacué puis soigné[7]. Il est ensuite affecté à la compagnie 15/4 du 7e régiment du génie à l'intérieur, avant d'être démobilisé[7].

Son comportement au feu lui vaut la croix de guerre et la croix de chevalier de la Légion d'honneur[7],[8],[9].

Après-guerre

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Rendu à la vie civile, il poursuit le développement de sa société[4]. Cette dernière joue un rôle essentiel dans la reconstruction des régions dévastées par la guerre[5].

En parallèle, Jean Balas exerce des responsabilités dans les organisations syndicales patronales.

Il est président de l'Union des patrons installateurs sanitaires et couvreurs de France à compter de 1914[10],[11],[12],[1].

Il est également premier vice-président du Groupe des chambres syndicales du bâtiment à compter de 1930[13],[1].

Par ailleurs, il est membre fondateur de la Société pour le développement des institutions sociales dans les entreprises[6].

Enfin, il s'engage à la Chambre syndicale des entrepreneurs de couverture et plomberie, comme vice-président de 1932 à 1934[14],[15],[16],[17] puis comme président de 1935 à 1945[18],[19],[20],[11],[13],[21],[22],[12],[23],[1],[24],[25].

A ce titre, pendant la Seconde Guerre mondiale il défend courageusement son secteur d'activité face aux restrictions et réquisitions de l'occupant allemand[24].

En 1946 son fils Philippe reprend la direction de l'entreprise familiale Balas-Mahey & Cie (qui deviendra en 2003 le groupe Balas)[4],[5].

Il meurt le au Vésinet (Yvelines) où il réside[1]. Il est inhumé au cimetière de Montmartre.

Vie privée

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Jean Balas se marie le dans le 10e arrondissement de Paris avec Andrée Limozin (1886-1981), peintre pastelliste[26].

De cette union sont issus quatre enfants, qui ont chacun donné une postérité[1],[2] :

  • Nicole Balas (1911-2015), épouse Billaudot ;
  • Jeannine Balas (1912-2000), épouse de Cagny ;
  • Anne-Marie Balas (1918-2019)[27], épouse Giret ;
  • Philippe Balas (1921-2017), époux Portier.

Distinctions

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Références

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  1. a b c d e f g h i et j Base Léonore, « Dossier Légion d'honneur de Jean François Balas - cote 19800035/1074/23613 », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
  2. a b c et d « Généalogie de Jean BALAS », sur Geneanet (consulté le )
  3. « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le )
  4. a b c et d « Qui sommes-nous | Groupe Balas », sur groupe-balas.com, (consulté le )
  5. a b et c Groupe Balas, « 210 d'histoire » (consulté le )
  6. a et b Société pour le développement des institutions sociales dans les entreprises, « Bulletin de la Société pour le développement des institutions sociales dans les entreprises », sur Gallica, (consulté le )
  7. a b c d e f g h i j k et l Service historique de la Défense - dossier Balas Jean François - cote GR 6YE 13853
  8. « Le Grand écho du Nord de la France », sur Gallica, (consulté le )
  9. « Journal officiel de la République française. Lois et décrets », sur Gallica, (consulté le )
  10. L'Industrie céramique, Société d'éditions scientifiques, techniques et artistiques, (lire en ligne)
  11. a et b « Jury du concours des matériaux insonores », L'Architecture d'aujourd'hui, no 6,‎ , p. 91 (lire en ligne)
  12. a et b Touring-Club de France, « La Revue du Touring-club de France », sur Gallica, (consulté le )
  13. a et b Société nationale des architectes de France, « Le Moniteur des architectes : organe de la Société nationale des architectes de France », sur Gallica, (consulté le )
  14. « Le Matin : derniers télégrammes de la nuit », sur Gallica, (consulté le )
  15. « La Dépêche de Constantine : journal politique quotidien », sur Gallica, (consulté le )
  16. Institut technique de la Fédération française du bâtiment, « Comptes-rendus mensuels des séances du Centre d'études supérieures de l'Institut technique du bâtiment et des travaux publics », sur Gallica, (consulté le )
  17. Congrès international de la couverture, plomberie, 5e Congrès international de la couverture, plomberie, gaz, hydraulique générale distribution d'eau chaude et froide et installations sanitaires, Zürich, 25, 26 et 27 juin 1934 : compte-rendu, Zürich, (lire en ligne)
  18. Guide du bâtiments et des travaux publics, Edition Colma, (lire en ligne)
  19. Bâtiment et travaux publics, (lire en ligne)
  20. L'Architecture d'aujourd'hui, (lire en ligne)
  21. Office national des recherches scientifiques et industrielles et des inventions (France), « Recherches et inventions », sur Gallica, (consulté le )
  22. Émile Carret, « Les Travaux : organe des travaux publics et particuliers en Algérie, en Tunisie et au Maroc », sur Gallica, (consulté le )
  23. « L'Usine : organe de l'industrie des Ardennes et du Nord-Est ["puis" journal de l'industrie et de la métallurgie] », sur Gallica, (consulté le )
  24. a et b Génie Climatique Couverture-Plomberie (GCCP), 1817-2017 Bicentenaire, Éditions Chronique, , p. 64 à 71 : 1939-1945 un homme de peine et de courage sous l'Occupation
  25. Confédération générale du travail, « Bâtiment : la course aux rabais dans les adjudications et ses conséquences », Le Peuple : organe quotidien du syndicalisme,‎ , p. 4 (lire en ligne)
  26. « Le Figaro », sur Gallica, (consulté le )
  27. « Carnet du jour - Naissances », L’Écho de Paris,‎ , p. 2 (lire en ligne)

Voir aussi

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Article connexe

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Liens externes

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