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García Fernández de Villagarcía

García Fernández de Villagarcía (mort en 1387), également connu sous le nom de García Fernández Mejía[lower-alpha 1], était un noble castillan.

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García Fernández de Villagarcía
Image illustrative de l’article García Fernández de Villagarcía
Emblème de l'Ordre de Santiago
Titre Maître de l'Ordre de Santiago
(1385-1387)
Autres titres Seigneur de Villagarcía
Prédécesseur Pedro Muñiz de Godoy
Successeur Lorenzo I Suárez de Figueroa
Biographie
Conjoint María Ramírez de Guzmán
Enfants Voir descendance
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Il fut le 36e maître de l'ordre de Santiago entre 1385 et 1387[1][2], sous le règne de Juan Ier de Castille, et le premier seigneur de Villagarcía[3].

Origines familiales modifier

L'identité de ses parents et ses origines familiales sont inconnues[4]. Cependant, il est prouvé que dans son testament, rédigé le 29 septembre 1387, il mentionne qu'il est le neveu de Fernando Osórez[5], qui fut maître de l'ordre de Santiago entre 1370 et 1382[1], ou entre 1371 et 1383, selon d'autres auteurs[6], et qu'il est le cousin de Lorenzo I Suárez de Figueroa, qui fut son successeur en tant que maître de l'ordre de Santiago[5][lower-alpha 2].

Biographie modifier

Sa date de naissance est inconnue. Son vrai nom, comme l'a indiqué Manuel López Fernández, était "García Fernández Mexías", bien qu'il ait toujours été plus connu sous le nom de García Fernández de Villagarcía, en raison de la seigneurie d'Estrémadure de Villagarcía, dont il était le seigneur[7].

 
Miniature médiévale représentant la bataille d'Aljubarrota, livrée en 1385.

Lors du chapitre général que l'Ordre de Santiago a tenu à Fuente del Maestre en 1380, le roi Juan Ier de Castille a acheté à l'Ordre toutes les possessions qui lui appartenaient à Villagarcía et les a cédées, sous la forme d'un manoir, à García Fernández pour les "hauts services" qu'il avait rendus au monarque[lower-alpha 3], tout en l'autorisant à fonder un majorat'"`UNIQ--nowiki-00000026-QINU`"'6'"`UNIQ--nowiki-00000027-QINU`"', même si, quelques décennies plus tard, celui-ci est passé par mariage aux ducs d'Arcos[8].

En 1385, en tant que commandeur-major de Castille dans l'Ordre de Santiago, il est élu maître de l'ordre[8], et il convient de noter qu'à cette époque, comme l'indique le Bulario de l'ordre, d'autres membres de la famille Mejía occupaient de hautes fonctions dans l'ordre, puisqu'entre 1381 et 1386, sous la maîtrise de Fernando Osórez, Fernán Mexías de Jaén, qui deviendra plus tard commandeur-major de León, était le chancelier-major dudit maître[7]. Pendant cette période, García Suárez Mexías était également commandant de Montemolín et un autre Mexías, appelé Sancho Fernández, était commandant de Guadalcanal'"`UNIQ--nowiki-00000032-QINU`"'7'"`UNIQ--nowiki-00000033-QINU`"'. En ce qui concerne l'origine de la famille Mejías, l'historien López Fernández signale ce qui suit[9] :

« Nous ne connaissons pas les détails précis de l'origine des Mexías - d'où dérivent les actuels noms de famille Megías, Mejías ou Mesías - si ce n'est que la plupart des généalogistes sont enclins à dire que la famille Mexías avait ses ancêtres dans un village de ce nom dans les environs de Saint-Jacques-de-Compostelle. Avec l'avancée de la Reconquête, les Mexías passèrent en Castille, étant présents à la bataille de Navas de Tolosa, à l'époque du roi Alphonse VIII, et plus tard dans les conquêtes de Cordoue et de Séville sous Fernando III le Saint. Il ne fait aucun doute que les hommes de cette famille ont dû être très prolifiques et qu'ils ont répandu le nom à Tolède, à Cordoue, dans l'actuelle Estrémadure - où nous savons que ce nom est abondant -, à Jaén et à Séville, terres où nombre d'entre eux étaient déjà installés à la fin du XIIIe siècle, à l'époque du règne de Sancho IV de Castille. (original en espagnol) »

 
Château de Villagarcía de la Torre (province de Badajoz).

