Hexaméthyltungstène

composé chimique

Hexaméthyltungstène
Image illustrative de l’article Hexaméthyltungstène
Structure de l'hexaméthyltungstène
Identification
Nom UICPA hexaméthyltungstène
Synonymes

[WMe6]

No CAS 36133-73-0
PubChem 142049
ChEBI 30522
SMILES
InChI
Propriétés chimiques
Formule C6H18W
Masse molaire[1] 274,05 ± 0,02 g/mol
C 26,3 %, H 6,62 %, W 67,08 %,

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

L'hexaméthyltungstène est un composé organométallique de formule chimique W(CH3)6. Il s'agit d'un solide cristallisé rouge extrêmement volatil qui se sublime dès −30 °C. Il peut être conservé durablement à une température inférieure à −40 °C. Ses six groupes méthyle le rendent très soluble dans le pétrole, les hydrocarbures aromatiques, les éthers, le disulfure de carbone et le tétrachlorométhane[2],[3]. À une température inférieure à −25 °C, il peut demeurer en solution sans se décomposer significativement pendant plusieurs jours, solutions qui peuvent être utilisées pendant une courte période à température ambiante.

La préparation de l'hexaméthyltungstène en faisant réagir du méthyllithium CH3Li avec de l'hexachlorure de tungstène WCl6 dans l'éther diéthylique (C2H5)2O a été publiée en 1973[2]. Cette synthèse avait été motivée en partie par des travaux antérieurs qui indiquaient que les composés à géométrie tétraédrique métaux de transition méthylés étaient instables à la chaleur avec l'espoir qu'un composé octaédrique serait plus robuste. Une synthèse améliorée a été publiée en 1976 à partir du triméthylaluminium Al2(CH3)6 utilisé avec la triméthylamine N(CH3)3 à la place du méthyllithium[4] :

WCl6 + 3 Al2(CH3)6 → W(CH3)6 + 6 Al(CH3)2Cl.

L'alkylation peut également être réalisée avec le diméthylzinc Zn(CH3)2[5] :

WX6 + 3 Zn(CH3)2 → W(CH3)6 + 3 ZnX2 (X = F, Cl).

Notes et références modifier

  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. a et b (en) Anthony J. Shortland et Geoffrey Wilkinson, « Preparation and properties of hexamethyltungsten », Journal of the Chemical Society, Dalton Transactions, vol. 8,‎ , p. 872-876 (DOI 10.1039/DT9730000872)
  3. (en) A. Koutsospyros, W. Braida, C. Christodoulatos, D. Dermatas et N. Strigul, « A review of tungsten: From environmental obscurity to scrutiny », Journal of Hazardous Materials, vol. 136, no 1,‎ , p. 1–19 (PMID 16343746, DOI 10.1016/j.jhazmat.2005.11.007)
  4. (en) A. Lee Galyer et Geoffrey Wilkinson, « New synthesis of hexamethyltungsten(VI). The octamethyltungstate-(VI) lon », Journal of the Chemical Society, Dalton Transactions, vol. 21,‎ , p. 2235-2238 (lire en ligne) DOI 10.1039/DT9760002235
  5. (en) Sven Kleinhenz, Valérie Pfennig et Konrad Seppelt, « Preparation and Structures of [W(CH3)6], [Re(CH3)6], [Nb(CH3)6], and [Ta(CH3)6] », Chemistry - A European Journal, vol. 4, no 9,‎ , p. 1687-1691 (lire en ligne) DOI 10.1002/(SICI)1521-3765(19980904)4:9<1687::AID-CHEM1687>3.0.CO;2-R