Humbert d'Albon (évêque de Valence)

évêque de Valence

Humbert dit d'Albon est un évêque de Valence, sous le nom Humbert Ier, de la première moitié du XIe siècle. Il appartient à la dynastie des Guigues, qui donne naissance à la maison d'Albon avec son frère, le comte.

Humbert d'Albon
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Fonctions
Évêque de Valence
Diocèse de Valence (d)
-
Gui (d)
Évêque de Valence (?)
Diocèse de Valence (d)
- (?)
Biographie
Naissance
Date et lieu inconnusVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Avant Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Famille
Père
Guigues (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Gotelène (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Parentèle

Biographie modifier

Origines modifier

Humbert est le fils de Guigues II († av. 1009) et d'une Gotelana (ou Gotelène, Gotelinde)[1],[2].

Selon les généalogies proposées par le médiéviste Laurent Ripart ou le site de généalogie FMG - MedLands, il a pour frère le comte Guigues III d'Albon ( 1070) et Guillaume († v. 1012)[1],[2].

Il est également le neveu de l'évêque de Grenoble, Humbert Ier[1],[2].

Deux épiscopats modifier

Humbert semble être monté deux fois sur le siège de Valence. Alors qu'il est absent du catalogue donné par Ulysse Chevalier (1867), dans sa Notice chronologico-historique sur les évêques de Valence[3], il est mentionné comme Bienheueux dans la liste du site Internet du Diocèse de Valence[4].

Un acte daté de l'année en 996 mentionne un Humbert[5], repris par les auteurs anciens Chorier et Guichenon. U.Chevalier considère que ce ces deux auteurs le confondait avec Lambert[3]. Le Trésor de chronologie (1889) ne le mentionne qu'à partir de « 1016 - Guido (Humbertus-Guido) »[6]

L'acte de 996 correspond à une donation de 996 de son oncle l'évêque Humbert Ier, ainsi que son frère, Guigues, où il est dit évêque (Wiguonis fratris eius, Humberti episcopi de Valentia nepotis eius)[7],[2],[8]. Dans une autre donation de 1012 d'Humbert Ier, il est encore mentionné avec son frère (Umberto atque Wigone), mais sans indication qu'il soit évêque[7],[1],[9]. Le Regeste dauphinois indique encore sa présence avec le titre épiscopal aux côtés de son frère (S. Guigoni comiti, fratris episcopi Humberti) dans un acte du 27 février [1016], concernant des possessions à Moirans[2]. Georges de Manteyer (Les origines de la maison de Savoie, p. 145), comme pour le médiéviste Laurent Ripart, il s'agit de souscription tardive[10],[1].

Il semble, selon le médiéviste Aurelien Le Coq (2015), que « l'évêque Humbert que l'on retrouve à la tête du diocèse en 996 est bien membre de la famille des comtes d'Albon. Cependant, il est chassé dès l'année suivante avant de revenir trente ans plus tard (1027-1037) ; sans doute en 996 l’évêque était-il soit trop jeune soit insuffisamment légitime pour accéder à l’épiscopat. »[11] Jules Chevalier (1888) indiquait qu'il était en compétition avec Lambert, fils du comte de Valentinois[12].

Les dates de son [second] épiscopat ne font pas consensus chez les auteurs. Il se placerait entre 1027-1037 pour les auteurs contemporains[13],[11],[10], alors que le site du Diocèse de Valence donne 1027-1030[4]. Les actes publiés dans le Regeste dauphinois ou le site de généalogie Foundation for Medieval Genealogy - Medieval Lands correspondent à la période ([995/1000]-[1037])[2].

Il est attesté (S. Umberti episcopi) comme témoin, aux côtés des évêques de Grenoble et de Maurienne, dans une donation datée au cours de l'année 1030[14].

Son successeur, Ponce, ne sera mentionné dans le Regeste dauphinois qu'à partir de 1032[15], année retenue dans la liste du site du diocèse[4].

Références modifier

  1. a b c d et e Laurent Ripart, « Du royaume aux principautés : Savoie-Dauphiné, Xe – XIe siècles », dans Christian Guilleré, Jean-Michel Poisson, Laurent Ripart, Cyrille Ducourthial, Le royaume de Bourgogne autour de l'an mil (lire en ligne), p. 247-276.
  2. a b c d e et f (en) Charles Cawley, « Guigues [II] », sur Foundation for Medieval Genealogy - Medieval Lands (consulté en ).
  3. a et b Ulysse Chevalier, Notice chronologico-historique sur les évêques de Valence, Valence, Jules Céas et fils, , 16 p. (lire en ligne), p. 6.
  4. a b et c « Les évêques du diocèse de Valence », sur Diocèse de Valence.
  5. RCC, no 2307, pp. 430-431, Recueil des chartes de l’abbaye de Cluny, formé par Auguste Bernard, complété, révisé et publié par Alexandre Bruel, 6 vol., Paris, 1876-1903.
  6. Louis de Mas Latrie, Trésor de chronologie, d'histoire et de géographie pour l'étude et l'emploi des documents du Moyen Âge (TC), V. Palmé, 1889, Paris, pp. 1509 (lire en ligne).
  7. a et b Didier, 1936, p. 35.
  8. Regeste dauphinois, p. 251, Tome 1, Fascicules 1-3, Acte no 1513 (lire en ligne).
  9. Regeste dauphinois, p. 271, Tome 1, Fascicules 1-3, Acte no 1627 (lire en ligne).
  10. a et b Didier, 1936, p. 39.
  11. a et b Aurélien Le Coq, Hugues de Châteauneuf, évêque de Grenoble (1080-1132). Réforme grégorienne et pouvoir épiscopal entre Rhône et Alpes, Paris, Histoire. Université Paris-Est, , 522 p. (lire en ligne), p. 39.
  12. Jules Chevalier, Mémoires pour servir à l'histoire des comtés de Valentinois et de Diois. Tome Ier, Les anciens comtes de Die et de Valence, les comtes de Valentinois de la maison de Poitiers, Paris, , 477 p. (lire en ligne), p. 142.
  13. …, « … », dans Vital Chomel, Chantal Mazard (sous la dir.), Dauphiné, France. De la principauté indépendante à la province (XIIe – XVIIe siècles), Presses universitaires de Grenoble, , 207 p. (ISBN 978-2-7061-0858-7), p. 19.
  14. Regeste dauphinois, p. 289, Tome 1, Fascicules 1-3, Acte no 1642 (lire en ligne).
  15. Regeste dauphinois, p. 292-293, Tome 1, Fascicules 1-3, Acte no 1739 (lire en ligne).

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Ulysse Chevalier, Regeste dauphinois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés et manuscrits relatifs à l'histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l'année 1349, Impr. valentinoise, (lire en ligne)
  • Noël Didier, « Étude sur le patrimoine de l'église cathédrale de Grenoble du Xe au milieu du XIIe siècle », Annales de l'Université de Grenoble, vol. 13,‎ , p. 5-87 (lire en ligne)

Articles connexes modifier