Jardins de Salluste

Jardins de Salluste
Image illustrative de l’article Jardins de Salluste
Vestiges du pavillon des Jardins de Salluste au centre de la Piazza Sallustio.

Lieu de construction Regio VI Alta Semita
Quirinal, Pincio
Type de bâtiment Jardins
Le plan de Rome ci-dessous est intemporel.
Carte de la Rome antique montrant la localisation de Jardins de Salluste.
Jardins de Salluste

Coordonnées 41° 54′ 27″ nord, 12° 29′ 40″ est
Liste des monuments de la Rome antique

Les Jardins de Salluste (en latin Horti Sallustiani) occupaient une vaste zone du nord-est de Rome, dans la vallée entre le Pincio et le Quirinal, dans l'actuel rione de Sallustiano. Ces jardins paysagers étaient la propriété de l'historien romain Salluste.

Historique modifier

Le noyau originel est un jardin avec une tour que Jules César possédait près de la porte Colline[1]. Puis les jardins passèrent à Salluste après les Ides de Mars, qui les agrandit. Ils restèrent dans la famille de l'historien jusqu'en 20, où ils entrèrent dans le patrimoine de l'empereur Tibère[2]. Des combats archarnés s'y déroulèrent en fin 69 entre les derniers partisans de Vitellius et les soldats de Antonius Primus, général de Vespasien[3]. Les empereurs poursuivirent leurs aménagements en particulier Hadrien et Aurélien. Nerva y mourut.

À la fin du IIIe siècle, les jardins furent englobés sur leur limite nord par le mur d'Aurélien, une inscription contre ce mur en indique la présence : proximo hortos Sa[llustianos][4]. Les jardins furent saccagés lors du sac de Rome par Alaric en 410[5].

Description modifier

Les jardins s'étendaient sur la partie orientale du Pincio, à l'est de la Via salaria vetus et jusqu'au mur d'Aurélien. On suppose leurs autres limites aux actuelles Via Vittorio Veneto et Via XX Settembre. Ils entouraient l'étroite vallée entre les collines du Pincio et du Quirinal, où coulait un ruisseau, l'aqua Sallustiana, qui prenait probablement sa source au nymphée de l'actuelle Piazza Sallustiana[6].

Le vestige principal des Jardins est constitué par le pavillon de brique situé piazza Sallustio, entre le Quirinal et le Pincio[5]. Désormais encaissée, la bâtisse dominait la vallée occupée par les jardins. Les murs de brique étaient recouverts de marbre[5].

Le pavillon comprenait principalement une salle circulaire dotée d'une coupole, mais aussi d'autres pièces, dont un vestibule et d'autres identifiées à des chambres à coucher selon Filippo Coarelli[7]. Sur la gauche de la salle circulaire, d'autres pièces sont conservées sur une hauteur de deux étages et possèdent des escaliers. Le côté opposé est occupé par une vaste salle incomplètement dégagée dont la façade a été restaurée au XIXe siècle[8]. Certaines chambres ont conservé des décors peints et des pavements de mosaïque noire et blanche.

Le pavillon a été daté du règne d'Hadrien[8].

Les jardins étaient également pourvus d'autres bâtisses, parfois antérieures à leur aménagement :

  • un hippodrome sur le site duquel fut trouvé le soubassement de l'obélisque en 1912 ;
  • des éléments d'un cryptoportique ont été découverts dans le garage de l'ambassade des États-Unis ;
  • un mur de ce qui semble avoir été un nymphée dont le type de construction est d'époque républicaine est également visible ;
  • une citerne à deux niveaux datées de l'époque d'Hadrien ;
  • un temple dédié à Venus Erycine daté de 184-181 av. J.-C. ;
  • un temple dédié à Venus des Horti Sallustiani, peut-être un temple rond datable de l'époque de César selon Coarelli[9].

Œuvres découvertes dans les Jardins de Salluste modifier

Notes et références modifier

  1. Julius Obsequens, 131
  2. F. Coarelli, Guide archéologique de Rome, p. 174
  3. Tacite, Histoires, III, 72
  4. CIL, VI, 35.245
  5. a b et c F. Coarelli, op. cit., p. 175
  6. Pierre Grimal, Les jardins romains, PUF, 1969, p. 129-130
  7. F. Coarelli, op. cit., pp. 175-176
  8. a et b F. Coarelli, op. cit., p. 176
  9. F. Coarelli, op. cit., p. 176-177
  10. Gauckler 1907, p. 104.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • « Plan d'ensemble des Jardins de Salluste », Mélanges d'archéologie et d'histoire, t. 11,‎ , p. 200 (lire en ligne).
  • Filippo Coarelli, Guide archéologique de Rome, Paris, 1994.
  • Paul Gauckler, « La Niobide des Jardins de Salluste à Rome », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 51ᵉ année, no 2,‎ , p. 104-113 (lire en ligne).

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