Fosse Saint-Mathieu des mines de Douchy

Fosse Saint-Mathieu ou no 1 des mines de Douchy
La fosse Saint-Mathieu vers 1900.
La fosse Saint-Mathieu vers 1900.
Puits Saint-Mathieu
Coordonnées 50,314234, 3,352774[BRGM 1]
Début du fonçage 1833
Profondeur 842 mètres
Arrêt 1924 (extraction)
années 1950 (aérage)
Remblaiement ou serrement 1957
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Commune Lourches
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines de Douchy
Groupe Groupe de Valenciennes
Ressources Houille
Concession Douchy
Protection Logo monument historique Inscrit MH (2009)
Patrimoine mondial Patrimoine mondial (2012)[note 1]

Géolocalisation sur la carte : Nord
(Voir situation sur carte : Nord)
Fosse Saint-Mathieu ou no 1 des mines de Douchy
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse Saint-Mathieu ou no 1 des mines de Douchy

La fosse Saint-Mathieu ou no 1 de la Compagnie des mines de Douchy est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Lourches. La fosse est commencée en sous l'impulsion de Charles Mathieu. Des corons sont bâtis à proximité de la fosse, ainsi que les grands bureaux, l'église, et la maison du directeur de la compagnie. Un monument est inauguré en l'honneur de ce premier directeur en . La fosse cesse d'extraire en , elle est utilisée pour assurer l'aérage de la fosse Schneider.

La Compagnie des mines de Douchy est nationalisée en , et intègre le Groupe de Valenciennes. L'aérage cesse dans les années à la suite de l'abandon de la fosse Schneider, le puits est comblé en , et les installations de surface sont détruites en . Les corons sont tous détruits, seules subsistent deux cités constituées de quelques maisons chacune.

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête du puits Saint-Mathieu. Le monument à Charles Mathieu a été inscrit aux monuments historiques le et a été inscrit le sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.

La fosse modifier

 
Plan de la fosse et de ses corons.

Fonçage modifier

La fosse Saint-Mathieu est ouverte en au cœur du village de Lourches[F 1]. Le bassin houiller est atteint à la profondeur de 78 ou 80 mètres[F 1],[A 1],[JD 1]. L'orifice du puits est situé à l'altitude de 37 mètres[JD 1].

Exploitation modifier

La fosse Saint-Mathieu est la plus centrale de la concession de Douchy. Elle se trouve à environ 450 mètres à l'est de la fosse Sainte-Barbe et à 350 mètres au nord-est de la fosse Beauvois[F 1],[note 2]. Les veines Louise, Union, Anzinoise, Adélaïde, Jumelle, Sans nom, Sophie, Grande Passée, Aimée, Lilloise, Solférino, Magenta, Puebla et Mexico y sont exploitées[A 1]. Le puits est en profond de 605 mètres[A 1].

 
Le puits dans son environnement en 2010.

La fosse Saint-Mathieu cesse d'extraire en , elle assure alors l'aérage pour la fosse Schneider. La Compagnie des mines de Douchy est nationalisée en , et intègre le Groupe de Valenciennes[B 1]. La fosse Saint-Mathieu cesse l'aérage lorsque la fosse Schneider est abandonnée. Le puits, profond de 842 mètres, est comblé en . Les installations de surface, dont le chevalement et la cheminée, sont détruites en [B 1]. Il ne subsiste rien de la fosse.

Reconversion modifier

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête du puits Saint-Mathieu. Le Bureau de recherches géologiques et minières y effectue des inspections chaque année[1]. Un lotissement a été construit sur le carreau de fosse et à la place des anciens corons.

Les cités modifier

 
Des corons aujourd'hui détruits.

Les corons modifier

Des corons ont été bâtis à proximité de la fosse, mais ils ont été entièrement détruits[2].

Coron des Employés modifier

 
Le Coron des Employés
Google Maps

Le Coron des Employés a été bâti à Lourches près de la fosse Saint-Mathieu. Il est constitué d'habitations variées mais toujours groupées par deux[3].

Cité du Cimetière modifier

La Cité du Cimetière, à Lourches, plus à l'est du Coron des Employés, a été construite après la nationalisation. Elle comprend également quelques chalets en bois[3].

Le château du directeur modifier

 
Le château du directeur
50° 18′ 55″ N, 3° 21′ 12″ E

Le château du directeur, bâti en [4], situé près de l'église, a été reconverti en mairie[5].

Le monument à Charles Mathieu modifier

 
Le monument.
50° 18′ 54″ N, 3° 21′ 13″ E

En , la Compagnie des mines de Douchy décide de construire un monument à son premier directeur, Charles Mathieu. Un concours a été ouvert, et c'est le projet de Corneille Theunissen qui est retenu, celui-ci demande à l'architecte Constant Moyaux de participer avec lui. L'année suivante, le monument est offert à la commune, et le jardin initialement prévu est réalisé peu de temps après, et entouré de grilles en métal. Sur la face arrière du monument, figure le nom de Charles Mathieu et des dix-sept hommes qui sont venus avec lui pour ouvrir cette fosse : Joseph Pelabon, Henri Daubresse, Louis Brunet, Constant Botte, Constant Blaise, Éloi Trognon, Casimir Botte, Pierre Bertiaux, Constant Delaporte, Jean-Pierre Biat, Constant Héraut, Pierre-Joseph Bertiaux, Joseph Delporte, Laurent Blanchard, Armand Stievenard, Louis Degand et Alexandre Ledent[A 2],[6].

Le monument en totalité est inscrit aux monuments historiques le [4]. Il fait partie des 353 éléments répartis sur 109 sites qui ont été inscrits le sur la liste patrimoine mondial de l'Unesco. Il constitue le site no 20[7].

Les Grands bureaux modifier

 
Les Grands bureaux.
50° 18′ 51″ N, 3° 21′ 01″ E

Les Grands bureaux ont été bâtis non loin de la fosse[8].

Notes et références modifier

Notes
  1. L'inscription aux monuments historiques et sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco concerne le monument à Charles Mathieu.
  2. Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
Références
Références aux fiches du Bureau de recherches géologiques et minières
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
Références à Albert Olry, Bassin houiller de Valenciennes, partie comprise dans le département du Nord, Imprimerie Quantin. Paris,
  1. a b et c Olry 1886, p. 278
Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Valenciennes, vol. IV, Imprimerie nationale, Paris,
  1. a et b Gosselet 1913, p. 156

Voir aussi modifier

 

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Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 45-46.  
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, .  
  • Albert Olry, Bassin houiller de Valenciennes, partie comprise dans le département du Nord : Études des gîtes minéraux de la France, Imprimerie Quantin. Paris, , 414 p. (lire en ligne), p. 278.  
  • Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Valenciennes, vol. IV, Imprimerie nationale, Paris, , p. 156.  

Liens externes modifier