Guslagie Malanda

actrice française

Guslagie Malanda est une actrice française et curatrice d'art. Elle apparaît en rôle principal dans les films Mon amie Victoria (2014) et Saint Omer (2022).

Guslagie Malanda
Biographie
Naissance
Nationalité
Activité

Biographie modifier

Guslagie Malanda grandit en France et développe un intérêt pour la littérature, l’art et le cinéma dès l'enfance[1],[2]. Elle étudie l'histoire de l'art à l'université et travaille en tant que curatrice d’art contemporain depuis la fin de ses études.

En 2014, Guslagie Malanda fait ses débuts à l'écran dans le rôle principal du film Mon amie Victoria de Jean Paul Civeyrac[1]. Elle obtient le rôle après qu'une connaissance travaillant sur le film lui a recommandé de participer aux auditions[1]. Son interprétation reçoit un bon accueil, une critique du New York Times mentionne notamment sa « performance pensive » dans le rôle de Victoria, jeune mère qui reprend contact avec une famille qui l'a autrefois accueillie[3]. Aux États-Unis, le film est nommé pour les Black Reel Awards[4]. Malgré ces débuts prometteurs, plusieurs années s'écoulent sans que Guslagie ne tourne dans d'autres films. En tant que Française noire, elle refuse les rôles qu'elle considère comme trop stéréotypés tels que ceux de criminelles, migrantes ou prostituées, qui constituent la quasi-totalité des rôles qui lui sont proposés[2],[5]. Pendant cette période, elle continue de travailler en tant que curatrice d’art et se qualifie elle-même d'« actrice dans le secret »[2]. En 2018, elle accepte un rôle secondaire dans un épisode de la série télévisée américaine The Romanoffs[2].

La réalisatrice Alice Diop, connaissance éloignée de Guslagie Malanda, la convainc de reprendre sa carrière d'actrice en lui proposant un rôle dans Saint Omer (2022)[1]. Inspiré de l'affaire Fabienne Kabou, le film met en scène Guslagie dans le rôle de Laurance Coly, une migrante sénégalaise jugée pour avoir tué son enfant de 15 mois en l'abandonnant sur une plage à Berck, dans le Pas-de-Calais, à marée montante[2],[5]. En acceptant ce rôle important qu'elle considère comme une « responsabilité », Guslagie Malanda décide de se vouer à sa carrière d'actrice[2]. Elle se prépare de manière intensive pour le rôle et pratique notamment le tai chi pour apprendre à maîtriser sa respiration à la barre du tribunal[5],[6]. Le tournage du film est exigeant, Guslagie devant réciter de très longs monologues et passant de longues heures de tournage dans la peau du personnage. Elle raconte en avoir fait des cauchemars pendant près d'un an avant les séances de tournage[1],[6]. L'interprétation de Guslagie Malanda est à nouveau saluée par la critique, The New York Sun loue sa « performance remarquable » pour ses « proportions imposantes, sa subtilité et son audace »[7]. Anthony Oliver Scott écrit dans le New York Times que Guslagie donne à son personnage « la dignité tragique et pénétrante d'une héroïne racinienne »[8]. Elle est nommée pour le César du meilleur espoir féminin pour Saint Omer lors de la 48e cérémonie des César[9].

En 2023, Guslagie apparaît dans La Bête de Bertrand Bonello.

Filmographie modifier

Cinéma modifier

Télévision modifier

Distinctions modifier

Récompenses modifier

Nominations modifier

Notes et références modifier

  1. a b c d et e (en-US) Patrick Brzeski, « ‘Saint Omer’ Star Guslagie Malanda Says “Being an Actress Was Always in My Gut” », sur The Hollywood Reporter, (consulté le ).
  2. a b c d e et f (en-US) Olivia Truffaut-Wong, « Saint Omer’s Guslagie Malanda Is No Longer an Actress in Secret », sur The Cut, (consulté le )
  3. (en-US) Jeannette Catsoulis, « Review: An Exploration of Race and Class in ‘My Friend Victoria’ », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le ).
  4. « Mon amie Victoria - IMDb » (consulté le ).
  5. a b et c (en-US) Condé Nast, « Alice Diop and Guslagie Malanda on Their Powerful New Film, ‘Saint Omer’ », sur Vogue, (consulté le ).
  6. a et b (en-US) « French director Alice Diop’s ‘Saint Omer’ explores a mother’s unspeakable act », sur Daily News, (consulté le ).
  7. (en) « While Flawed, ‘Saint Omer’ Offers Much That Is Worth Watching », sur The New York Sun (consulté le )
  8. (en-US) A. O. Scott, « ‘Saint Omer’ Review: The Trials of Motherhood », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  9. (en-US) Elsa Keslassy, « France’s Cesar Awards Nominations Unveiled », sur Variety, (consulté le ).

Liens externes modifier