Hanspeter Thür

homme politique suisse

Hanspeter Thür
Illustration.
À la tribune du Conseil national en 1992.
Fonctions
Conseiller national

(11 ans, 2 mois et 29 jours)
Législature 43e à 45e
Groupe politique vert (G)
Président des Verts

(2 ans)
Prédécesseur Verena Diener
Successeur Ruedi Baumann
Biographie
Date de naissance (74 ans)
Lieu de naissance Staad
Nationalité Suisse
Parti politique POCH, Les Verts
Profession Avocat

Hanspeter Thür, né le à Staad (originaire d'Altstätten), est un haut fonctionnaire et une personnalité politique suisse du canton d'Argovie, membre des Verts. Il est conseiller national de 1987 à 1999 et préposé fédéral à la protection des données de 2001 à 2015.

Biographie modifier

Hanspeter Thür naît le à Staad. Il est originaire d'Altstätten[1]. Il obtient une licence en droit à l'Université de Bâle en 1975, puis passe son brevet d'avocat en 1978[2]. Il est journaliste pour le quotidien de la Migros Die Tat, puis pour le Tages-Anzeiger[3]. Il exerce comme avocat, parallèlement à ses mandats politiques, puis à son poste dans l'administration fédérale.

En 2001, il est nommé préposé fédéral à la protection des données, un poste à 50 %, et il démissionne alors des Verts[4]. Il est la deuxième personne à occuper ce poste, après le conseiller aux États démocrate-chrétien Odilo Guntern[5]. Il démissionne en [4].

En décembre 2015, il devient coordinateur de projet pour la Alte Reithalle, une salle de concert et de théâtre à Aarau[4].

Il est marié et père d'un enfant[2].

Parcours politique modifier

Pendant ses études à Bâle, Hanspeter Thür est membre des Organisations progressistes de Suisse (POCH)[4]. En 1983, il est membre fondateur de l'Alliance verte argovienne, un parti qui rejoindra les Verts suisses en 1988[4],[6]. Il est élu au Grand Conseil du canton d'Argovie en 1985.

En 1987, il devient conseiller national et rejoint le groupe écologiste[1]. Réélu en 1991, il préside le groupe écologiste du Conseil national en 1992 et 1993[7],[8]. En 1994, il est candidat à la présidence du Conseil national, mais son appartenance passée aux POCH lui est reprochée par les partis bourgeois, qui lui préfèrent un membre du Parti libéral[9]. Il est élu pour un troisième mandat en 1995. Il démissionne du Conseil national en 1999, peu avant la fin de la législature, laissant la place à sa collègue de parti Katrin Kuhn qui n'est pas réélue quelques mois plus tard[1],[3]. Pendant son mandat de conseiller national, il est membre de la commission d'enquête parlementaire qui se penche sur l'affaire des fiches[5].

En 1995, il devient président des Verts suisses, succédant à la zurichoise Verena Diener. En 1997, il est remplacé par le conseiller national bernois Ruedi Baumann[6]. Il est considéré comme un membre de l'aile réaliste des Verts[4].

Au printemps 1999, il annonce son intérêt pour un poste de juge fédéral suppléant, mais il se heurte à l'opposition d'une partie des Verts qui lui préfèrent une femme, l'écologiste Thomas Merkli ayant été élu au Tribunal fédéral en 1998[5],[8].

Notes et références modifier

  1. a b et c « Biographie de Hanspeter Thür », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse.
  2. a et b E. G., « Bio: un parcours atypique », Le Temps,‎ (lire en ligne)
  3. a et b Bernard Wuthrich, « Troisième essai réussi pour Hanspeter Thür », Le Temps,‎ (lire en ligne)
  4. a b c d e et f (de) Markus Hofmann, « Im Sog der digitalen Revolution », Neue Zürcher Zeitung,‎ , p. 15 (lire en ligne  )
  5. a b et c (de) René Zeller, « Von Fichierten zum Datenschützer », Neue Zürcher Zeitung,‎ , p. 15 (lire en ligne  )
  6. a et b (de) Werner Seitz, « "Melonengrüne" und "Gurkengrüne" : Die Geschichte der Grünen in der Schweiz », dans Matthias Baer et Werner Seitz, Die Grünen in der Schweiz : Ihre Politik. Ihre Geschichte. Ihre Basis, Zurich, Rüegger Verlag, , 189 p. (ISBN 978-3-7253-0882-8), p. 15-38
  7. (de) René Zeller, « Hanspeter Thür neuer Datenschützer? », Neue Zürcher Zeitung,‎ , p. 13 (lire en ligne  )
  8. a et b (de) René Zeller, « Grüner Quotenopfer », Neue Zürcher Zeitung,‎ , p. 14 (lire en ligne  )
  9. (de) Jürg Ackermann, « Die Kunst ist sein neues Elixier », Tagblatt,‎ (lire en ligne)

Liens externes modifier