Geoffroy II de Thouars

Geoffroy II de Thouars
Titre de noblesse
Vicomte
Biographie
Naissance
Décès
Vers Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Père
Savary III of Thouars (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
NN (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Aénor (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant

,Geoffroy II de Thouars, il naît en 990 à Thouars et il meurt vers 1055. Il est peut-être le fils de Savary III[Note 1].

Il succède à son oncle Raoul Ier en 1015. Il poursuit la guerre engagée par Raoul contre le comte de Poitiers Guillaume V d'Aquitaine dit Le Grand, et le sire Hugues IV de Lusignan dit Le Brun et Le Chiliarque.
Ses relations avec le comte d'Anjou, Foulque III Nerra, sont difficiles, celui-ci construit en 1026 un château à Montfaucon, et se réimplante fortement à Montreuil (20 km au nord de Thouars) dont il confie la garde à un fidèle, Berlai. Ce dispositif est une véritable menace sur le vicomte et sa ville, et les constructions dans les années 1030 de Moncontour, de Loudun et de Mirebeau ne firent que la renforcer par l'encerclement ainsi réalisé des domaines du vicomte. En outre les seigneurs de Parthenay étaient de fidèles alliés du comte d'Anjou.
Pour autant en 1030, Geoffroy II s'allie avec le fils de Foulques Nerra, Geoffroy Martel, comte de Vendôme qui vient d'épouser Agnès de Bourgogne (995-1068), veuve de Guillaume le Grand. Il l'assiste dans sa tentative de prise du pouvoir du comté de Poitiers et du duché d'Aquitaine. Alors que Geoffroy Martel ravage les environs de Poitiers, le nouveau duc Guillaume le Gros en fait de même dans les régions de Loudun et Mirebeau qui sont alors sous influence angevine. Le , Geoffroy Martel et Geoffroy II de Thouars, battent et font prisonnier Guillaume le Gros au Mont-Couer (près de Taizé-Maulais et Saint-Jouin-de-Marnes).
Sur la fin de sa vie il se fait moine à Saint-Michel-en-l'Herm . La date du décès de Geoffroy n'est pas connue avec certitude. Il semble être encore vicomte titulaire en 1055[1].

Il épouse Adénor (ou Aénor)[2],[3], de Mauléon ?[4] ou encore de Normandie ?[5]

Un mariage avec Agnès de Blois, fille du comte Eudes Ier de Blois et de Berthe de Bourgogne , est plus que problématique et incertain. En effet son unique source, le Fragmentis Chronicorum Comitum Pictaviae, Ducum Aquitaniae, énonce : « Des descendants de ce comte Guillaume, Gui (Wido) fut comte (sic : Comes) de Thouars, fils du vicomte de Thouars, Ebles (et d'Altrude de Limoges)[6]...avec Agnete sa femme [7],[Note 2] ». Cet ouvrage, qu'Alfred Richard qualifie « d'énorme supercherie historique », parait être une généalogie forgée à la demande de René du Puy du Fou, au XVIIe siècle[8],[9].

Il a avec Adénor (Aénor)[10]:

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Hugues Imbert (XIXe) fait de ce Geoffroy un fils de Savari III, mais sans preuve. Jacques Duguet envisage la possibilité que Geoffroy II soit le fils d'Aimeri III, dans: La question de la succession dans la famille de Thouars aux XIe et XIIe siècles, 1994. Christian Settipani n'a pas de certitude au sujet de Savari III. Charles Cawley (MedLands) penche pour Savary III.
  2. Puisque le document Fragmentis, annoté col.1148 en marge, le nomme « Wido », comte (sic) de Thouars, fils d'Ebles , vicomte de Thouars, Léonce Lex le traduit par Guy.
  3. Pas d'Hélène mais une Godenor dans: Christian Settipani: La noblesse du Midi carolingien, études sur quelques grandes familles d'Aquitaine et du Languedoc du IXe au XIe siècle, Toulousain, Périgord, Limousin, Poitou, Auvergne, Ed. Linacre College, Prosopographica et Genealogica, Oxford, 2004, 398 p, (ISBN 1-900934-04-3), p. 283. Pour George Beech, op.cit., p. 8, l'introduction du prénom Gonnor (Gunnor) dans la famille de Thouars provient de Gunnor de Normandie et indique un mariage entre les deux familles.

Références modifier

  1. Hugues Imbert, op.cit. p. 339-342.
  2. Adénor: Christian Settipani, op. cit. Adenordis, Ainor, Aynor: Jacques Duguet, "La question de la succession dans la famille de Thouars": "Elle est dite Adenordis" (cartulaire de St-Jouin-de-Marnes, p. 1-3; Archives historiques de la Saintonge et de l'Aunis, t. XXX, p. 314-317, n°257); Ainor (Archives historiques du Poitou, t. III p. 106, n°158; p. 110, n° 167; p.112-113, n°173), Aynor, (ibid., t. XVI, p. 106-107, n° 88).
  3. Hugues Imbert, Notice sur les vicomtes de Thouars de la famille de ce nom, Mémoires de la Société des Antiquaires de l'Ouest, t. XXIX,1864, p. 321-431, sur gallica.bnf.fr
  4. Settipani 2004, p. 283.
  5. (en) George Beech, The participation of Aquitanians in the Conquest of England, 1066-1100, Proceedings of the Battle Conference, Anglo-Norman Studies, IX, 1986, Brown, p. 9-11.
  6. Agnès de Blois sur https://fmg.ac/Projects/MedLands/CENTRAL/FRANCE/BLOIS
  7. (la) Ex Fragmentis Chronicorum Comitum Pictaviæ, Ducum Aquitaniæ, col.1147 – citée et expliquée par Martin Bouquet, dans Recueil des historiens des Gaules et de la France, tome 10, pp. 294 et 295 (lire en ligne) – repris par Léonce Lex, dans Eudes, comte de Blois, de Tours, de Chartres, de Troyes et de Meaux (995–1037), 1892, 198 p. , p. 20. sur gallica.bnf.fr
  8. Auguste Molinier, Les sources de l''histoire de France, 1437, Fragmenta chronicorum comitum pictaviae, ducum aquitaniae (note bibliographique), Picard et fils, 1902 p. 103. collections numériques de la Sorbonne. sur persee.fr
  9. Alfred Richard, Histoire des comtes de Poitou, 778-1204, t. II, 1126-1204, Paris, Alphonse Picard et fils, 1903, 595 p, Appendice III, p.489-493. (lire en ligne) https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k76092b/f492
  10. "Seniori meo Gaufredo vicecomite et filiis eius...Aimerico, Savarico, Gaufredo et Radulfo et uxore sua Adenordi et cunctis primoribus castri Toarcensis". Charte datée de janvier 1038, cartulaire St Jouin-de-Marnes. Et nombreuses autres chartes: Ainori, Aynors etc., sur fmg.ac/projects/MedLands/Poitou (Western).
  11. Gonnor, sœur d'Aimery IV: "Aimericus Toarcencis...vicecomes et dominus...et Gognori sorori suae"; charte du 13 décembre 1088, Bas Poitou, 1877 II, p.9, sur fmg.ac/Projects/MedLands/Poitou( Western).
  12. Hugues Imbert, op.cit., p. 342.