Hey!, stylisé HEY! et sous-titré modern art & pop culture, est une revue trimestrielle française bilingue (français et anglais) fondée en 2010 et consacrée à l'art outsider pop.

HEY!
Image illustrative de l’article Hey!

Pays Drapeau de la France France
Langue Français, anglais
Périodicité Trimestrielle
Genre Revue artistique
Date de fondation
Éditeur Ankama Éditions, coll. « Label 619 »

Rédacteur en chef Anne & Julien
Site web https://www.heyheyhey.fr/fr/

Description modifier

Hey! modern art & pop culture est une revue trimestrielle créée par le duo Anne & Julien, et publiée par les éditions Ankama dans la collection du Label 619 depuis le .

Elle est centrée sur l'art « outsider pop » de type lowbrow et la culture populaire par opposition à l'art élitiste. Elle présente aussi bien les arts graphiques, tels l'art urbain, l'illustration, le graphisme, la peinture, la bande dessinée, que d'autres formes d'art, dont la sculpture, le tatouage, la taxidermie et l'art du poster[1],[2].

Les créateurs de Hey!, décrivent la publication de leur revue comme « un acte fort de protestation en direction des esprits favorisant le cloisonnage et le dogme esthétique. Hey! laisse la parole aux autodidactes, aux déviants, aux pratiques singulières, aux activistes, à la marge [...] reversant les valeurs établies du beau, du laid, du bon et du mauvais goût »[3]

Fondation modifier

Hey! modern art & pop culture est né sous l’initiative d’un couple : Anne & Julien (Julien Deflisques[4]). Travaillant en binôme depuis les années 1980, ils ont fréquenté le milieu punk (dont est resté un goût prononcé pour l'esthétique des fanzines) ainsi que le milieu du cirque (dont ils sont encore très proches, comme le témoigne la création de Hey! La Cie et du festival Hey! O Let’s Go[5] au Cirque Électrique de Paris).

Au cours des années 1980, ils ont créé une structure nomade « L'Hydre de l’Art » avec laquelle ils ont monté des spectacles de rue, puis ont fondé en 1990 une galerie d'art du même nom dans Paris (fermée depuis)[réf. souhaitée].

En 2004, ils conçoivent l'exposition Moebius vs Miyazaki, au musée de la Monnaie de Paris, en partenariat avec la galerie parisienne Arludik. La même année, ils sont commissaires de l'exposition Tatoueurs, tatoués au Musée du quai Branly.

Le titre « Hey! » (une interjection de rue compréhensible dans le monde entier) implique l’idée de vouloir attirer l'attention par un appel ou une prise de parole.

Une revue-objet modifier

« Héritière des cabinets de curiosité de l'âge baroque, ces petits reliquaires domestiques dédiés au culte de la bizarrerie et de l'émerveillement, ces pièces où s'alignaient dents de narval, pierre de foudre ou draconite, fœtus en pots et racines de mandragore, la revue, vouée au Modern art et à la pop culture constitue le cabinet de curiosité du XXIe siècle», dit France Culture[6][non pertinent].

Hey! ne contient pas de publicité[2] et se finance grâce à la vente des volumes précédents (idée reprise des Fanzines).

Artistes présentés dans la revue modifier

En six ans, Hey! a présenté et soutenu plus de 600 artistes, dont certains déjà bien connus comme Robert Crumb, Philippe Dereux, Chomo, Erró, Félicien Rops, Mark Ryden, Joe Coleman ou encore Joel-Peter Witkin.

(Source : volumes de la revue et catalogues des expositions à la Halle Saint Pierre.)

Expositions modifier

Hey! modern art & pop culture - Part I modifier

Du au , HEY! s'est associé au musée de la Halle Saint-Pierre pour l'exposition Hey! modern art & pop culture[8] qui a accueilli environ 65 000 visiteurs[réf. nécessaire].

Le musée de la Halle Saint-Pierre soutient depuis longtemps le travail des artistes marginaux. Il est réputé pour ses expositions d’art brut, à l’instigation de la directrice Martine Lusardy. Cette dernière a laissé carte blanche à Anne & Julien pour la cinquantième exposition de la Halle Saint-Pierre.

L’exposition se présentait comme une sorte de cabinet de curiosités ou un « freak show » artistique de plus de quatre cent œuvres. Elle a réuni soixante-six artistes, d’une douzaine de nationalités différentes[1]. Les supports, les techniques et types d’œuvres représentés étaient également très divers : peinture (sur toile, bois, papier…), sculpture (résine, bois, porcelaine, métal, terre cuite…), tatouage (dermographie, bras en silicone tatoués, etc.), dessin, taxidermie, installation, graffiti, bande-dessinée, photomontage, collage, jouet, vidéo, etc.

L’influence commune est celle de la culture populaire[9]. On[Qui ?] pouvait également noter quelques thèmes récurrents comme l’enfance, le corps, la mort, le cauchemar ou encore le sexe.

En plus des œuvres prêtées par les artistes et leurs collectionneurs, Hey! a exposé des squelettes et bustes d’écorchés de la collection personnelle de Pierre Balzalgues, des objets (marionnettes, boîtes à tir, cibles et jeux de massacre) appartenant à la collection du Musée des Arts Forains de Paris et des œuvres de folk art mexicain de la Pop Galerie[réf. souhaitée].

Anne & Julien ont édité un catalogue de l’exposition, de 256 pages. Son format est le même que celui de la revue et il est également bilingue. L’avant-propos a été rédigé par Anne & Julien, les commissaires de l’exposition et Martine Lusardy, la directrice de la Halle Saint Pierre. La présentation des artistes y est faite sous forme de questionnaire de Proust.

