Jacqueline Gruner

écrivaine française

Jacqueline Mathilde Gruner (née le à Montceau-les-Mines, morte le à Ravensbrück[2]) est une résistante française, auteure de livres pour enfants, journaliste, sous le nom de Nanine Gruner et Maryse Willm.

Jacqueline Gruner
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Jacqueline Mathilde GrunerVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonymes
Maryse Willm, JulietteVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Parentèle
Marc Boegner (oncle)
Philippe Boegner (cousin germain)
Jean-Marc Boegner (cousin germain)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Conflit
Lieu de détention
Distinction
Archives conservées par
Service historique de la défense - site de Caen (d) (AC 21 P 459 327)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Famille

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Le père de Jacqueline Gruner, ingénieur des Mines, installe sa famille à Paris quand elle a deux ans[3]. Jacqueline Gruner est la nièce du pasteur Marc Boegner[4].

Vie professionnelle

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Jacqueline Gruner devient la secrétaire de l'avocate Lucile Tinayre[5].

Après un voyage au Canada[3], elle écrit également dans les années 1930, sous le nom de Maryse Willm et de Nanine Gruner[6], des articles journalistiques pour le magazine destiné aux jeunes filles La Semaine de Suzette, Le Petit Parisien ou Le Figaro[7] ainsi que des romans et des contes, des romans-feuilletons pour la jeunesse[6].

Résistante

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Jacqueline Gruner est membre de la Résistance intérieure française sous le nom de Juliette[3]. Elle devient la secrétaire d'Alain de Camaret, un adjoint du général Pierre de Bénouville[8] ; ce dernier est un ami d'enfance de Jacqueline Gruner[3]. Elle est arrêtée par la Gestapo le dans son appartement à Paris avec Claude Bourdet, où il avait rendez-vous avec le général Pierre de Bénouville[9]. Son père et sa sœur sont arrêtés en même temps[3]. Elle est déportée dans le convoi des 57000 au camp de concentration de Ravensbrück le . Elle y meurt en en raison des conditions de détention et un corps affaibli par des travaux forcés et la dysenterie[3].

Décoration

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  Médaille de la Résistance française à titre posthume ()[10].

  • Isabelle et la porte jaune, 1937 : Prix Jeunesse, second prix[11].
  • La maison de l'Indienne, 1944.
  • Aventures de Gros-Bébé, 1945.
  • L'Énigme du Trèfle, 1945.
  • avec Anne Dujardin et Jean Sinaire, L'Ours Pafu raconte, dix contes, 1946.

Notes et références

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  1. « https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/client/mdh/recherche_transversale/bases_nominatives_detail_fiche.php?fonds_cle=29&ref=3493820&debut=0 »
  2. Les Algazils, « Les Écrivains et les Livres », Le Figaro, vol. 119, no 424,‎ , p. 2 (lire en ligne  , consulté le )
  3. a b c d e et f Anthologie des écrivains morts à la guerre 1939-1945, Albin Michel, , 808 p. (ISBN 9782226225375, lire en ligne), p. 326-333
  4. Robert Belot, Gilbert Karpman, 'Affaire suisse : La Résistance a-t-elle trahi de Gaulle ?, Armand Colin, , 436 p. (ISBN 9782200243814, lire en ligne)
  5. (de) « Anhang » [PDF] (consulté le ), p. 325
  6. a et b « Fiche BnF », sur BnF (consulté le )
  7. Nanine Gruner, « le Figaro des Enfants », Le Figaro, vol. 113, no 29,‎ , p. 9 (lire en ligne)
  8. Henri Noguères, La vérité aura le dernier mot, Le Seuil, , 288 p. (ISBN 9782021249835, lire en ligne)
  9. Attestation de Éveline Garnier, Archives nationales, Réseau NAP, citée par MJ Bonnet, Andrée Jacob et Éveline Garnier, Héroïnes de la Résistance.
  10. « Décrets portant attribution de la Médaille de la Résistance française », Journal Officiel,‎ , p. 66 (lire en ligne)
  11. « Les Lettres », L'Ère Nouvelle, vol. 20, no 7015,‎ , p. 3 (lire en ligne)

Liens externes

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