Hortense Wild

compositrice et féministe française

Hortense Wild, née le à Montbéliard et morte le à Châtillon, est une compositrice et militante fouriériste et féministe française auteure d'une soixantaine de recueils pour piano. Elle est aussi connue sous le nom de plume de Henriette ou Henriette *** pour ses écrits à portée politique.

Hortense Wild
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 82 ans)
ChâtillonVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonymes
Henriette, Henriette ***Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Idéologie

Biographie

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Hortense Wild naît à Montbéliard le dans une famille protestante de négociants. À la fin des années 1830, elle s'installe avec son frère à Paris et entre en relation avec l’École sociétaire animée par les disciples de Charles Fourier[1],[2]. Hortense s'abonne alors à la Phalange (1840-1842), journal de la science sociale de l'École sociétaire[3].

Féministe et fouriériste

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Hortense Wild publie sous le pseudonyme de Henriette ou Henriette *** dans différents journaux féministes comme La Politique des femmes (ultérieurement L'Opinion des femmes), aux côtés de Jeanne Deroin, et La Démocratie pacifique[4],[5]. C'est dans ce dernier, en 1849, qu'elle publie une réponse au penseur anarchiste Pierre-Joseph Proudhon après une de ses déclarations sur la place de la femme dans la société, qu'il considère être au foyer, en la concluant par une paraphrase d'une de ses célèbres citations, qu'elle détourne en « la propriété, c'est le viol »[6],[7],[8].

À la suite de la révolution de 1848, elle dénonce le refus du gouvernement provisoire d'écouter les revendications des femmes, bien qu'elles aient activement pris part à celle-ci, pour une société plus égalitaire entre les deux sexes. Elle accuse le gouvernement, et la plupart des journaux de l'époque, d'une « conspiration du silence », refusant de traiter la question au prétexte qu'elle est d'ordre privé[9]. Au début de la Seconde République, elle propose aussi, mais sans succès, que soit envoyée à chaque député une médaille sur laquelle figure la mention « les progrès sociaux sont subordonnés à l’extension des droits de la femmes [sic] »[10],[11]. Elle part quelque temps expérimenter aux États-Unis la vie dans une communauté Shakers, Le Nouveau Liban, dans l’État de New York. À son retour en France, elle se convertit au catholicisme. Dans les années 1850 elle milite pour la défense de l'égalité des sexes, dans l'amour spiritualisé, non sexuel[1].

Elle fait partie des rares militantes de son époque à militer tant pour le fouriérisme que pour le féminisme[10]. Lors du congrès féministe de 1889, elle présente les biographies de Jeanne Deroin et de Julie Daubié[1].

Compositrice

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Elle suit les cours de composition d'Auguste Barbereau[12]. Elle donne des leçons de piano, compose ou participe à la composition de 65 œuvres musicales, religieuses ou profanes[13]. Ses compositions ou arrangements de musiques pour enfants sont publiés dans la Revue de l'éducation nouvelle (1848-1854), dirigée par le fouriériste Jules Delbruck[1].

Hortense Wild meurt en 1896 à l'âge de 82 ans à Châtillon (aujourd'hui dans les Hauts-de-Seine)[14].

Compositions choisies

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  • Marche funèbre pour piano, à la mémoire de Jaures Abram Garfield, président des États-Unis d'Amérique (1882)[15]
  • Deux Ave Maria avec accompagnement d'orgue ou de piano (1876), par Mlle H. Wild[16]
  • 3 Sonatines pour piano. Op. 20 (1872)[17]
  • 8 Pièces faciles pour orgue ou piano (1866), par Mlle H. Wild. Op. 16[18]
  • Hommage à la Pologne (1865), marche funèbre pour piano. op. 13[19]
  • Les Bords du Doubs (1865), valses pour piano par Mlle H. Wild. Op. 14[20]
  • Fantaisie sur 2 Thèmes originaux du pays de Montbéliard (1864), pour piano[21]
  • La Cavalcade ! (1864), galop pour piano par Mlle H. Wild[22]
  • Ronde du Petit Château (1863), pour piano[23]
  • La Franc port, souvenir de chasse pour le piano (1857)[24]
  • Les Mille Fleurs ! (1843), recueil de valses pour le piano composées par Mlle H. Wild[25]
  • Valentine, polka-mazurka pour piano par Mlle H. Wild[26]