Hey! modern art & pop culture - Part II modifier

Une seconde exposition nommée Hey! Modern art & pop culture / Part II[10] s'est déroulée dans le même espace, du et [11] et a accueilli environ 85 000 visiteurs[réf. nécessaire].

Pour compléter l'exposition, Hey! La Compagnie (troupe polymorphe créée par Anne & Julien - Rosita Warlock et Mr Djub, leurs noms de scène - mêlant cirque, musique, danse et art) a investi l'Auditorium Saint Germain pour quatre représentations de leur spectacle, les , , et [12].

Des images d’œuvres présentées au musée de la Halle Saint-Pierre étaient projetées sur un écran constituant le fond de la scène et devant lequel les performeurs se produisaient et avec lequel ils jouaient.

Tatoueurs, Tatoués modifier

L'exposition Tatoueurs, tatoués installée au Musée du Quai Branly du au a accueilli plus de 700 000 visiteurs[réf. nécessaire].

« Il s'agit de l'exposition la plus fréquentée depuis l'ouverture du Quai Branly en 2006, en raison de sa durée » a précisé la direction du musée[13]. Les commissaires d'exposition Anne & Julien décident de représenter pour la première fois en milieu muséal le tatouage comme un geste artistique, avec pour choix d’inscrire le tatouage comme un art riche d’une histoire esthétique et technique, mais aussi peuplé d’individus, tatoueurs et tatoués, et de trajectoires. L’exposition présente entre autres des œuvres réalisées spécialement pour l'occasion par des artistes tatoueurs tels que Horiyoshi III, Tin-Tin, Filip Leu, Shige, Mike Rubendall, Don Ed Hardy, Yann Black ou encore Ernesto Kalum.

Anne & Julien publient Hey! Tattoo le , édité par Ankama/619. En tant que prolongement de l'exposition, l'ouvrage bilingue (français-anglais) propose des documents d'archives inédits ainsi qu'un éclairage sur le futur du tatouage[14].

Hey! modern art & pop culture - Act III modifier

Après s'être consacrés à l'exposition Tatoueurs, tatoués[15] au Musée du Quai Branly en 2014, Anne & Julien réinvestissent la Halle Saint-Pierre pour la troisième fois, du au .

Y sont présentés 62 artistes internationaux parmi lesquels Mark Ryden, Marion Peck, Ron English, Camille Rose Garcia, Don Ed Hardy, Filip Leu, Ray Abeyta ou encore Gilbert Peyre.

Équipe modifier

Anne et Julien sont les cofondateurs de la revue Hey! La première en est la rédactrice en chef et la directrice artistique et est directrice de Hey! SAS. Elle dirige le projet Hey! modern art & pop culture depuis 2010 et est l’auteure de l’ensemble des projets de commissariat d’exposition. Le second est conseiller à la rédaction, responsable de la stratégie de développement. Zoé Forget travaille pour Hey! depuis . Elle est chargée de projet et de développement.

Notes et références modifier

  1. a et b (en) Joseph Bamat, « "Lowbrow" art show crashes highbrow Paris », France 24,‎ (lire en ligne)
  2. a et b Anne-Claire Norot, « "Hey!", nouvelle revue éclectique », Les Inrockuptibles,‎ (lire en ligne)
  3. Hey! Modern art & Pop Culture, no 1, Roubaix, Ankama Éditions, coll. « Label 619 », mars 2010, p. 2.
  4. Hélène Delye, « Métier : créateurs artistiques », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « HEY! - Modern Art and Pop Culture », sur None (consulté le ).
  6. « Hey! Modern art & pop culture », sur France Culture (consulté le )
  7. a b et c Léa Gasquet, « Tous pour Hey! », Siné Mensuel,‎ , p. 28.
  8. https://archive.wikiwix.com/cache/20230630223904/http://www.hallesaintpierre.org/2011/08/hey-modern-art-pop-culture/.
  9. http://www.artnet.fr/magazine/expositions/DEVAUX/hey-modern-art-pop-culture-2012-02-03.asp
  10. « Hey ! Modern Art & Pop Culture / Part II | Halle Saint Pierre », sur www.hallesaintpierre.org (consulté le )
  11. « "Hey! II", le succès de l’art outsider », sur lejdd.fr via Wikiwix (consulté le ).
  12. « Saison en cours », sur mpaa.fr (consulté le ).
  13. « A l'expo « Tatoueurs, tatoués », plus de 700 000 visiteurs », sur leparisien.fr (consulté le )
  14. Anne & Julien et Zoé Forget, Hey! Tattoo, Roubaix, Ankama Éditions, , 192 p. (ISBN 978-2-35910-516-2)
  15. « Tatoueurs, tatoués », sur www.quaibranly.fr (consulté le )

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  • Hey! Modern Art & Pop Culture Art show, Roubaix, Ankama Editions,
  • Hey! Modern Art & Pop Culture Art show Part II, Roubaix, Ankama Editions,
  • Hey! Modern Art & Pop Culture Art show Part III, Roubaix, Ankama Editions,
  • Anne & Julien (dir.), Tatoueurs, tatoués, Arles, Acte Sud,
  • Gaëlle Hilaire, Hey ! Modern Art & Pop Culture, de la marge à la reconnaissance artistique ?, Université Paris Ouest, Mémoire Master 2 Histoire de l'Art (sous la dir. de Thierry Dufrêne),

Liens externes modifier