HMS Vengeance (1758)

Le HMS Vengeance est une frégate de sixième rang de 28 canons construite par les chantiers de Saint-Malo et lancée en 1757. Elle est d’abord un navire corsaire français jusqu’à sa capture par la Royal Navy le . Elle conserve ensuite le même nom.

HMS Vengeance
Autres noms '
Type Navire de ligne de 6e rang
Histoire
A servi dans Pavillon de la marine royale française Marine royale française
 Royal Navy
Chantier naval Saint-Malo
Lancement 1757
Statut Coulé pour servir de brise-lames en
Caractéristiques techniques
Longueur 35,36 m
Maître-bau 9,80 m
Tirant d'eau 3,37 m
Déplacement 533 tonneaux (BOM)
Propulsion trois-mâts carré
Caractéristiques militaires
Armement 28 canons

Histoire modifier

Carrière sous les couleurs françaises modifier

Le Vengeance est construit à Saint-Malo en 1757[1]. Il est capturé par le HMS Hussar sous les ordres de John Elliot, au large du cap Lizard le . Il est alors amené à Plymouth. Un ordre de l’amirauté du autorise son acquisition par la Royal Navy, ce qui est fait le suivant pour la somme de 2 151,3 £[1]. Son nom de baptême est confirmé le jour suivant et il est mis aux normes navales britanniques entre août et pour la somme de 1 619,18 £[1].

Carrière dans la Royal Navy modifier

Le Vengeance est mis en service pour la première fois le , en mer d’Irlande sous les ordres de Gamaliel Nightingale[1]. Il passe ensuite sous le commandement du lieutenant Joseph Hunt en et sert au service de recrutement. Il rejoint l’escadre du commodore Robert Duff en . La frégate participe à la bataille des Cardinaux le , de nouveau sous le commandement de Gamaliel Nightingale[1]. Après la bataille, c’est à son bord que John Campbell est envoyé le , par Edward Hawke, annoncer la victoire en Angleterre, nouvelle qu’il remet personnellement au roi George II, après 6 jours de navigation en compagnie de Lord Anson, First Lord of the Admiralty. Un honneur de bataille est décerné au navire en récompense de son comportement durant la bataille[2].

Le , la frégate capture le corsaire français Comte de Nancy[1]. Elle navigue ensuite vers le Québec le et revient en Angleterre en septembre de la même année[3],[1].

Le Vengeance, avec 200 hommes à bord sous le commandement du capitaine Nightingale, capture le corsaire de Saint-Malo Minerve de Joseph Merven et ses 45 hommes le , puis l'Entreprenant le suivant, un 44 canons d’origine armé en flûte avec 26 bouches à feu de 6 et 12 livres et 203 hommes d’équipage[3],[4]. L’engagement avec l’Entreprenant dure trois heures ; le Vengeance déplore 6 morts et 27 blessés, et l'Entreprenant, 15 tués et 24 blessés[4].

Le , le Vengeance se rend maître du corsaire Tigre de Saint-Malo[1], un petit navire armé de quatre pierriers et d’autant de canons à poudre. Le de la même année, la frégate capture un autre corsaire, l'Auguste de La Rochelle, un bateau de 12 canons. Elle reçoit sa part de prise en .

Le Vengeance est contrôlé le puis une nouvelle fois le par les services techniques de la Royal Navy[1]. À la suite de ce dernier contrôle, l’amirauté décide le de le transformer en brise-lames, ce qui est fait à Plymouth en octobre suivant[1].

Notes et références modifier

Notes modifier

Références modifier

  1. a b c d e f g h i et j Winfield 2007, p. 224.
  2. (en) Alfred N. Festberg, Heraldry in the Royal Australian Navy, Melbourne, Silverleaf Publishing, (ISBN 978-0-949746-00-9), p. 69–70.
  3. a et b (en) « HMS Vengeance through the ages », sur hms-vengeance.co.uk (consulté le ).
  4. a et b (en) « La capture de l'Entreprenant » [PDF], sur un site de The London Gazette, (consulté le ).

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) John Barrow, The life of Richard, Earl Howe, K.G. : Admiral of the Fleet and General of Marine, Londres,
  • (en) Julian S Corbett, England in the Seven years' war, a study in combined strategy, vol. 1, London, Longmans Green, 1907a (lire en ligne)
  • (en) Julian S Corbett, England in the Seven years' war, a study in combined strategy, vol. 2, London, Longmans Green, 1907b (lire en ligne)
  • (en) Brian Lavery, The ship of the line, vol. 1 : The development of the battlefleet, 1650-1850, London, Conway Maritime Press, , 224 p. (ISBN 978-0-851-77252-3, OCLC 60084772)
  • (en) Daniel Robert Snow, Death or Victory : the battle for Quebec and the birth of Empire, Londres, HarperPress, , 534 p. (ISBN 978-0-00-728621-8, BNF 42326806)
  • (en) David Syrett (préf. James Bradford), Admiral Lord Howe, Annapolis, Md, Naval Institute Press, coll. « Library of naval biography », , 176 p. (ISBN 978-1-591-14006-1, OCLC 70660963)
  • (en) Rif Winfield, British Warships in the Age of Sail 1714–1792 : Design, Construction, Careers and Fates, Seaforth, , 400 p. (ISBN 978-1-84415-700-6, lire en ligne)