Hyainailouridae
Hyainailouridés
Règne | Animalia |
---|---|
Embranchement | Chordata |
Sous-embr. | Vertebrata |
Classe | Mammalia |
Sous-classe | Theria |
Infra-classe | Eutheria |
Ordre | † Creodonta |
Clade | † Hyaenodonta |
Sous-familles de rang inférieur
- † Hyainailourinae Pilgrim, 1932
- † Apterodontinae (Szalay, 1967)
Les Hyainailouridae (Hyainailouridés en français) forment une famille fossile de mammifères carnivores de l'ordre des Creodonta et du clade des Hyaenodonta.
Classification
modifierLa famille des Hyainailouridae est décrite en 2015 par Floréal Solé et al. [1].
Présentation
modifierIls ont vécu en Afrique, en Eurasie et en Amérique du Nord au cours du Cénozoïque depuis le Paléocène supérieur (Sélandien) jusqu'au Miocène moyen (Serravallien), soit il y a environ entre 61,6 et 11,63 millions d'années.
Leur radiation évolutive a été dominante en Afrique, dont ils sont très vraisemblablement originaires[2], tandis que la famille proche des Hyaenodontidae a dominé en Eurasie et en Amérique du Nord[1].
Description
modifierLes hyainailouridés sont caractérisées par des crânes allongés, des mâchoires assez minces, des corps généralement sveltes et une posture de plantigrades. Leur hauteur à l’épaule varie le plus souvent entre 0,30 et 1,40 mètre. Leur masse est dans une gamme de 5 à 15 kg ce qui équivaut à celle d'un chien de taille moyenne. Cependant certaines espèces paraissent avoir été beaucoup plus grosses, voire énormes, comme Simbakubwa kutokaafrika, une espèce du Miocène inférieur du Kenya, décrite en 2019, dont la taille était « au moins celle des plus grands lions [actuels] et peut-être plus grosse que celle d'un ours polaire [actuel] », avec une masse entre 280 et 1 500 kg[3],[4].
L'anatomie et les sutures de leurs crânes permettent de les distinguer de la famille des Hyaenodontidae au sein de laquelle ils étaient classés précédemment dans la sous-famille des Hyainailourinae.
Leurs crânes montrent également qu'ils possédaient un sens de l'odorat particulièrement aigu, tandis que leurs dents indiquent une adaption au cisaillement plutôt qu'à l'écrasement[1].
Paléobiologie
modifierUne lignée d'hyainailouridés, la sous-famille des aptérodontinés, était spécialisée dans les habitudes aquatiques, semblables à celles de la loutre[5].
Liste des genres
modifier- † Akhnatenavus
- † Apterodon (syn. Dasyurodon)
- † Boualitomus
- † Buhakia
- † Exiguodon
- † Falcatodon
- † Francotherium
- † Hemipsalodon
- † Hyainailouros ou Hyainailurus
- † Isohyaenodon
- † Kerberos
- † Leakitherium
- † Koholia
- † Lahimia
- † Megistotherium
- † Metapterodon
- † Metasinopa
- † Parapterodon
- † Paroxyaena
- † Parvavorodon
- † Pterodon
- † Sectisodon
- † Sivapterodon
- † Simbakubwa
Voir aussi
modifierLiens externes
modifier- Ressources relatives au vivant :
Notes et références
modifierRéférences taxonomiques
modifier- (en) Référence Paleobiology Database : Hyainailouridae Solé et al., 2015 (consulté le )
Références
modifier- (en) Solé F, Amson E, Borths M, Vidalenc D, Morlo M, Bastl K (2015). A New Large Hyainailourine from the Bartonian of Europe and Its Bearings on the Evolution and Ecology of Massive Hyaenodonts (Mammalia). PLoS ONE10(9): e0135698. https://doi.org/10.1371/journal.pone.0135698
- (en) Borths, Matthew & Stevens, Nancy. (2017). The first hyaenodont from the late Oligocene Nsungwe Formation of Tanzania: Paleoecological insights into the Paleogene-Neogene carnivore transition. PLOS ONE. 12. e0185301. 10.1371/journal.pone.0185301.
- (en) Matthew R. Borths et Nancy J. Stevens, « Simbakubwa kutokaafrika, gen. et sp. nov. (Hyainailourinae, Hyaenodonta, ‘Creodonta,’ Mammalia), a gigantic carnivore from the earliest Miocene of Kenya », Journal of Vertebrate Paleontology, no e1570222, (DOI 10.1080/02724634.2019.1570222).
- « Les restes de l’un des plus grands mammifères terrestres découverts au Kenya », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- (en) V. Laudet, C. Grohé, M. Morlo, Y. Chaimanee, C. Blondel, P. Coster, X. Valentin, M. Salem, A. A. Bilal, J.-J. Jaeger et M. Brunet, « New Apterodontinae (Hyaenodontida) from the Eocene Locality of Dur At-Talah (Libya): Systematic, Paleoecological and Phylogenetical Implications », PLoS ONE, vol. 7, no 11, , e49054 (PMID 23185292, PMCID 3504055, DOI 10.1371/journal.pone.0049054)