George Dantzig

mathématicien américain
George Dantzig
Le président américain Gerald Ford attribuant à George B. Dantzig la médaille nationale de la science, en 1976.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 90 ans)
StanfordVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Los Gatos Memorial Park (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
George Bernard DantzigVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Cardozo Senior High School (en) (jusqu'en )
Université du Maryland (jusqu'en )
Université du Michigan (-)
Université de Californie à Berkeley (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Père
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Conflit
Directeur de thèse
Influencé par
Distinctions
Œuvres principales
Algorithme du simplexe, Dantzig–Wolfe decomposition (d), Dantzig selector (d), algoritmo di Dantzig (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

George Bernard Dantzig, né le à Portland (Oregon) et mort le à Palo Alto, en Californie) est un mathématicien américain, notamment inventeur de l'algorithme du simplexe en optimisation linéaire[1].

Biographie modifier

Ses parents étaient Juifs. Son père, Tobias Dantzig, est un mathématicien russe ayant étudié avec Henri Poincaré à Paris. Il épouse une collègue de la Sorbonne, Anja Ourisson. Le couple émigre aux États-Unis.

Il est le protagoniste d'une anecdote fameuse. Dans un de ses cours de doctorat à l'université de Berkeley, le professeur Jerzy Neyman mentionnait deux problèmes alors ouverts en statistiques. Un problème ouvert est un problème qui, bien qu'ayant été formulé, n'a pas encore été résolu. De tels problèmes sont évidemment très difficiles et requièrent normalement la contribution de plusieurs scientifiques sur plusieurs années. Dantzig était arrivé en retard au cours. Il crut qu'il s'agissait de devoirs à la maison. Il s'empressa de les aborder et les résolut seul en quelques jours[2].

Dantzig obtient un doctorat à Berkeley en . Six ans après, il est engagé à la RAND Corporation pour y faire de la recherche mathématique. Il y implante l'algorithme du simplexe sur des ordinateurs. En 1960, l'université de Berkeley l'engage pour enseigner l'informatique. Il y devient finalement responsable du centre de recherche opérationnelle. Six ans après, il obtient un poste similaire à l'université Stanford, poste qu'il occupe jusqu'à sa retraite dans les années 1990.

En plus de ses travaux sur l'algorithme du simplexe et l'optimisation linéaire, il a aussi travaillé sur les méthodes de décomposition des problèmes de grande taille, l'analyse de sensibilité, les méthodes de résolution matricielles avec pivot, l'optimisation non linéaire et l'optimisation stochastique (en).

Il meurt le , chez lui à Palo Alto en Californie, de complications causées par un diabète et une maladie cardio-vasculaire.

Il a reçu plusieurs récompenses au cours de sa vie. Entre autres, il est récipiendaire de la National Medal of Science et du prix de théorie John-von-Neumann en et du prix Harold Larnder en . Il était membre de l'Académie nationale des sciences américaine, de l'Académie nationale d'ingénierie américaine et de l'Académie américaine des arts et des sciences.

Le premier numéro de la revue SIAM Journal on Optimization en est publié en son honneur. La Mathematical Optimization Society a honoré ses travaux en créant le prix Dantzig. Ce prix est remis tous les trois ans depuis à une ou deux personnes en reconnaissance de leur apport à l'optimisation numérique[3].

Dans la culture populaire modifier

L’intrigue du film Will Hunting (1997) est, en partie, inspirée de la vie du mathématicien George Dantzig quand il résolut ces deux problèmes[4].

Notes et références modifier

  1. « Biographie de George Bernard Dantzig », sur PHPSimplex (consulté le )
  2. Jessica Flament, « George Dantzig, l’étudiant en retard qui a révolutionné l’histoire des mathématiques », sur La Libre, (consulté le )
  3. « George B. Dantzig Prize », sur Society for Industrial and Applied Mathematics (consulté le )
  4. (en) David Mikkelson, « The Unsolvable Math Problem », sur snopes.com, .

Liens externes modifier