Funéraille militaire

cérémonie funéraire militaire

Une funéraille militaire peut être un monument ou un rite donnée par un pays pour la mort d'un soldat, d'un marin, d'un marin d'infanterie ou d'un aviateur qui sont morts dans une bataille, mais aussi d'un vétéran, ou d'autres grandes figures militaires ou d'un chef d’État. Les rites funéraires pour un militaire consistent à l'usage des gardes d'honneur, de tir avec des armes, mais aussi la présence des tambours et d'autres éléments militaires, comme un drapeau drapé sur le cercueil du défunt.

Canada modifier

Les funérailles militaires au Canada impliquent de nombreux rituels observés dans d'autres parties du monde. La Royal Canadian Horse Artillery utilise des tirs d'affût. Des tambours étouffés accompagnent la procession de la tombe. La coiffe, les insignes et les médailles du défunt sont portés sur un coussin de velours durant le service funèbre. Les volées sont tirés au-dessus de la tombe quand le corps est enterré. Les pays du Commonwealth reproduisent les exercices et les cérémonies militaires britanniques. La mélodie Last Post est joué au bugle une fois le soldat enterré.

Chili modifier

 
Cadets de l'armée chilienne  transportant le cercueil du général Augusto Pinochet.

Dans les funérailles des armées chiliennes, en raison de ses traditions copiées sur l'armée Prussienne, la chanson allemande Der gute Kamerad est chantée dans sa version espagnole ("Yo tenía un camarada"). Le cercueil peut éventuellement être tiré par un cheval sur un caisson. Un clairon sonne les honneurs finaux lors de l’enterrement.

Lorsque le cercueil entre dans la tombe, une équipe de tir exécute une salve de tirs[1]. Pour un général ou un officier, le 1er Régiment d'Artillerie tire une salve de trois coups.

Allemagne modifier

 
Les funérailles de Helmut Schmidt, ancien Chancelier allemand et ministre de la Défense.

En Allemagne, la chanson de Ludwig Uhland nommée Der gute Kamerad est une partie intégrante des funérailles militaires. Elle est jouée lorsque le cercueil est descendu dans la tombe et les militaires effectuent un salut.

Indonésie modifier

En Indonésie, les funérailles militaires ne sont généralement accordées qu'à des militaires ou à d'anciens guérilleros, les soldats d'opérations de Konfrontasi et de Trikora, en particulier ceux qui détiennent le Bintang Gerilya (étoile de la guérilla). Exceptionnellement, les hommes politiques et les ministres ont la possibilité d'obtenir ses funérailles, mais la plupart optent pour un enterrement religieux plus intime. La musique n'est pas jouée car elle ne fait pas partie des traditions de l'armée Indonésienne sauf pendant les derniers honneurs. Une salve de tirs de 21 canons est de sept soldats peut avoir lieu, mélangeant parfois des militaires d'autres unités des forces armées indonésiennes dépendant de la carrière du défunt[2], L’équipe qui rend les honneurs est une formation de la taille d’un peloton et plus le peloton ou la demi-compagnie est grande, plus le défunt était important. Un bon exemple de sépulture militaire indonésienne est celui du défunt président Soeharto (bien que des différences majeures évidentes existent). Les prières sont dirigées par des représentants de la foi religieuse de la personne. Des traditions similaires existent également dans la Police Nationale Indonésienne.

Voir ici : Vidéo des funérailles militaires indonésienne

Italie modifier

 
Funérailles nationales des soldats tombés lors de l'attentat de Nassiriya, célébré par le cardinal Camillo Ruini dans la Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs, le 18 novembre 2003

En Italie, les membres des forces armées qui sont morts dans l'exercice de leurs fonctions se voient accorder des obsèques nationales par décret du Premier ministre[3]. Les funérailles suivent donc le protocole des funérailles nationales, et en particulier les six officiers en uniforme qui portent le cercueil sont membres de la même force armée que le défunt.