En outre, le maître García Fernández a servi le roi Juan Ier de Castille dans les guerres portugaises[10], et le chroniqueur Rades y Andrada l'a qualifié de "vaillant chevalier" et a déclaré qu'il a servi le roi Juan Ier dans toutes les missions que ce dernier lui a confiées[8]. Le 17 septembre 1387, le maître García Fernández et son épouse, María Ramírez de Guzmán, créèrent un héritage en faveur de leur fils García Hernández de Villagarcía[11], comprenant la ville de Villagarcía et sa maison forte, ainsi que tous ses biens[12] :

« Termes, vassaux, prairies, vignes, vergers, domaines, montagnes, sources, eaux, droits, rentes et juridiction. original en espagnol) »

Le domaine susmentionné comprenait également diverses terres et dehesas dans les terres d'Usagre et de Llerena et dans d'autres localités voisines[12]. Il convient également de noter que Maître García Fernández a fait un testament dans son village d'Estrémadure, Villagarcía, le 29 septembre 1387, indiquant, entre autres, qu'il avait eu plusieurs enfants[13] et prévoyant la fondation de plusieurs chapellenies dans le village de Llerena, qui appartenait à l'Ordre de Santiago et où il serait enterré[8].

Il meurt en 1387, après avoir exercé la charge de maître de l'ordre de Santiago pendant deux ans seulement[8].

Sépulture modifier

 
Église de Santa María de la Granada (LLerena).

Il fut enterré dans l'église de Santa María de la Granada à Llerena'"`UNIQ--nowiki-00000050-QINU`"'2'"`UNIQ--nowiki-00000051-QINU`"', qui, selon certains témoignages, aurait été fondée par lui, bien que d'autres auteurs aient nié cette possibilité[14]. Il est prouvé que son tombeau, constitué d'un "lucillo" d'albâtre sur lequel était placée une statue couchée représentant le défunt, se trouvait dans la chapelle principale de l'église[15].

L'église de Santa María de la Granada, où le maître García Fernández a fondé plusieurs chapellenies avant sa mort[16], a également été initialement choisie comme lieu de sépulture par son cousin et successeur en tant que maître de l'ordre de Santiago, Lorenzo I Suárez de Figueroa'"`UNIQ--nowiki-0000005C-QINU`"'15'"`UNIQ--nowiki-0000005D-QINU`"', bien que ce dernier ait finalement été enterré dans le monastère de Santiago de la Espada à Séville, aujourd'hui disparu, qu'il avait lui-même fondé[17].

Cependant, la tombe de Maître García Fernández de Villagarcía n'a pas survécu jusqu'à aujourd'hui[16], car elle a disparu à cause des modifications que l'église de Santa María de la Granada a subies au cours du XVIIIe siècle[18].

Mariage et descendance modifier

Il épouse María Ramírez de Guzmán, fille de Pedro Suárez de Toledo, seigneur de Bolaños[19]. De leur mariage est né un fils[5][19] :

García Hernández de Villagarcía (mort après 1410). Il devint le second seigneur de Villagarcía à la mort de son père[3][5], et en 1396 il devint commandeur-major de León dans l'Ordre de Santiago[20] et en 1401 commandeur-major de Castille, étant également le gendre de Maître Lorenzo I Suárez de Figueroa par son mariage avec Beatriz Suárez Figueroa, qui était la fille d'Isabel Mejía et du maître susmentionné[21]. À la mort de ce dernier, García Hernández de Villagarcía, qui était déjà commandeur majeur de Castille dans l'ordre de Santiago, aspira à devenir le nouveau maître de l'ordre en même temps qu'Enrique de Trastámara, qui était le fils de l'infant Fernando el de Antequera[22]. Finalement, la candidature de l'infant Enrique l'emporta et García Hernández reçut une indemnité d'un demi-million de maravédis pour sa démission[10].

