Henri Martineau

éditeur français

Henri Martineau, né le à Coulonges-sur-l'Autize et mort le (à 75 ans) à Paris[1], est un médecin, critique littéraire et un journaliste français.

Henri Martineau
Henri Martineau dans L'Intransigeant du 4 août 1931.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Henri Martineau
Nationalité
Formation
Activité
Poète, éditeur de revues littéraires et exégète de Stendhal
Autres informations
Parti politique
Genre artistique
Distinction

Biographie modifier

Henri Fernand Arthur Martineau est le fils de Jean Ferdinand Edmond Martineau, docteur en médecine, et Henriette Augustine Berthe Valentine Girard2. Ses études le conduisent à obtenir à son tour le doctorat en médecine et il succède à son père comme médecin en 1907 (jusqu'en 1921). Conseiller municipal, il siège dans l'opposition au maire. Il fait paraître en 1905 un recueil de poésie chez Léon Clouzot à Niort, Les Vignes Mortes. Ses autres recueils sont Mémoires (1906), Acceptation (1907).

Martineau est le créateur de la revue littéraire Le Divan, dont le premier numéro est paru à Coulonges-sur-l'Autize en janvier 1909. Exempté de service militaire et non mobilisé, il donne durant la guerre des soins gratuits aux trois hôpitaux annexes de la Croix- installés à Coulonges-sur-l'Autize, Ardin et Champdeniers2.

Après la guerre il s'établit libraire et éditeur à Paris (1921). Il publie et reste jusqu'à sa mort directeur de sa revue, qui allait devenir le rendez-vous de l’école fantaisiste.

Il est le promoteur de Stendhal au XXe siècle, qu'il édite, et de Paul-Jean Toulet, de Francis Carco et autres poètes selon son cœur, en leur consacrant de petits livres dont le meilleur est sans doute sa Vie de Paul-Jean Toulet (1921). Avec son ami Eugène Marsan, il est également l'un des critiques littéraires de l'Action française et de la Revue critique des idées et des livres.

Le Divan modifier

 
Le Divan, exemple de couverture

Henri Martineau s'associé à Jean Rivain pour fonder le périodique Le Divan, publié à Coulonges-sur-l'Autize, dont il sera le directeur. Bimensuel (sauf quelques exceptions), il parut de janvier-février 1909 à juillet-décembre 1958. De à , Le Divan contient une section séparée intitulée le « Journal de Francis Jammes ».

Proche de la ligne éditoriale de la Revue critique des idées et des livres fondée par Eugène Marsan et Jean Rivain, Le Divan est une revue littéraire se réclamant des idées de Charles Maurras et de L'Action française. Ce périodique défendait un néo-classicisme littéraire dérivé de l'École romane et proche des conceptions de Pierre Lasserre et de Henri Clouard. Par l'intermédiaire d'Henri Martineau, Le Divan contribua à la redécouverte de Stendhal et à la notoriété de Paul-Jean Toulet ; il resta attaché à la tradition face à la montée des avant-gardes.

Une librairie tenue elle aussi par Henri Martineau et portant le même nom faisait lieu à l'angle de la rue Bonaparte et de la rue de l'Abbaye, dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés à Paris ; devenue propriété de Gallimard, elle ferma en 1997 pour se réimplanter dans le 15e arrdt[2].

Décoration modifier

Postérité modifier

Un collège porte son nom à Coulonges-sur-l'Autize.

Notes et références modifier

  1. Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 12e, n° 1181, vue 20/31.
  2. MARION VAN RENTERGHEM, « Rideau sur Le Divan », Le Monde,‎ (lire en ligne  , consulté le ).
  3. Indications fournies (comme celles de son état-civil et quelques informations biographiques) par son dossier de Légion d'honneur conservé aux Archives nationales (cote 19800035/809/91958) et consultable sur la Base Léonore.

Bibliographie modifier

  • Jean Rousselot. Dictionnaire de la poésie française contemporaine, 1968, Auge, Guillon, Hollier -Larousse, Mooreau et Cie.-Librairie Larousse, Paris.

Liens externes modifier