Franz Kahn

sioniste tchèque
Franz Kahn
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 49 ans)
AuschwitzVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Praha II (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Faculté de droit de l'université allemande de Prague (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Autres informations
Membre de
Conflit
Lieux de détention

Franz Kahn, né le à Pilsen et mort en à Auschwitz est un militant sioniste tchèque.

Biographie modifier

Après l'émigration de son père aux États-Unis, il est élevé par sa grand-mère[1]. Dès le lycée, il rejoint le mouvement de jeunesse sioniste Blau-Weiss[2],[3], dont il fonde avec Willi Hoffer la section de Pilsen en 1913[4] puis devient un des principaux membres[1]. Il étudie le droit mais n'en fait pas sa profession[1]. Il est grièvement blessé durant la Première Guerre mondiale et perd la main gauche[1]. En 1921, lorsque Josef Rufeisen, est choisi comme un des représentants de la Bohême au Congrès juif mondial, il fait de Kahn son secrétaire, puis son adjoint[1]. Dans les années vingt et trente, Kahn est un des principaux organisateurs du Congrès juif mondial en Bohême[5],[6]. En , Kahn est déporté au camp de concentration de Theresienstadt[1] où il fait partie du Conseil des anciens que préside Jacob Edelstein et dirige le « projet des loisirs » (Freizeitgestaltung), qui s'occupe par tous les moyens de remonter le moral des déportés[7]. Il s'intéresse en particulier à la question de l'éducation juive et du rapport à la tradition[8],[9]. H. G. Adler le décrit comme « le plus intelligent, le plus respecté et l'un des plus talentueux sionistes du ghetto »[10]. Le , Kahn est déporté puis gazé à Auschwitz avec d'autres membres du Conseil des anciens[1].

Références modifier

  1. a b c d e f et g (de) Gila Fatranová, « Franz Kahn », Theresienstädter Studien und Dokumente, no 6,‎ (présentation en ligne)
  2. (en) Chaim Yahil, « Kahn, Franz », dans Michael Berenbaum et Fred Skolnik, Encyclopaedia Judaica, t. 11, Macmillan, (lire en ligne), p. 721
  3. (de) Österreichische Nationalbibliothek, Handbuch österreichischer Autorinnen und Autoren jüdischer Herkunft: 18. bis 20. Jahrhundert, Walter de Gruyter, (lire en ligne), p. 626
  4. (en) Willi Hoffer, Early Development and Education of the Child, Aronson, , p. 139
  5. (en) Katerina Capkova, Czechs, Germans, Jews?: National Identity and the Jews of Bohemia, Berghahn Books, (lire en ligne), p. 202
  6. (en) Livia Rothkirchen, The Jews of Bohemia and Moravia: Facing the Holocaust, University of Nebraska Press, (lire en ligne), p. 30
  7. (en) Michael Robert Marrus, The Nazi Holocaust, t. 6, Walter de Gruyter, (lire en ligne), p. 989-990
  8. (de) Dana Kasperová, Erziehung und Bildung der jüdischen Kinder im Protektorat und im Ghetto Theresienstadt, Julius Klinkhardt, (lire en ligne), p. 115
  9. (en) Dana Kasperová, « Reflections on the focus of education in the Theresienstadt ghetto based on reports by Theresienstadt's educators », Studia paedagogica, vol. 18, no 4,‎ (DOI 10.5817/SP2013-4-3)
  10. (de) H.G. Adler, Theresienstadt: das Antlitz einer Zwangsgemeinschaft, Wallstein Verlag, , p. 587

Liens externes modifier