Henri Martel

personnalité politique française

Henri Martel
Illustration.
Photo parue dans L'Humanité du
Fonctions
Député français

(4 ans, 3 mois et 27 jours)
Élection 25 novembre 1962
Circonscription 14e du Nord
Législature IIe (Cinquième République)
Groupe politique COM
Prédécesseur Carlos Dolez
Successeur Émile Roger

(13 ans et 29 jours)
Élection 21 octobre 1945
Réélection 2 juin 1946
10 novembre 1946
17 juin 1951
2 janvier 1956
Circonscription 3e du Nord
Législature Ire Constituante
IIe Constituante
Ire, IIe et IIIe (Quatrième République)
Groupe politique COM
Prédécesseur Henri Fiévez

(3 ans, 7 mois et 20 jours)
Élection 3 mai 1936
Circonscription 1re de Douai
Législature XVIe (Troisième République)
Groupe politique COM
Prédécesseur Léon Delsart
Sénateur du Nord

(4 ans, 6 mois et 9 jours)
Groupe politique COM
Prédécesseur -
Successeur Marcel Ulrici
Conseiller général du Nord

(25 ans)
Circonscription Canton de Douai-Nord
Prédécesseur Lui-même (indirectement)
Successeur Georges Hage

(7 ans)
Prédécesseur Paul Foucault
Successeur Déchu de son mandat
Maire de Sin-le-Noble

(18 ans)
Prédécesseur Oscar Benoit
Successeur Paulette Deblock

(3 ans)
Prédécesseur -
Biographie
Nom de naissance Henri Martel
Date de naissance
Lieu de naissance Bruay-sur-l'Escaut (Nord)
Date de décès (à 84 ans)
Lieu de décès Sin-le-Noble (Nord)
Nationalité Drapeau de la France Français
Parti politique PCF
Profession Mineur
Distinctions Chevalier de la Légion d'honneur

Henri Martel
Maires de Sin-le-Noble

Henri Martel, né le à Bruay-sur-l'Escaut (Nord) et mort le à Sin-le-Noble (Nord), est un homme politique et un syndicaliste français.

Il est secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs du sous-sol, député et sénateur communiste du Nord, maire de Sin-le-Noble et conseiller général du canton de Douai-Nord.

Biographie modifier

Issu d'une famille de mineurs, Henri Martel devient mineur lui-même avant ses 13 ans. Il s'engage rapidement dans l'action syndicale et politique. Il a 15 ans quand il adhère aux Jeunesses socialistes du Pas-de-Calais. En 1920, il s'inscrit à la Confédération générale du travail (CGT), créant une section syndicale qui adhère à la Confédération générale du travail unitaire (CGTU) en 1921. La même année, il devient membre du Parti communiste français[1].

En 1925, il intègre le bureau de la Fédération CGTU du Sous-sol et conserve ce poste juqu'en 1935[1]. En 1929, il est élu délégué mineur aux Mines d'Aniche, mandat renouvelé en 1932 et 1935[2].

En 1933, Henri Martel est élu conseiller général du canton de Douai-Nord. Il l'emporte aux élections législatives de 1936 pour représenter la 1re circonscription de Douai. Inscrit au groupe communiste à la Chambre des députés, il se fait le porte-parole des mineurs.

En 1939, il est arrêté comme les autres députés communistes, déchu de son mandat et condamné le par le 3e tribunal militaire de Paris à 5 ans de prison, 4 000 francs d'amende et 5 ans de privation de ses droits civiques et politiques pour être resté fidèle à la ligne de son parti[3]. Il est interné dans plusieurs prisons, puis déporté au bagne de Maison-Carrée, en Algérie. Il apprend la mort de ses deux fils fusillés par les nazis pour activités de résistance : Aimable en [4] et Germinal en [5].

Libéré en 1943, il prend des responsabilités à la CGT, puis à son retour dans le Nord, il reconstitue la Fédération CGT du sous-sol dont il est secrétaire général de 1956 à 1959. Il est également président du syndicat CGT des mineurs du Nord. En , il fonde et préside l'Union internationale des syndicats de mineurs.

De 1945 à 1948, puis de 1959 à 1977, il est maire de Sin-le-Noble et, de 1945 à 1970, conseiller général du canton de Douai-Nord.

De 1945 à 1958 puis de 1962 à 1967, Henri Martel déploie une importante activité parlementaire, comme député ou sénateur, au profit des ouvriers de la mine. Membre de la commission de l'équipement national et de la production, il est l'un des auteurs de la loi de nationalisation des Houillères, loi qui crée notamment les Charbonnages de France[2]. Il propose plusieurs lois tendant à améliorer les droits des mineurs à la retraite et leur régime de sécurité sociale[2]. De janvier à , il est vice-président du Sénat[6].

Distinctions modifier

 
Tombe de Henri Martel au cimetière de Sin-le-Noble.

Détail des fonctions et des mandats modifier

Mandats locaux
Mandats parlementaires

Sources modifier

  • « Henri Martel », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]

Notes et références modifier

  1. a et b Yves Le Maner, « Martel Henri », sur maitron.fr, 30 novembre 2010, dernière modification le 11 août 2012 (consulté le ).
  2. a b et c « Henri Martel - Base de données des députés français depuis 1789 - Assemblée nationale », sur assemblee-nationale.fr (consulté le )
  3. Florimond Bonte, Le chemin de l'honneur, Éditions Hier et Aujourd'hui, 1949, p. 347.
  4. Odette Hardy-Hémery, Frédéric Stévenot, « Aimable Martel », sur fusilles-40-44.maitron.fr (consulté le )
  5. Odette Hardy-Hémery, Michel Rousseau, « Germinal Martel », sur fusilles-40-44.maitron.fr (consulté le ).
  6. Table nominative du Conseil de la République, année 1947
  7. « Henri Martel : documents personnels », sur archivesnationales.culture.gouv.fr (consulté le ).

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Pierre Outteryck, Henri Martel : un mineur syndicaliste élu du peuple, préface de Jean-Jacques Candelier ; postface de François Duteil et de Dominique Ben, Lille, Geai bleu éditions, 2016
  • Georges Sentis, Henri Martel et les mineurs d'Afrique du Nord (1943-1944), Éditions Marxisme-Régions, 1998

Articles connexes modifier

Lien externe modifier