Articles connexes modifier

Notes modifier

  1. ↑ Aránzazu Borrachero Mendíbil a déclaré qu'il s'appelait Enrique García Fernández. Cf Borrachero Mendíbil (2009), p. 92, mais Rodríguez Llopis précise que certains auteurs lui donnent le nom de García Fernández Mejía, et que la majorité des historiens l'ont toujours appelé García Fernández de Villagarcía en raison de sa seigneurie de Villagarcía. Cf Rodríguez Llopis (1996), p. 66.
  2. ↑ Pour plus d'informations sur l'opinion des anciens généalogistes concernant les origines de la famille de Maestre García Fernández de Villagarcía, voir la première partie du chapitre XII de l'ouvrage Casa de Cabrera en Córdoba. Cf Ruano (1779), pp. 70-71.
  3. ↑ Luis Suárez Fernández a indiqué à tort que le maître García Fernández de Villagarcía a fait une "opération interne" dans l'Ordre de Santiago pour que son neveu, Gutierre González de Quijada, reçoive les seigneuries de Villagarcía et de Monreal, qui appartenaient à l'Ordre de Santiago. Suárez Fernández (1994), p. 299, mais il existe des preuves que la seigneurie de Villagarcía a été héritée par le fils du maître, García Hernández de Villagarcía. Cf Borrachero Mendíbil (2009), pp. 92-93.

Références modifier

  1. ↑ a et b Ayala Martínez 2007, p. 850.
  2. ↑ a et b Borrachero Mendíbil 2009, p. 92.
  3. ↑ a et b Borrachero Mendíbil 2009, p. 92-93.
  4. ↑ Rodríguez Llopis 1996, p. 66.
  5. ↑ a b c et d Ruano 1779, p. 70.
  6. ↑ a et b Maldonado Fernández et al 2012, p. 300.
  7. ↑ a b et c López Fernández 2010, p. 186.
  8. ↑ a b c d et e Rades y Andrada 1572, p. 52.
  9. ↑ López Fernández 2010, p. 173.
  10. ↑ a et b Olivera Serrano 2006, p. 305.
  11. ↑ Maldonado Fernández et al 2012, p. 301-302.
  12. ↑ a et b Maldonado Fernández et al 2012, p. 302.
  13. ↑ Ruano 1779, p. 70-71.
  14. ↑ Lepe de la Cámara 1976, p. 20.
  15. ↑ a et b Lepe de la Cámara 1976, p. 21-22.
  16. ↑ a et b Garraín Villa 1991, p. 24.
  17. ↑ Falcón Márquez et al 2001, p. 77-79.
  18. ↑ Lepe de la Cámara 1976, p. 22.
  19. ↑ a et b Maldonado Fernández et al 2012, p. 301.
  20. ↑ Olivera Serrano 2006, p. 304.
  21. ↑ Rodríguez Llopis 1996, p. 66 ; 81.
  22. ↑ Olivera Serrano 2006, p. 215-216.

Bibliographie modifier

 
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  • (es) Aránzazu Borrachero Mendíbil, Catalina Clara Ramírez de Guzmán y la construcción literaria de la subjetividad barroca [« Catalina Clara Ramírez de Guzmán et la construction littéraire de la subjectivité baroque »], Nebraska, University of Nebraska: Asociación de Literatura Femenina Hispánica, coll. « Letras femeninas » (no 35, 1), , 85-104 p. (ISSN 0277-4356)
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