Giuseppe Girotti

prêtre dominicain et bibliste italien

Giuseppe Girotti
Image illustrative de l’article Giuseppe Girotti
bienheureux, prêtre, martyr
Naissance 19 juillet 1905
Alba, royaume d'Italie
Décès 1er avril 1945  (39 ans)
camp de concentration de Dachau, Allemagne nazie
Nationalité Italien
Ordre religieux Ordre des Prêcheurs
Béatification 26 avril 2014cathédrale d'Alba
par le cardinal Severino Poletto représentant du pape François
Vénéré par Église catholique
Fête 1er avril

Giuseppe Girotti (né le à Alba, au Piémont et mort le à Dachau) est un prêtre dominicain et bibliste italien, déclaré Juste parmi les nations pour son action en faveur des Juifs durant la Shoah, action qui lui coûta la vie. Béatifié par l'Église catholique, il est fêté le 1er avril.

Biographie modifier

D'une humble famille, Giuseppe Girotti entre à 13 ans au séminaire dominicain de Chieri, près de Turin. Après sa profession religieuse en 1923, il est ordonné prêtre le . Brillant étudiant, il se spécialise à l'Angelicum à Rome et à l'École Biblique de Jérusalem.

Il commence une carrière de bibliste et théologien, publiant des commentaires bibliques sur le livre de la Sagesse (1937) et sur Isaïe(1942). Dans ces deux volumes, il répand toute sa profondeur de réflexion, exposée avec une admirable clarté.

Il enseigne l'Écriture Sainte au Séminaire théologique dominicain de Turin et au Collège des Missionnaires de la Consolata. En même temps il se consacre à diverses œuvres caritatives.

Indépendant et anticonformiste, il est surveillé par les autorités fascistes, et déplaît aussi à ses supérieurs qui le soupçonnent de modernisme: en conséquence, il sera suspendu de l'enseignement, et éloigné de la maison de formation. Après le , avec l'occupation allemande, Giuseppe Girotti, à l'insu de ses supérieurs, devient le centre d'un vaste réseau d'aide aux juifs persécutés. Il aide beaucoup de juifs à trouver des cachettes sûres et de faux papiers d'identité.

Le , trahi par un espion, il est arrêté pour son activité antifasciste et antinazi. Il est emprisonné à Turin et transféré d'abord à Milan, puis à Bolzano et enfin à Dachau. Selon le témoignage de son ami don Angelo Dalmasso, autre prêtre détenu comme lui à Dachau, Giuseppe Girotti se distingua par sa générosité et sa douceur. Il passe son temps à étudier l'Écriture Sainte, à réfléchir, lire et écrire. Tombé malade, il fut admis à l'infirmerie, où il mourut le , jour de Pâques, peut-être d'une injection d'essence.

Sur sa couchette, ses compagnons écrivirent : Ici dormait saint Giuseppe Girotti[1].

Béatification modifier

 
Plaque commémorative.

En 1988 a été initié à Turin son procès de béatification, à la phase diocésaine. Après avoir été conclus, les actes ont été étudiés à Rome, auprès de la Congrégation pour la cause des saints.

Le , le Pape François a reconnu son Martyre et a signé le décret de béatification.

Giuseppe Girotti a été solennellement béatifié le à Alba, lieu de sa naissance, par le cardinal Severino Poletto, archevêque émérite de Turin, représentant le Saint-Père.

Sa fête liturgique a été placée au 1er avril, jour de son martyre.

Juste parmi les Nations modifier

Le il reçoit de l'État d'Israël, à titre posthume, la médaille de Juste parmi les nations en reconnaissance de tout ce qu'il a fait pour sauver des juifs pendant la Shoah.

Son nom est inscrit sur l'album officiel et un arbre a été planté en son honneur dans l'Allée des Justes à Yad Vashem à Jérusalem[2].

Notes et références modifier

  1. Le témoignage de don Angelo Dalmasso est rapporté dans l'Osservatore Romano du 24 avril 1994 : L.M., Padre Giuseppe Girotti martire della carità in difesa degli ebrei perseguitati (Père Giuseppe Girotti, martyr de la charité pour la défense des juifs persécutés)
  2. (en) Giuseppe Girotti sur le site Yad Vashem

Sources modifier

Liens externes modifier