Iouri Tynianov

écrivain russe
Iouri Tynianov
Iouri Tynianov
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Ю́рий Никола́евич Тыня́новVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Conjoint
Leah Zilber (d) (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Inna Tynyanova (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Mouvement
Genre artistique
Roman, nouvelle
Distinction
Œuvres principales

Iouri Nikolaïevitch Tynianov (en russe : Юрий Николаевич Тынянов), né le 6 octobre 1894 ( dans le calendrier grégorien) à Rejitsa (aujourd'hui Rēzekne en Lettonie) et décédé le à Moscou (Union soviétique), est un écrivain et théoricien de la littérature russe, l'un des fondateurs de l'école formaliste russe[1].

Biographie modifier

Iouri Tynianov naît à Rejitsa (ex-Rositten, jusqu'en 1893), ville du gouvernement de Vitebsk, majoritairement peuplée de Juifs. Son père, Nason Arkadievitch Tynianov (1862-1924), était médecin et sa mère Sophie Borissovna Tynianova, née Sarah Epstein (1868-1940), était copropriétaire d'une fabrique de cuir. Il a un frère aîné, Léon, et une sœur, Lydia[2].

Élève doué, il suit les cours entre 1904 et 1912 au lycée de Pskov, où il fait la connaissance de Lev Zilber (1894-1966) (futur fondateur de l'école soviétique de virologie), dont il épouse la sœur, Léa (dite Hélène), en 1916. Ils auront une fille, Inna, née en 1916. Son autre beau-frère, frère de sa femme, Benjamin Zilber (1902-1989) deviendra un écrivain soviétique renommé sous le pseudonyme de Benjamin Kaverine qui épousera sa sœur Lydia Tynianova (1902-1984), écrivain pour enfants.

Entre 1912 et 1918, il est étudiant à la faculté d'histoire et de philologie à l'université de Petrograd. Il participe aux séminaires de Semion Venguerov (1855-1920), fondateur d'un cercle historico-littéraire à Tsarskoïe Selo, (aujourd'hui Pouchkine). Il fait ensuite partie de l'OPOYAZ, société d'étude de la forme de la langue poétique, avec Victor Chklovski et Boris Eichenbaum. Ce furent les débuts du formalisme.

Il meurt de sclérose en plaques et est enterré au cimetière Vagankovo à Moscou.

Œuvre modifier

Essais traduits modifier

  • Le vers lui-même, traduction collective coordonnée par Yvan Mignot, Société générale d'édition, 10/18, 1977
  • Formalisme et histoire littéraire, traduit par Catherine Depretto-Genty, L'âge d'homme, 1991
  • Dans l'intervalle (Sur la poésie), traduit par Michelle Zaslavsky, présentation et notices de Philippe Blanchon, Éditions de la Nerthe, 2014

Romans modifier

Les romans historiques de Tynianov sont des modèles de fidélité historique mais ils possèdent en outre une originalité artistique supérieure. Iouri Tynianov a mis en scène trois maîtres du romantisme russe à chacun desquels il a consacré un roman historique, les poètes Wilhelm Küchelbecker (Le Disgracié), Alexandre Griboïedov (La Mort du Vazir-Moukhtar) et Alexandre Pouchkine (La Jeunesse de Pouchkine). Ces trois écrivains, qui étaient amis, apparaissent tour à tour dans les trois romans. Pour le critique littéraire Ettore Lo Gatto, le plus important des trois est celui sur Pouchkine. Il est resté incomplet du fait de la mort de Tynianov et ne dépasse pas la première partie de la vie du poète. Il reste supérieur à tous les romans consacré à Pouchkine pendant les années proches du centenaire de sa mort [3].

L'intérêt de ces romans historico-biographiques ne vient pas seulement de l'habile analyse psychologique des écrivains, mais aussi de ce qu'ils expriment à travers des figures concrètes du passé la normalité générale de leur époque. Dans les griffes du tsarisme de Nicolas Ier ils symbolisent Tynianov lui-même, qui dans l'État soviétique ne jouit d'aucune liberté intérieure conforme à sa classe [4].

Le Disgracié (1925) modifier

  • Le Disgracié (Kuchel), traduit par Henri Perreau, Paris, Gallimard, coll. « Littératures soviétiques », 1957
  • Le Disgracié (Kuchel), traduit par Lily Denis, Paris, Gallimard, coll. « l'Imaginaire » no 429, 2001 (ISBN 2-07-076097-9)

La Mort du Vazir-Moukhtar (1928) modifier

La Jeunesse de Pouchkine (1936) modifier

  • La Jeunesse de Pouchkine (Pouchkine), roman traduit par Lily Denis, Paris, éditions Gallimard, Du Monde entier, 1980

Recueil de nouvelles modifier

Le Lieutenant Kijé (1927) modifier

  • Le Lieutenant Kijé (Voskovaia persona - Molodoi Vitouchichnikov - Podporoutchik Kije), recueil de trois nouvelles, Une majesté en cire, L'Adolescent-miracle, Le Lieutenant Kijé, traduit par Lily Denis, Paris, éditions Gallimard, « Littératures soviétiques », 1966.

Scénarios (cinéma) modifier

Références modifier

Liens externes modifier

Article connexe modifier