Albert Le Roy

homme politique français

Albert François Clément Le Roy est né à Paris le et mort à Saint-Fortunat-sur-Eyrieux dans l'Ardèche le . Homme de lettres, il mène parallèlement une carrière politique et devient député de la circonscription de Privas.

Albert Le Roy
Illustration.
Albert Le Roy, Docteur ès lettres, Avocat à la Cour d'Appel de Paris, homme de lettres et député de l'Ardèche.
Fonctions
Député français

(1 an, 10 mois et 9 jours)
Élection 9 octobre 1904
Circonscription Ardèche
Législature VIIIe (Troisième République)
Groupe politique Gauche radicale
Prédécesseur Jean Isaac Perrin
Successeur Élisée Bourely
Conseiller général de l'Ardèche

(10 ans)
Circonscription Canton de Saint-Agrève
Prédécesseur Emmanuel Mallet
Successeur Isidore Cuminal
Biographie
Nom de naissance Albert François Clément Le Roy
Date de naissance
Lieu de naissance Ancien 4e arrondissement de Paris
Date de décès (à 48 ans)
Lieu de décès Saint-Fortunat-sur-Eyrieux
Nationalité Drapeau de la France Française
Parti politique Parti radical-socialiste
Profession Avocat, Écrivain

Biographie

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Docteur ès lettres, avocat à la Cour d'appel de Paris, Albert Le Roy est écrivain, connaissant un certain succès. Il commence sa carrière comme sous-préfet, puis conseiller de préfecture de Seine-et-Oise. Conseiller général, il est élu député de l'Ardèche en 1904, après plusieurs tentatives infructueuses. Il s'inscrit au groupe de la Gauche radicale-socialiste. Homme politique engagé, il se fait entendre lors des poursuites décidées en 1904 à l'encontre du député parisien[1] et chef de la droite nationaliste, Gabriel Syveton. il prend part activement au débat[2] sur la laïcité et des propositions de loi en faveur de la séparation des Églises et de l'État[3]. À la tribune de l'Assemblée, le parlementaire ardéchois n'hésite pas à interpeller la partie adverse[4] :

« Enfin, je ferai observer à mes contradicteurs que j'ai été élu, il y a six mois, avec un mandat des plus catégoriques. Les électeurs de la 1re circonscription de Privas (Bruit à droite) ont ratifié mon programme qui portait, en première ligne, la séparation des Églises et de l'État. Or, puisque ces jours derniers, une controverse s'est instituée ici entre nos honorables collègues MM. Georges Berger et Réveillaud, il me sera permis, à moi qui ne suis pas protestant, mais qui ne représente une circonscription comprenant 5 000 électeurs protestants, d'affirmer qu'ils sont partisans, à la presque unanimité, de la séparation des Églises et de l'État. Ils la réclament, parce que descendant de ces vieux huguenots des seizième et dix-septième siècles, de ces camisards qui ont connu la persécution religieuse, qui ont traversé les jours douloureux des dragonnades, ils ne veulent à aucun prix d'une religion d'État (Applaudissements à l'extrême gauche et sur divers bancs à gauche. Exclamations et bruit à droite).

Ils professent que la religion n’est pas un service public, mais qu'elle relève de la libre adhésion de la conscience individuelle ; ils n'admettent pas que le prêtre ou le pasteur soit un fonctionnaire salarié (Applaudissements à gauche).

Messieurs, le suffrage universel vous a donné pleins pouvoirs. Au terme des quatre ans, à l'expiration de votre mandat, quand vous reparaîtrez devant les électeurs, le pays jugera. Ne vous abritez pas derrière les conseils municipaux, ne vous cachez pas derrière les conseils généraux ! »

Le , il devient l'un des six vice-présidents du comité exécutif du Parti républicain, radical et radical-socialiste[5].

Au cours d'un séjour avec sa famille au château des Nonneries à Saint-Fortunat-sur-Eyrieux, Albert Le Roy meurt soudainement, le à l'âge de 48 ans. Il a eu la satisfaction de voir adopter à la Chambre des députés, la loi sur la séparation le mais sa disparition prématurée ne lui a pas permis d'assister à l'aboutissement définitif du texte législatif au Sénat le suivant et sa promulgation trois jours plus tard.

Albert Le Roy, dont l'orthographe du nom d'origine est Leroy[6], est membre de la Société des gens de lettres en 1882 et enseigne en tant que professeur libre à la Sorbonne, à partir de 1892. Cette même année, il devient conseiller municipal de Saint-Germain-en-Laye. Il collabore à de nombreux journaux et revues tels que, Le Bien public, Globe, République française, Évènement[7]. Albert Le Roy est l'auteur de plusieurs romans : Fabien, Le mariage de Laure, Part à trois, L'argent de la femme, Le comédien, mais aussi d'une biographie sur George Sand, d'une étude littéraire sur le romantisme ou d'ouvrages historiques (se reporter au chapitre : Œuvres).

Œuvres

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Hommages

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Annexes

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Sources

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Base de données de l'Assemblée nationale : « Biographie du député Albert Le Roy ».
  2. Annales de la Chambre des députés, « Délibérations sur le projet et les propositions de loi concernant la séparation des Églises et de l'État », Journal officiel de la République française,‎ , p. 1185 à 1187 (lire en ligne)
  3. La Ligue de l'enseignement, « Albert Le Roy », Laicite-Laligue.org,‎ (lire en ligne).
  4. Source: Journal officiel des débats de l'Assemblée nationale. 9e séance du 8 avril 1905. Texte recueilli dans les Annales de la Chambre des députés.
  5. Bulletin du Parti républicain radical et radical-socialiste : organe officiel du comité exécutif, 7 juin 1905, p. 4.
  6. Archives de Paris : État civil - année 1856, acte de naissance du 4e arrondissement ancien de Paris. Archives de Paris, no 18 boulevard Sérurier 75019 Paris.
    Albert Le Roy : « Acte de naissance intégral ».
  7. Albert Le Roy et la presse : « Carrière professionnelle ».