Ikazuchi (destroyer, 1931)

destroyer de la classe Akatsuki, Marine Impériale japonaise (1931->1944)

Ikazuchi ()
illustration de Ikazuchi (destroyer, 1931)
L'Ikazuchi le .

Type Destroyer
Classe Akatsuki
Histoire
A servi dans  Marine impériale japonaise
Commanditaire Drapeau du Japon Japon
Chantier naval Compagnie des docks d'Uraga
Commandé 1923
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Coulé le
Équipage
Équipage 219 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 118,41 m
Maître-bau 10,4 m
Tirant d'eau 3,2 m
Déplacement 1 780 tonnes
À pleine charge 2 080 tonnes
Propulsion 2 turbine à gaz Kampon
3 chaudières Kampon
2 hélices
Puissance 50 000 ch
Vitesse 38 nœuds (70 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement Origine
Rayon d'action 5 000 milles marins (9 300 km) à 14 nœuds (26 km/h)
Pavillon Empire du Japon
Localisation
Coordonnées 10° 13′ 00″ nord, 143° 51′ 00″ est
Géolocalisation sur la carte : Micronésie
(Voir situation sur carte : Micronésie)
Ikazuchi (雷)
Ikazuchi ()
Géolocalisation sur la carte : Océanie
(Voir situation sur carte : Océanie)
Ikazuchi (雷)
Ikazuchi ()

L'Ikazuchi (?) était un destroyer de la sous-classe Akatsuki en service dans la Marine impériale japonaise entre 1932 et 1944.

Construit au chantier de la compagnie des docks d'Uraga, il est le troisième navire de la classe Fubuki "Type III". Sa quille est posée le , il est lancé le et mis en service le .

Historique modifier

 
L'Ikazuchi en Chine en 1938.

À sa mise en service, l'Ikazuchi est affecté dans la 6e division de destroyers (1re flotte) en compagnie de ses navires jumeaux Inazuma, Akatsuki et Hibiki, participant aux opérations lors de la deuxième guerre sino-japonaise.

Seconde Guerre mondiale modifier

Au moment de l'attaque de Pearl Harbor, l'Ikazuchi est affecté à la 6e division de destroyers de la 1re flotte et déployé depuis le district de garde de Mako pour couvrir les opérations de débarquements lors de l'invasion de Hong Kong. Après avoir assisté le croiseur Isuzu dans le naufrage des canonnières britanniques HMS Cicada et HMS Robin, il aide à sécuriser le port de Hong Kong. Au début de 1942, l'Ikazuchi est déployé de Hong Kong à Davao, couvrant des opérations de débarquements pendant la bataille d'Ambon et la bataille de Timor dans les Indes orientales néerlandaises.

Le , les Ikazuchi et Inazuma sauvent 442 survivants des destroyers HMS Encounter et USS Pope. Ces navires avaient été coulés la veille lors de la deuxième bataille de la mer de Java, avec le croiseur HMS Exeter, au large de Surabaya. Les survivants étaient à la dérive dans des radeaux ou accrochés à des flotteurs depuis une vingtaine d'heures, dont beaucoup étaient enduits d'huile et incapables de voir. Parmi les rescapés se trouvait Sir Sam Falle (en), futur diplomate britannique.

L'Ikazuchi est déployé depuis le district de garde d'Ōminato, appuyant de la force nordique de l'amiral Boshiro Hosogaya lors de la campagne des Aléoutiennes, patrouillant dans les eaux autour de Kiska et d'Attu en juin et juillet, et remorquant le destroyer endommagé Kasumi de Kiska à Shimushu, dans les îles Kouriles. Il effectua ces missions dans les îles Kouriles et Aléoutiennes jusqu'au début du mois d'août.

À partir de septembre, il fut réaffecté comme escorte pour les nouveaux porte-avions Zuihō et Unyō, qu'il accompagne jusqu'à Truk tout en effectuant des missions dans les îles Salomon avant un retour au district naval de Kure.

À partir d'octobre, l'Ikazuchi est utilisé pour de nombreux « Tokyo Express » à travers les îles Salomon.

Le , les Ikazuchi, Akatsuki et Shiratsuyu menèrent un raid de jour dans les eaux de « Ironbottom Sound », au large de Guadalcanal. Dans l'action qui s’ensuivit, le dragueur de mines rapide USS Zane (en) fut endommagé, le remorqueur USS Seminole (en) et le patrouilleur YP-284 furent coulés avant que les navires japonais ne soient chassés par l'artillerie côtière de l'United States Marine Corps. L'Ikazuchi est légèrement endommagé par les bombardements des avions alliés, tuant quatre membres d'équipage.

L'Ikazuchi participe à la bataille navale de Guadalcanal le . Stationné sur le flanc droit des cuirassés Hiei et Kirishima avec deux autres destroyers, le groupe engage une force opérationnelle composée de destroyers et de croiseurs de l'US Navy. Lors de la bataille, 21 membres d'équipage sont tués et 20 blessés, retournant à Truk pour des réparations d'urgence.

Après des réparations à l'arsenal naval de Yokosuka de décembre à la fin de , l'Ikazuchi retourna dans le Pacifique Nord où il assista des forces pour la bataille des îles Komandorski le , mais ne vit aucune action. Le , il entra en collision avec le destroyer Wakaba, provoquant des dégâts modérés.

Il fut réaffecté à la 11e division de destroyer de la 1re flotte le . Après des réparations à Yokosuka, il fit route vers Truk où il escorta des convois entre Truk et les îles de l'archipel japonais jusqu'à la mi-.

Sous le commandement du capitaine de corvette Ikunaga Kunio, le , alors qu'il escortait le transport Sanyō Maru vers Woleai, le destroyer fut torpillé et coulé par le sous-marin USS Harder, à environ 320 km au sud-est de Guam, à la position géographique 10° 13′ N, 143° 51′ E. Il n'y a pas de survivants.

Le destroyer est rayé des listes de la marine le .

Notes et références modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  • Andrieu D'Albas, Death of a Navy : Japanese Naval Action in World War II, Devin-Adair Pub, , 362 p. (ISBN 0-8159-5302-X)
  • David Brown, Warship Losses of World War Two, Naval Institute Press, , 256 p. (ISBN 1-55750-914-X)
  • Eric Hammel, Guadalcanal : Decision at Sea : The Naval Battle of Guadalcanal, Nov. 13–15, 1942, (CA), Pacifica Press, , 480 p. (ISBN 0-517-56952-3)
  • Samuel Eliot Morison, Aleutians, Gilberts and Marshalls, June 1942-April 1944, vol. 7 of History of United States Naval Operations in World War II, Boston, Little, Brown and Company,
  • Stephen Howarth, The Fighting Ships of the Rising Sun : The Drama of the Imperial Japanese Navy, 1895–1945, Atheneum, , 398 p. (ISBN 0-689-11402-8)
  • Hansgeorg Jentsura, Warships of the Imperial Japanese Navy, 1869–1945, US Naval Institute Press, , 284 p. (ISBN 0-87021-893-X)
  • Andrew N. Nelson, Japanese–English Character Dictionary, Tuttle, (ISBN 0-8048-0408-7)
  • Anthony J Watts, Japanese Warships of World War II, Doubleday,
  • M J Whitley, Destroyers of World War Two : An International Encyclopedia, Londres, Arms and Armour Press, , 320 p. (ISBN 1-85409-521-8)

Liens externes modifier