Pologne modifier

En Pologne, le dernier fragment de la chanson de Władysław Tarnowski nommée Śpij, kolego ("le Sommeil, un ami")[4],[5],[6],[7], est une partie intégrante des funérailles militaires, joué par un trompettiste. Il est aussi utilisé lors de cérémonies d’État. Il y a aussi une salve de trois tirs (salwa honorowa) constitué d'un groupe de tir composé d’un peloton ou d’une compagnie armé.

Espagne modifier

En Espagne, les troupes formées chantent La muerte no es el final ("La mort sans vie") : la mort n'est pas la fin lors des cérémonies funéraires et de toutes les cérémonies militaires, lorsque les morts sont à l'honneur. La Légion espagnole a une exception: l'hymne régimentaire Novio de la Muerte ("Époux de la mort") est joué intégralement au cours des occasions auxquelles la Légion assiste.

Royaume-Uni modifier

L'armée britannique porte des armes inversées lors des funérailles militaires. Last Post et The Rouse and the Reveille sont joués pendant le rite.

États-Unis d'Amérique modifier

Dans les États-Unis, l'United States Army Military District of Washington (MDW) est responsable de fournir des funérailles militaires. "Honoring Those Who Served" est le titre du programme pour l’instauration de funérailles militaires et d’honneurs réservés aux vétérans de la nation.

Depuis le 1er janvier 2000, l’article 578 de la loi publique 106-65 de la loi sur la National Defense Authorization Act stipule que les forces armées des États-Unis doivent rendre leurs honneurs lors de funérailles militaires. Conformément à la loi fédérale, la garde d'honneur pour l'enterrement d'un ancien combattant admissible doit comprendre au moins deux membres des forces armées. Les détails de la garde d'honneur effectueront au minimum une cérémonie comprenant le pliage et la présentation du drapeau des États-Unis au plus proche parent du défunt et le Taps sera joué par un clairon seul, si disponible ou par enregistrement audio[8]. Aujourd'hui, il y a tellement peu de joueurs de clairon disponible que les forces armées américaines ne peuvent souvent pas fournir ce genre d'hommage[9]. Cependant, la loi fédérale permet aux unités de la Réserve et de la Garde nationale d’aider au service des honneurs funèbres si nécessaire.

Autres modifier

  • Après la guerre du Liban de 2006, le Hezbollah drapait les cercueils contenant leurs morts dans des drapeaux du Hezbollah avec des fleurs sur le dessus. Selon les traditions musulmanes chiites, ils ont été enterrés dans leurs villes natales.
  • Les membres de l'armée républicaine irlandaise membres ont reçu des funérailles militaires.
  • Dans certaines occasions, des soldats ont reçu des funérailles militaires de la part de leurs ennemis (voir, par exemple, Manfred von Richthofen).

Galerie modifier

Voir aussi modifier

Références modifier

  1. (es) « Tradiciones Navales » (consulté le ).
  2. (Par exemple, un ministre des Transports peut avoir été un militaire de carrière et devenir bureaucrate pour aider l'industrie aéronautique ou maritime nationale. La Force correspondante a donc envoyé des soldats en reconnaissance.)
  3. (it) « Protocol for State Funerals and National Mourning », sur Site du gouvernement italien (consulté le ).
  4. (pl) « Śpij, kolego (score) », sur Site de l'armée polonaise (consulté le ).
  5. (pl) « Śpij, kolego (mp3) », sur Site de l'armée polonaise (consulté le ).
  6. (pl) « Jak to na wojence ładnie », sur Wikisource (consulté le ).
  7. (pl) « Jak to na wojence ładnie mp3 » (consulté le ).
  8. (en) « Veterans Funeral Services » (consulté le ).
  9. (en) « What is Military Funeral Honors? », sur Département américain de la défense (consulté le ).

Bibliographie modifier

  • B.C. Mossman et M.W. Stark, The Last Salute: Civil and Military Funerals 1921-1969, Washington, D.C., Department of the Army, (lire en ligne), « 77-606843 »