Le Dernier Cri

maison d'édition française
(Redirigé depuis Le dernier cri)

Le Dernier Cri
Création 01/01/1996 immatriculation INSEE
Forme juridique Association déclarée
Siège social Marseille
Activité Autre imprimerie (labeur) (d)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
SIREN 408270460[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Le Dernier Cri est un éditeur underground marseillais de livres sérigraphiés, spécialisé dans l'image graphique, communément nommés graphzines[2] ; fondé à Paris en 1993 par Caroline Sury et Pakito Bolino, le collectif s'installe ensuite à Marseille. Le Dernier Cri propose aussi des films, des périodiques, des expositions, des affiches et divers tirés-à-part de luxe.

Histoire modifier

En 1993, autour de la librairie-galerie Un Regard Moderne, naît un collectif d'auteurs alternatifs en région parisienne : Caroline Sury, Pakito Bolino, Henriette Valium, Blexbolex[3]... Les artistes auto-éditent un bulletin appelé Le Dernier Cri, qui connaît dix numéros, suivi d'une vingtaine de monographies[3]. Devant l'accueil peu favorable de l'édition parisienne, Sury et Bolino s'établissent en 1995 à Marseille et y fondent l'association Le Dernier Cri, qui s'intègre à La Friche de la Belle de Mai[3]. Ils fondent le label Discotroma, réalisent trois films d'animation et impriment le périodique Hôpital brut où figurent des graphistes underground, tout en participant à des expositions[3]. En juillet 2001, le collectif rassemble une quarantaine d'artistes[4]. Le collectif, qui produit des œuvres sérigraphiées, emprunte des références au graphzine punk, l'expressionnisme allemand et à l'art brut[5].

Au fil des ans, les travaux du Dernier Cri sont exposés en France et à l'étranger. Dans les expositions, le Dernier Cri devient connu « pour ses propositions parfois sexuellement explicites ou empreinte de revendications dérangeantes pour un public peu averti »[6].

Expositions notables modifier

Années 2000 modifier

En 2000 a lieu une double exposition à Bordeaux, où figurent les travaux « plutôt gore, crades, sado, délicieusement pervers et outranciers, installés dans la marge de la marge du milieu artistique » du Dernier Cri[7] selon le journal Sud Ouest. En 2003, le Dernier Cri produit une exposition « aux confins de la bande dessinée, de l'art brut, de l'art cru, de l'art singulier, du graphisme » où figurent des œuvres des fondateurs, d'Henriette Valium, de Kêiti Ota et Fredox[8]. En 2004, les artistes investissent Poitiers[9].

Années 2010 modifier

En 2011 a lieu Livres et posters sérigrafikes à Marseille[10].

En 2019 à Pau, la Chapelle de la Persévérance tient une exposition sur les travaux du Dernier Cri avec une sélection tout public ; le fonds artistique du collectif comporte « 100 estampes, 250 affiches, 450 livres et fanzines »[6]. En 2020, le Musée international des arts modestes (MIAM), à Sète, laisse carte blanche à Pakito Bolino pour une exposition rétrospective sur 26 ans d'édition de sérigraphies par l'association Dernier Cri : Mondo Dernier Cri[11].

Références modifier

  1. a et b Système national d'identification et du répertoire des entreprises et de leurs établissements, (base de données) 
  2. Voir Xavier-Gilles Néret, Graphzine Graphzone, Le Dernier Cri / Editions du Sandre, 2019.
  3. a b c et d Roberta Trapani, « Au Cri du cru », Libération,‎ (lire en ligne).
  4. Yves-Marie Labé, « Un été 2050. Le Dernier Cri », Le Monde,‎ .
  5. Eric Loret, « Droit au brut », Libération,‎ (lire en ligne).
  6. a et b « Pour un dernier cri », Sud Ouest,‎ .
  7. « Hôpital brut », Sud Ouest,‎ .
  8. Cécile Maveyraud, « Maelstrom visuel », Télérama,‎ .
  9. « Les dix ans de Dernier Cri », La Nouvelle République du Centre-Ouest ,‎ .
  10. Anaïs Arnal, « Les Marseillais de Dernier cri exposent », Centre Presse,‎ .
  11. « Sète : "Mondo dernier cri" une nouvelle exposition au Miam », Midi Libre,‎ (lire en ligne).

Annexes modifier

Documentation modifier

  • Version intégrale de l'interview de Pakito Bolino à propos de la création du Dernier Cri parue dans Jade magazine, 2001.
  • Mondo Dernier Cri, Une Internationale sérigrafike, Le Dernier Cri / Musée International des Art Modestes, 2020, sous la direction de Pakito Bolino, avec un texte de Xavier-Gilles Néret, et la bibliographie exhaustive des publications du Dernier Cri 1993-2020.
  • Xavier-Gilles Néret, « Mondo Dernier Cri, Une Internationale sérigrafike », Papiers Nickelés, N° 65, juin 2020 ; et Laurent Perez, « Mondo Dernier Cri, Une Internatinale sérigrafike », ArtPress, N° 485, février 2021.

Liens externes modifier

  • Site de l'éditeur
  • Revue étapes graphiques:119, [1][2][3]
  • Revue Bananafish, [4]
  • Revue Artension, juillet- [5]
  • Revue Print Mag, juillet- [6]
  • Télérama n°2797, [7]