Notes et références

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  1. a b c et d Bernard Desmars, « charlesfourier.fr », sur www.charlesfourier.fr, (consulté le ).
  2. Nathalie Brémand, « L’École sociétaire · Les premiers socialismes - Bibliothèque virtuelle de l’Université de Poitiers », sur premierssocialismes.edel.univ-poitiers.fr, (consulté le ).
  3. École sociétaire (Paris) Auteur du texte, « La Phalange : journal de la science sociale : politique, industrie, sciences, art et litterature / M. Considérant, directeur », sur Gallica, (consulté le ).
  4. « Henriette *** Henriette (1814-1896) - Auteur - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  5. La Démocratie pacifique, 5 janvier 1849, p. 1.
  6. Dictionnaire biographique, mouvement ouvrier, mouvement social : notice biographique.
  7. Michèle Riot-Sarcey, La Démocratie à l'épreuve des femmes : 3 figures critiques du pouvoir (1830-1848), Albin Michel, , 368 p. (lire en ligne).
  8. Odile Hanquez Passavant, « Thomas Bouchet, Les Fruits défendus. Socialismes et sensualité du XIXe siècle à nos jours », Lectures,‎ (ISSN 2116-5289, lire en ligne, consulté le ).
  9. Maurice Agulhon et Société d'histoire de la Révolution de 1848 et des révolutions du XIXe siècle (France), Le XIXe siècle et la Révolution française, creaphis editions, , 429 p. (ISBN 978-2-907150-29-3, lire en ligne).
  10. a et b Pierre Mercklé, « charlesfourier.fr », sur www.charlesfourier.fr (consulté le ).
  11. Sylvie Chaperon et Christine Bard, Dictionnaire des féministes. France : XVIIIe – XXIe siècle, Presses universitaires de France, (ISBN 978-2-13-078722-8, lire en ligne).
  12. Denis Havard de la Montagne, « Auguste Barbereau », sur www.musimem.com (consulté le ).
  13. « Hortense Wild (1814-1896) - Auteur - Ressources de la Bibliothèque nationale de France », sur data.bnf.fr (consulté le ).
  14. État civil de Châtillon, Archives départementales des Hauts-de-Seine, registre des décès à Châtillon en 1896, cote E_NUM_CHT_D1896, vue 17 sur 30, acte no 121.
  15. Marche funèbre pour piano, à la mémoire de Jaures Abram Garfield, président des États-Unis d'Amérique, Durand, Schoenewerk et C.ie, (lire en ligne).
  16. Deux Ave Maria avec accompagnement d'orgue ou de piano par Melle H. Wild, Durand et Schoenewerk, (lire en ligne).
  17. 3 Sonatines pour piano. Op. 20, Durand, Schoenewerk et C.ie, (lire en ligne).
  18. Hortense (1814-1896) Compositeur Wild, « 8 Pièces faciles pour orgue ou piano par Melle H. Wild. Op. 16 », sur Gallica, (consulté le ).
  19. Hommage à la Pologne, marche funèbre pour piano. op. 13, G. Flaxland, (lire en ligne).
  20. Les Bords du Doubs Valses pour piano par Melle H. Wild. Op. 14, G. Flaxland, (lire en ligne).
  21. Fantaisie sur 2 Thèmes originaux du pays de Montbéliard, pour piano, Flaxland, (lire en ligne).
  22. La Cavalcade ! Galop pour piano par Melle H. Wild, G. Flaxland, (lire en ligne).
  23. Ronde du Petit Château, pour piano, G. Flaxland, (lire en ligne).
  24. La Franc port, Souvenir de chasse pour le piano, J. Heinz, (lire en ligne).
  25. Les mille Fleurs ! Recueil de valses pour le piano composées par Melle H. Wild, E. Croupenas, (lire en ligne).
  26. Valentine. Polka -mazurka pour piano par Melle H. Wild, G. Flaxland (lire en ligne).

Liens externes

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