Jan Spurk

sociologue allemand

Jan Spurk est un sociologue et philosophe allemand né en 1956 à Diefflen (aujourd'hui Dillingen), professeur à l'Université Paris Descartes (Faculté des SHS - Sorbonne). Il est l'un des principaux représentants de la théorie critique en France.

Biographie modifier

Jan Spurk a étudié la sociologie à Francfort-sur-le-Main. Après l'obtention de son diplôme en 1982, et une période en tant qu'assistant au Lycée Sainte-Geneviève à Versailles, il a obtenu son doctorat à l'Université de Francfort, en 1985. De 1986 à 1987, il a travaillé à l'Institut d'économie sociale de l'Université de la Sarre à Sarrebruck, de 1987 à 1991, il a été collaborateur scientifique à l'Institut des sciences économiques et sociales de l'Université de Münster à Münster. De 1991 à 1996, Spurk a travaillé en tant que collaborateur scientifique à l'Université d'Orléans (Faculté de droit, d'économie et de gestion). Son Habilitation allemande a été soutenue en 1999, à Francfort, et l'Habilitation française en 2000 à l'Université d'Evry-Val d'Essonne. De 1996 à 2003, il a été professeur à l'Université d'Évry-Val-d'Essonne (Université Paris Saclay).

Depuis 2003, Jan Spurk est professeur à l'Université Paris-Descartes (Faculté des Sciences Humaines et Sociales – Sorbonne), Paris. En 2005, il a accepté une chaire de professeur invité à l' Université catholique d'Eichstätt-Ingolstadt (de)[1],[2]. Jan Spurk vit à Paris, est marié et a une fille. Il est le beau-frère du psychologue Peter Winterhoff-Spurk (de).

Travaux modifier

Il a été chercheur au sein du CERSES (UMR 8137, CNRS / Université Paris Descartes) et est depuis ces dernières années membre de l'EA Philépol, fondée par Yves-Charles Zarka (Université Paris Descartes).

Il collabore également à la revue Variations, où il rencontre d'autres chercheurs français spécialistes de l'École de Francfort tels que Miguel Abensour, Aldo Haesler ou Stéphane Haber, au côté de sociologues bourdieusiens tels que Frédéric Lebaron ou Bertrand Geay. Titulaire d'une Habilitation à diriger des recherches, il a dirigé et dirige encore de nombreuses thèses en sociologie critique portant sur des objets divers : la sexualité en prison, les lobbyings environnementaux, le cinéma allemand, les politiques sociales, le mouvement punk. Il a aussi le référent de plusieurs HDR.

Nom de famille modifier

En Allemagne, on trouve ce nom en vieux haut-allemand principalement à partir du Xe siècle, développé à partir de Spohra/Spurcha lié aux genévriers[3]. Le nom de Jan Spurk proviendrait du cloître de l'ancienne abbaye des Prémontrés de Wadgassen située à quelques kilomètres du lieu de naissance de Jan Spurk[4],[5]

Publications (sélection) modifier

  • Sociologie dans la cité, 2018, 286 pages, Éditions du Croquant, coll. « Savoir/agir », (ISBN 9782365121613).
  • Au-delà de la crise, 2016, 264 pages, Éditions du Croquant, coll. « Savoir/agir », (ISBN 9782365120944).
  • Espace public et reconstruction du politique, dir. avec Pierre-Antoine Chardel et Brigitte Frelat-Kahn, Paris, Presses des Mines, 2015.
  • Pour une théorie critique de la société , Parangon/Vs « situations&critiques », 2006.
  • Avenirs possibles – Du bâtiment de la société, de sa façade et de ses habitants , Parangon/Vs « situations&critiques », 2012.
  • Stratégies de la comparaison internationale, codir. avec Michel Lallement, Paris, CNRS Éditions, coll. CNRS Sociologie, 2003, 378 pages.
  • Critique de la raison sociale : l'École de Francfort et sa théorie de la société, Presses Université Laval, 2001.
  • Daniel Mercure, Jan Spurk, Le travail dans l’histoire de la pensée occidentale, Québec, Presses de l’Université Laval,
  • Approche comparative des entreprises en France et en Allemagne: le déclin de l'empire des aiguilles, L'Harmattan, 1997 (ISBN 2738454151)
  • Soziologie der französischen Arbeiterbewegung, Berlin: Argument-Verlag, 1986, (ISBN 3-88619-606-2) (c'est en même temps sa Dissertation, Frankfurt am Main, 1985, sous le titre: Arbeiterklasse, Arbeiterbewegung und Arbeiterorganisationen unter den Bedingungen der reellen Subsumtion)
  • Gemeinschaft und Modernisierung. Entwurf einer soziologischen Gedankenführung, Berlin; New York: de Gruyter, 1990, (ISBN 3-11-012399-1)
  • Nationale Identität zwischen gesundem Menschenverstand und Überwindung, Frankfurt/Main; New York: Campus-Verlag, 1997, (ISBN 3-593-35657-0)
  • Bastarde und Verräter - Jean Paul Sartre und die französischen Intellektuellen, Bodenheim: Syndikat, 1998, (ISBN 3-931705-19-6)
  • Europäische Soziologie als kritische Theorie der Gesellschaft, Wiesbaden: VS, Verlag für Sozialwissenschaften, 2006, (ISBN 3-531-14996-2).
  • "Migrations in the mediterranean Sea: Rights, Security,Emergency" in ON MIGRANTS ROUTES IN THE MEDITERRANEAN. POLITICAL AND JURIDICAL STRATEGIES, avec Giovanna Truda, ICSR Mediterranean Knowledge, 2018, (ISBN 978-88-99662-07-3)

Voir aussi modifier

Liens modifier

Notes et références modifier

(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Jan Spurk » (voir la liste des auteurs).
  1. Jan Spurk (PUF)
  2. Jan Spurk (CERSES) « Copie archivée » (version du sur Internet Archive)
  3. http://wiki-de.genealogy.net/Sporkmann_(Nom de famille), consulté le 3 décembre 2016.
  4. Josef Burg : Spurk - Geschichte einer Einzelsiedlung, in: 100 Jahre Mathilden-Apotheke 1896-1996, Festschrift, Saarlouis 1996.
  5. Michael Tritz: Geschichte der Abtei Wadgassen, Zugleich eine Kultur- und Kriegsgeschichte der Saargegend, unveränderter Nachdruck der Ausgabe Wadgassen 1901 mit einer Einleitung von Hans-Walter Herrmann und einem Register, Saarbrücken 1978, p 194.