Gertrude Lachner
Gertrude Lachner, aussi nommée Froben ou Herwagen, née à une date inconnue et morte vers 1559-1560 à Bâle, est une humaniste et éditrice suisse proche d'Érasme. D'abord l'épouse de Johann Froben puis de Johann Herwagen, elle s'implique avec eux dans leurs travaux d'édition.
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Son remariage avec Herwagen, après la mort de son premier époux, permet à l'humaniste d'accroître significativement la quantité et la qualité de ses productions, jusqu'à ce que celui-ci ne la trompe en 1538 avec l'épouse de son beau-fils, Érasme Froben, Katherina Weckart, que cela ne divise leur famille et leur maison d'édition. Elle meurt vers 1559-1560.
Biographie
modifierElle naît à une date inconnue, son père, Wolfgang Lachner, est libraire[1]. Elle épouse Johann Froben[2]. En 1515, leur fils, Érasme Froben, devient filleul d'Érasme[3]. Après la mort de Froben, elle épouse vers 1528 Johann Herwagen, avec qui le couple collaborait déjà et qui est proche du défunt mari[4],[5]. Cela leur permet de joindre leurs deux presses et d'accroître la fréquence, le nombre et la qualité des productions, qui portent désormais leurs deux noms, Froben-Herwagen[4],[6],[7].
Malgré l'amitié de Lachner et Herwagen envers Érasme, le couple entre en conflit avec l'humaniste à la fin des années 1520 au sujet de l'éducation d'Érasme Froben, ne souhaitant pas suivre les conseils du néerlandais, qui souhaiterait qu'il étudie à l'Université de Louvain au lieu de rester en Suisse ou à Lyon[7]. L'humaniste continue fidèlement, malgré leurs graves conflits, à faire appel à leurs presses, probablement par amitié envers Lachner plutôt qu'envers Herwagen[4].
En 1538, la famille est touchée par le scandale après qu'Herwagen a séduit Katherina Weckart, l'épouse d'Érasme Forben, qui le quitte ; il doit répondre devant un procès et est condamné en 1542 à une lourde amende et à l'exil[3]. S'il poursuit ses activités et parvient à revenir à Bâle, cela ralentit considérablement ses activités de publication et divise la famille durablement[3].
Elle meurt vers 1559-1560[3].
Références
modifier- (en) « 1911 Encyclopædia Britannica/Froben, Joannes - Wikisource, the free online library », sur en.wikisource.org (consulté le )
- (en) Leona Rostenberg, « Johann Oporin, Printer, Publisher, and Scholar: 1507-68 », The Library Quarterly, vol. 14, no 3, , p. 207–213 (ISSN 0024-2519 et 1549-652X, DOI 10.1086/616946, lire en ligne, consulté le )
- Karine Crousaz, Érasme et le pouvoir de l'imprimerie, Antipodes, coll. « Histoire moderne », (ISBN 978-2-940146-59-8)
- (en) PS Allen, « Erasmus' Relations With His Printers »
- Beatriz Comella-Gutiérrez, « La Sagrada Escritura en la biblioteca de Juan Funguerio (1546-1612), un calvinista neerlandés de primera hora », Anuario de Historia de la Iglesia, vol. 29, (DOI 10.15581/007.29.003, lire en ligne, consulté le )
- Howard W. Winger et Miroslav Krek, « The Cover Design », The Library Quarterly: Information, Community, Policy, vol. 30, no 2, , p. 144–144 (ISSN 0024-2519, lire en ligne, consulté le )
- J. C. Margolin, « Du Nouveau Sur Érasme: Un Billet Inédit De L'humaniste Hollandais », Bibliothèque d'Humanisme et Renaissance, vol. 32, no 1, , p. 107–113 (ISSN 0006-1999, lire en ligne, consulté le )